«L’élection présidentielle, celles des députés et des conseils communaux sont cumulées et se tiendront en date du 20 mai 2020. La campagne électorale est prévue du 27 avril au 17 mai», a déclaré Pierre Claver Kazihise, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
C’était ce vendredi 28 juin à Bujumbura lors de la présentation du calendrier électoral de 2020. Des représentants du gouvernement, de la société civile, des présidents des partis politiques et des ambassadeurs étaient sur place.
Selon le président de la CENI, en cas du deuxième tour de la présidentielle, il sera tenu le 19 juin 2020 et le président élu prêtera serment le 20 août. L’élection sénatoriale se fera le 20 juillet 2020 avec une compagne du 27 juin au 17 juillet. Le dernier scrutin, celui des conseils collinaires, est prévu le 24 août.
Le calendrier électoral intervient plus de dix mois avant les élections. A ce sujet Pierre Claver Kazihise évoque la nécessité du temps pour que toutes personnes et organisations intéressées par ces élections puissent se préparer.
Néanmoins, prévient-il, il n’est pas encore temps pour battre campagne. « La campagne est lancée officiellement par un décret présidentiel et nous devons nous y conformer», a-t-il souligné.
Nancy Ninette Mutoni, chargée de la communication du Cndd-Fdd, salue un travail bien fait techniquement. Cette présentation leur permettra ‘‘de s’ajuster en tant que parti politique et ajuster nos programmes’’.
Pour Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Sahwanya Frodebu, ce calendrier ne servira pas à grand-chose, arguant un contexte qui, selon lui, n’est pas rassurant.
« Les élections sont supposées être transparentes, inclusives et démocratiques mais, beaucoup de Burundais croupissent en prison et d’autres contraints à rester en exil».