Depuis plusieurs mois, des arrestations contre les opposants, surtout les militants des FNL pro Rwasa, s’observent.
Pour certains activistes de la société civile, le parti au pouvoir veut empêcher les opposants d’exercer leur devoir politique.
Après la commune Mutaho en province Gitega, la traque des opposants politiques se déplace vers le nord du pays. Le 3 octobre 2016, les dénommés Etienne Mayunga, 33 ans et Léonard Ngendakumana, 30 ans, tous originaires de la colline Rutyazo, commune Mwakiro en province Muyinga, sont arrêtés par la police au chef-lieu de la commune Mwakiro. Le motif de leur arrestation : «participation aux bandes armées». Selon les habitants de la colline Rutyazo, ils auraient été arrêtés sur instigation d’ « Imbonerakure ». «Ils étaient en Ouganda pour chercher du travail », racontent les voisins. Etienne Mayunga est membre du FNL pro-Rwasa, selon les autres militants pro-Rwasa.
Le 29 septembre 2016, Gad Niyokindi, 28 ans, de la colline Nyamurenge, commune Marangara en province Ngozi, a été arrêté pour avoir incité la population à fuir le pays. Deux leaders du FNL pro Rwasa, Rémegie Uwimana et Gaspard Mutabazi, ont été arrêtés dans la commune de Busoni en province de Kirundo, suite à un échange de SMS à propos d’une probable collecte d’argent forcée opérée par des militants du parti au pouvoir. Dans cette même province, des militants du Frodebu-Nyakuri, Faustin Kubwayo et Georges Niyorugaba, ont été appréhendés. Le motif de leur arrestation est l’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Selon SOS-Torture et la Ligue Iteka, la situation est particulièrement inquiétante pour les membres des partis d’opposition dans plusieurs localités du pays. «Les plus visés sont les militants Fnl pro Rwasa. En l’espace du 28 août au 15 septembre 2016, au moins 69 militants du FNL d’Agathon Rwasa ont été arrêtés, persécutés, torturés ou contraints de fuir.»
« Des accusations fantaisistes »
Adolphe Banyikwa, député FNL pro Rwasa, élu dans la circonscription de Bujumbura, ne comprend pas cet acharnement contre leurs militants : «Ce sont des citoyens paisibles. On les arrête sans arme et on les accuse d’atteinte à la sécurité. C’est incompréhensible.» Selon lui, c’est tout simplement de l’intolérance politique. Même son de cloche de la part d’Anschaire Nikoyagize, président de la Ligue des droits de l’Homme Iteka. «Le parti Cndd-Fdd veut que tous les Burundais adhèrent par force. Le parti au pouvoir doit savoir que l’époque du parti unique est révolue.»
Pour Armel Niyongere, président de l’Acat-Burundi, cela montre que le pouvoir de Bujumbura veut intimider les opposants qui sont restés au pays, pour les empêcher d’exercer leur devoir politique. « Le CNDD-FDD devrait accepter les idées contradictoires et parvenir à respecter les militants des partis de l’opposition.»
Il fait savoir que le parti CNDD FDD utilise la justice burundaise pour fabriquer des accusations en vue d’arrêter arbitrairement leurs opposants. « Ces accusations fantaisistes sont souvent l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, participation aux mouvements insurrectionnels, etc. Il se cache derrière pour réprimer les opposants en utilisant la justice comme un instrument de répression », conclut-il.
Surtout, il ne faut pas déranger Rwasa car il ne peut pas parler en mangeant!
Rwasa est Vice-Président de l’Assemblée Nationale, et ce statut lui confère un certain pouvoir et un droit de regard sur la façon dont la loi est appliquée.
Ce que le reporter aurait dû vérifier, c’est sinles faits et les accusations qui pèsent sur ces personnes arrêtées sont avérés. Autrement dit, est-ce qu’ils ont commis les actes qu’on les accuse d’avoir commis.
S’ils sont innocents, c’est à la justice de trancher. S’ils ont réellement commis des actes illégaux, ce n’est pas parce qu’ils sont membres du FNL qu’ils les ont commis. À moins qu’il soit prouvé qu’ils agisssaient sur ordre d’un responsable de haut rang du FNL.
Dans le cas contraire, c’est-à-dire s’ils ont agi de leur propre chef, commettre un crime est punissable par la loi, peu importeson affiliation politique. Et dans ce dernier cas, l’Honorable Rwasa et les autres dirigeants de son parti doivent faire un travail de sensibilisation auprès des membres de leur parti pour éviter qu’ils participent dans des actes illégaux, punissables par la loi.
Rwasa lui-même devrait arrêter de prendre des positions ambigües et commencer à se dissocier des membres, influents ou non, qui affichent clairement une attitude hostile envers les institutions pour lesquels d’autres membres de sont parti et lui-même ont prêté serment.
On ne peut pas être à la fois dehors et à l’intérieur! Sinon ce serait ni plus ni moins jouer avec des paradoxes.
