Le CADHP vient de publier le rapport de sa délégation sur sa mission, du 7 au 13 décembre 2015, d’établissement des faits au Burundi. Un rapport qui épingle dans la plus grande mesure les forces gouvernementales mais aussi les manifestants.
«La Commission africaine estime que l’annonce par le parti au pouvoir de la candidature du président à un autre mandat à l’élection présidentielle, en l’absence de consensus politique sur la constitutionnalité de sa candidature, a été le déclencheur de la crise actuelle.» Peut-on lire dans le rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), sorti ce jeudi.
Selon la Commission, cette candidature a mis le feu aux griefs largement ressentis par la jeunesse urbaine et provoquant la crise actuelle. «Outre le passé de violence et d’impunité, les facteurs majeurs de la crise sont le chômage des jeunes, la domination réelle ou perçue du parti au pouvoir sur les institutions de l’État et le sentiment qui en découle de marginalisation d’autres acteurs politiques, la montée de la corruption et le manque de services sociaux ou leur médiocrité.»
Des exactions commises des deux côtes
La Commission africaine établit que les deux côtés du conflit sont responsables de différentes violations des droits de l’homme et autres exactions. «Ce sont néanmoins les forces de sécurité du gouvernement qui portent la responsabilité de la plus grande partie des violations et autres exactions.» D’après la commission, non seulement ces violations ont été perpétrées à maintes reprises mais, avec le temps, elles sont devenues parties intégrantes de la réponse des forces de sécurité à la violence des expressions de l’opposition au gouvernement.
La CADHP trouve que le fait que les manifestants et les jeunes hommes, partisans réels ou perçus de l’opposition, soient parmi les principales victimes des violations de l’homme n’est pas totalement surprenant. «Cela parce que ce groupe de la population est en première ligne des manifestations contre la candidature du président à un troisième mandat.» Ce rapport pointe du doigt le Service national des renseignements (SNR), la Police nationale du Burundi (PNB) et, dans une moindre mesure, l’armée. «Ils sont , pour leur part, mentionnés dans des cas de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants et dans des cas de détentions arbitraires et d’enlèvements. Le rôle de l’armée dans la perpétration de violations a été très limité. Il s’est essentiellement limité au moment du coup d’État.» Deux unités de la PNB, la Police chargée de la protection des institutions (API) et la Police judiciaire, poursuit la Commission, ont été identifiées comme étant les plus actives dans la perpétration de violations.
Quant aux manifestants et membres de l’opposition dans les quartiers contestataires, la Commission estime que ces derniers se sont adonnés à certains actes de violence équivalant à des atteintes aux droits de l’homme. Pour cette Commission, en intervenant comme un groupe d’autodéfense et en empêchant la mise en œuvre régulière de la loi et de l’ordre, les responsables des barricades ont commencé à appliquer leurs propres lois débouchant sur des actes portant atteinte aux droits fondamentaux de la population tels que la liberté de circulation, le droit à la sécurité de la personne, les droits de propriété et autres. De plus, ajoute-t-elle, les membres du groupe de femmes rencontré par la délégation ont rapporté que ces groupes se sont livrés également à des extorsions, des intimidations et autres exactions dans les quartiers sous leur contrôle.
Rappelons que le présent rapport et la mission s’inscrivent dans le cadre de l’application de la décision de la 551ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), qui demandait à la CADHP de procéder d’urgence à une enquête approfondie sur les violations des droits de l’homme et autres exactions à l’encontre des populations civiles au Burundi.
Source : http://www.achpr.org/files/news/2016/05/d218/cadhp_rapport_mission_etabli_faits_fre.pdf
Un rapport qui sort après presque 6 mois? Quelle efficacité ! Sont-ils compétents ou complaisants?
Ce n’est l’inefficacité plutôt la malignité! Ils attendaient l’annonce de la date du Dialogue pour influencer les pourparlers!
[Ndlr: 102. Bien que la Délégation n’ait pas pu établir l’ampleur et la nature des violations perpétrées lors des événements du 11 décembre, elle a toutefois appris, à partir de apports ultérieurs, qu’outre leur importance, de nouvelles formes de violations avaient été constatées. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, outre une forte augmentation des cas de disparitions forcées et de torture, des informations ont été obtenues sur 13 cas de violence sexuelle au cours des ».]. Si cette Délégation n’est pas en mesure d’établir les faits qui se sont produits pendant qu’ils étaient sur terrain mais qui préfère se référer aux rapports des autres, comment pourrions-nous accorder la crédibilité à leur rapport! Ou bien ils l’ont fait sciemment pour qu’on les accordent une seconde mission avec plus de rémunération! Sinon, les burundais devraient comprendre que tous ces gens font ce qu’ils font pour leurs intérêts et non pas pour les nôtres!
