L’annonce a été faite lors de soirée de ce jeudi 27 septembre, à la résidence de l’ambassadeur de la Chine, à Bujumbura. Tous les chinois vivant au Burundi et leurs amis célébraient le 63ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. En principe, il est prévu de la commémorer ce dimanche 30 septembre.
<doc5334|left>Dans les enceintes de la résidence, des drapeaux chinois et burundais flottent. Après l’installation des invités, les hymnes des deux pays retentissent. M. Yu Xuzhong, ambassadeur plénipotentiaire de la Chine au Burundi, indique que depuis 1949, date de fondation de la Chine nouvelle, ce vaste pays (9 596 961 km2, selon l’ONU) n’a cessé de décoller.
Son pays, indique-t-il, applique toujours une politique étrangère de l’indépendance et de la paix et de bon voisinage. Elle a besoin, poursuit-il, d’un environnement international pacifique pour réaliser sa modernisation. Mais, nuance-t-il, elle est aussi déterminante quand il s’agit de sa souveraineté et de son intégrité territoriale qui sont en jeu.
Il rappelle que cinq éléments constituent la base de la coopération sino-africaine. Il s’agit d’élargir la coopération dans les domaines de l’investissement et du financement afin d’appuyer le développement durable en Afrique. Dans cette rubrique, précise-t-il, la Chine mettra à la disposition des pays africains une ligne de crédit de 20 milliards de dollars américains destinée en priorité à soutenir le développement des infrastructures, de l’agriculture, de l’industrie manufacturière et des PME en Afrique.
« Resserrer les liens d’amitié entre les peuples chinois et africains afin de jeter une base populaire solide pour un développement commun de la Chine et des pays africains » fait partie des priorités, d’après l’ambassadeur. Cette coopération sera enfin centrée, mentionne-t-il, sur la promotion de la paix et la solidarité en Afrique afin de créer un environnement sûr pour le développement du continent.
La coopération sino-burundaise au beau fixe
M. Yu Xuzhong, ambassadeur de la Chine au Burundi signale que les relations sino-burundaises sont au beau fixe. En témoigne, selon lui, les visites réciproques des hautes autorités de ces deux pays et les réalisations socio-économiques. Il rappelle ici les centrales hydroélectriques réhabilitées (Mugere, Ruvyironza,…), la remise du 1èr avion MA60, la réalisation du projet d’éclairage photovoltaïque des différents boulevards de Bujumbura et la préparation du projet de construction de l’école de formation technique. Selon lui, tout cela témoigne à suffisance des bonnes relations socio-économiques entre les deux pays.
Il fait noter aussi l’ouverture de l’Institut Confucius à l’Université du Burundi et des fonctionnaires burundais qui ont et qui continuent d’effecteur des stages en Chine. L’ambassadeur apprécie la participation du Burundi dans le maintien de la paix en Somalie.
Genève, une occasion d’expliquer le CSLPII
Tout en promettant que la Chine sera présente à Genève pour réitérer son soutien actif dans le cadre de la coopération bilatérale, l’ambassadeur rappelle aux autorités que c’est une occasion d’expliquer aux partenaires de développement les priorités du CSLPII (Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, 2ème génération). « La Chine va conjuguer ses efforts avec d’autres partenaires internationaux à la réalisation de l’aspiration et de la noble cause de toute la nation burundaise que constituent la prospérité du pays et le bonheur du peuple », conclut-il.
Au nom du gouvernement burundais, Sabine Ntakarutimana, ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, remercie la Chine de son implication dans le développement du Burundi. « La construction de l’Ecole Normale Supérieure, l’hôpital général de Mpanda, l’octroi des crédits sans intérêts et des bourses d’études, l’appui médical,etc », sont quelques exemples illustratifs, d’après elle, de cette bonne coopération sino-burundaise. Elle demande à la Chine de continuer à plaider en faveur du peuple burundais.