Et les paradoxes engendrent des situations comme celles évoqués dans cet article.
À bon entendeur!
La stratégie politique de Rwasa est très difficile à comprendre. Que fait-il dans les institutions s’il n’est pas capable de faire protéger ses militants? Si on est dedans cela veut dire qu’on est co-responsable des décisions gouvernementales et on assume ou alors on est figurant et il vaut mieux quitter. Mr RWASA, au lieu de subir les humiliations quotidiennes de ceux qui réellement prennent les décisions sans vous associer du tout, sans demander votre avis, je vous conseille de démissionner. Le plus tôt serait le mieux.
Si ce n’était pas le calcul hypocrite de certains anciens dictateurs dont Buyoya, Le FDD de Nkurunziza ne serait jamais règner au destinés de notre pays. Ces dix dernières années, le pouvoir de Nkurunziza a réçu le soutien de la communauté régionale (dont Rwanda de Kagame) et internationale alors qu’il massacre, extermine les FNL au vu et su de tout le monde. Malgré cet acharnement, le FNL de S.E. RWASA est là.
Un régime politique sans idéologie ni de programme politique s’accupe toujours de massacrer et d’intimider sans population au lieu de développer le pays.
Le système FDD devrait savoir que « TOUT SE PAIE ICI BAS »
Chasse à l’homme permanente qui contredit un certain discours de paix totale.
Le génocide politique au Burundi suit son cours. Et quand les dégoûtés seront tous partis (ou auront été tous éliminés), il ne restera plus que les dégoûtants…
@Yves
Si au Birundi on est en train de genocider,
que peuvent dire alors les syriens, ou encore les hutis du Yemen? Ces braves hutis sont de braves burundais, puisque costitués de hutus et de tutsis pour porter le nom de hutis.
@Bakari : ah, cette éternelle technique de la diversion, notez que cela manque cruellement d’originalité. Cela manque également cruellement de rigueur puisque vous comparez la situation du Burundi avec un conflit confessionnel (Yémen) et régional impliquant une dizaine de pays (Syrie) … mais ne faites pas semblant de ne pas avoir compris : je parle d’un génocide « politique », où chaque opposant à son Altesse est sysématiquement mis hors d’état de nuire. Prétendez-vous le contraire ? Et si oui, comptez-vous argumenter pour de vrai ?
@Yves
Un conflit confessionnel ne peut pas être génocidaire! Par contre un conflit tribal ou éthnique peut l’être. J’adore votre rigueur!
@Bakari : mais c’est vous qui avez mis sur un même pied la situation du Burundi et celles existant en Syrie et au Yémen, pas moi ! Vous vous contredisez constamment, c’est effrayant. Et de plus, vous esquivez, encore et encore. La preuve : vous n’avez toujours pas répondu à mes questions ^^ Je vais donc la poser à nouveau : contestez-vous le fait que le gouvernement burundais procède à un génocide politique, à savoir une élimination systématique de toute forme d’opposition ?
@Yves
« …contestez-vous le fait que le gouvernement burundais procède à un génocide politique, à savoir une élimination systématique de toute forme d’opposition ? »
Si chaque élimination systématique de toute forme d’opposition constituait un génocide, toute l’Afrique, à quelques exceptions près, serait en cours de génocide, à commencer par nos voisins les plus proches.
Quant à ce qui me concerne, j’ai tellement souffert de ces injustices que je ne les souhaiterais à personne; même pas à mon pire ennemi! Mais j’aime qu’on appelle un chat, un chat! Et ne pas fantasmer à tout moment!
[Ndlr: La chasse des FNL pro Rwasa continue ], mais Etienne Mayunga n’a pas été arrêté alors que vous affirmez être lui-aussi membre du FNL pro Rwasa. Pourrions-nous dire qu’il y a deux pois et deux mesure ou il est complice?
[Ndlr: Selon SOS-Torture et la Ligue Iteka, la situation est particulièrement inquiétante pour les membres des partis d’opposition dans plusieurs localités du pays. «Les plus visés sont les militants Fnl pro Rwasa] Rwasa est-il un opposant alors que ses partisans sont dans le Gouvernement et dans le parlement? Si il l’est, il oppose qui au juste? Ca c’est la diplomatie pour n’est dire l’hypocrisie!
@Maya
« Pourrions-nous dire qu’il y a deux pois et deux mesure ou il est complice? »
Les pois constituent un aliment riche e protéines et délicieux!
@Maya
« Pourrions-nous dire qu’il y a deux pois et deux mesure ou il est complice? »
Les pois constituent un aliment riche e protéines et délicieux!
Il simpliste de penser que Rwasa devrait tout simplement démissionner. La situation est beaucoup plus complexe que vous ne le pensez. On dit chez que « uwuhana umurozi amubitsa umwana ». Au moins, de l’intérieur, il peut avoir accès à quelques renseignements qui lui seront utiles en temps et lieu. Même s’il quitte, cela n’épargnera pas ses militants.