Ce Samedi 17 mars, un monde fou avait convergé vers l’IFB, pour assister au spectacle du Comédien Atome…
La salle était littéralement bondée. Des chaises en plus ont été rajoutées mais en vain cela ne fut pas suffisant. Chacun fit comme il le put : par terre, debout, dans les airs (pour peu), pourvu que l’on assiste au spectacle. Beaucoup aussi furent obligés de rentrer chez eux faute de ticket. Avec regret. Le spectacle était bon, réussi. Atome enchaîna d’entrée une multitude de personnages tout aussi bien loufoques qu’attachants. Le plus marquant (à mes yeux) reste celui du pseudo-colonialiste qui explique sa vision des choses une fois débarqué au Rwanda. Premières impressions sur le système social dans ce royaume au pouvoir fortement centralisé : « On n’y comprenait rien, des Hutu qui deviennent Tutsi, des Tutsi qui se transforment en Hutu. Il fallait y mettre un semblant d’ordre », analyse le monsieur. Avant de procéder au « diviser pour mieux régner », quant les premiers signes évidents de volonté d’indépendance commencent à se manifester. La suite on ne la connaît que trop bien… « Carte d’identité » est le croisement de la grande histoire et de la petite histoire. Petite histoire qui concerne la vie d’Atome, son vécu, sa famille et grande histoire pour parler à proprement de l’Histoire, celle vécue par les réfugiés rwandais de 1959, et des années suivantes, celle de l’exil, celle d’une naissance et d’une jeunesse passée au Burundi. Durant une heure et demie, on rit, on revisite l’histoire, on s’émeut… tout en admirant la performance de l’acteur-caméléon qui se métamorphose sous les applaudissements de la salle. Le spectacle s’est terminé sur un débat où l’artiste s’est prêté au jeu des questions-réponses pour le plus grand plaisir des spectateurs. L’auteur de la pièce ne l’a-t-il souligné ? « Le Burundi n’a pas été qu’une terre d’accueil mais ma première patrie. »