Chacun peut résumer le rapport selon ce qu’il veut mais le rapport indique également [Ndlr: 37.S’il y’a un consensus qui se dégage sur le fait que c’est l’annonce de la candidature du Président qui a déclenché les manifestations et la crise actuelle, des déclarations de certains membres du corps diplomatique ont confirmé que le contexte de cette crise était déjà campé avant avril 2015. Un membre du corps diplomatique a déclaré que, bien avant les manifestations ayant commencé le 26 avril, « certaines personnes disaient que, si le Président se présentait, le Burundi n’aurait plus de paix et que certaines personnes étaient déterminées à créer le chaos »]. Lisons bien le rapport!
la CADHP est une Commission « Commissionnaire » de l’UE! La candidature de Nkurunziza est déclencheur de la crise actuelle oubliant que les organisateurs de soulèvement avait annoncé bien avant qu’ils avaient dans leur agenda trois missions:
1. Contestation de la candidature de Kurunziza;
2. Refuser la CNI
3. Combattre et désarmer les jeunes imbonerakure qu’ils qualifiaient des miliciens du parti au pouvoir.
Analysons cette hypothèse :
– La première étant plus ou moins compréhensible mais là aussi ils auraient pu tenter de passer par les voies légales et voir comment le Gouvernement agirait et peut être forcer après avoir constaté le refus.
– La deuxième était anti-constitutionnelle car dans la démocratie on peut pas contester une institution légale et légitime!
– Quant à troisième, il est claire que ces gens s’étaient longtemps préparés pour la guerre car ils affirmaient que les imbonerakure avaient été formés (à Kiliba-ondes) et qu’ils avaient obtenu des fusils! Alors s’ils étaient que cette affirmation était vraie, qu’ils nous disent comment pourraient-ils désarmer « à mains vide » des gens qui sont bien armés et bien formés? On a vu que ce sont eux qui provoquaient les imbonerakure et non l’inverse! Certains imbonerakure ont du fuir leurs quartiers de peur d’être assassinés par ces jeunes!
Où sont nos intellectuels ?
Nous sommes en 2016 et nous nous acheminons vers 2017, mais on nous fait endormir dans les rapports du mandat, des élections de 2015.
Qu’allons -nous faire en 2020 ? Allons-nous préparer les élections de 2020 en 2020 ? Quel sera le prochain déclencheur de la crise ? Sûrement l’impréparation fera partie de ce qui va déclencher la prochaine crise. Quels bilans, quelles réalisations les futurs candidats aux élections de 2020 vont-ils présenter? Avoir parlé des élections de 2015 ?
Je ne comprends pas comment nos intellectuels dépensent beaucoup d’énergie à parler de 2015 (le passé) et oublient de préparer l’avenir. Parler de 2015 c’est bon; mais préparer 2020 c’est mieux et salutaire.
Il faut éviter de parler de 2010 jusqu’en 2015, puis parler de 2015 jusqu’en 2020; car on risque de parler de 2020 jusqu’en 2025 et de 2025 jusqu’en 2030 etc. C’est à dire passer toute la vie à parler.
@ ntahitangiye , le burundais doivent se parler qu’on le veuille ou non. Si le pouvoir continue a s’enteter et bien ils assumeront les consequences. Buyoya, ndayizeye l’ont fait c n’est parcequ’ils ont ete vaincu militairement mais pour le bien etre des burundais. Les jets des grenades continuerons, les attaques ciblees ne stopperont pas et ne vous tromper des signes du temps une rebellion est encore a son stage embryonnaire. Demain sera plus violent qu’aujourd’hui que ca soit du coté de l’opposition et le pouvoir.
Monsieur/Madame kan76,
Lisez bien ce que j’écris:
1) Je n’ai pas dit que les Burundais ne doivent pas se parler. J’ai dit: « Parler de 2015 c’est bon; mais préparer 2020 c’est mieux et salutaire. ». Que ce soit pour 2015 ou 2020 les Burundais doivent se parler. Mais il faut se parler pour avancer et non pour reculer ou rester sur place.
2) « Si le pouvoir continue a s’enteter et bien ils assumeront les consequences »
Je ne sais pas quelle force vous avez pour menacer le pouvoir de cette façon. Personnellement je pense que si vous aviez de la force à la hauteur de votre menace vous n’alliez pas attendre que le pouvoir continue à s’entêter; vous l’auriez déjà renversé
3) » Les jets des grenades continuerons, les attaques ciblees ne stopperont pas »
Je me demande si c’est pour le bien-être des Burundais. Les grenades dans les bars ,sur les places publiques et les attaques ciblées endeuillent les innocents dans la population. La population risque de vous être hostile.
4) « une rebellion est encore a son stage embryonnaire. »
Une rébellion au stage embryonnaire, qui pose des actes qui irritent la population qu’elle (rébellion) est sensée défendre risque d’être étouffée dans l’oeuf. Peut-être que vous comptez sur les grandes puissances; si elles interviennent nous serons tous (pouvoir, opposition, peuple) les plus perdants.
A mon avis est qu’au-dela du mandate, les facteurs socio-economiques sont aussi declencheurs de la crise. On pardonne beaucoup a un Leader quand l’Economie marche: prenons un point d’actualite, le President Bagaza a construit les deux barrages existant du Burundi, et grace aux barrages/routes, malgre toutes les erreurs commises sous son « regne », son « long pouvoir dictatorial » est aujourd’hui pardonne a cause des « barrages/routes ». En deux ans, 2014/2015, le Rwanda vient de se doter de deux barrages ( 28 MW sur le Nyabarongo et 26 MW sur le Lac Kivu: ce pays a 180 MW maintenant, alors que notre pays garde seulement un total de 26 MW construits sous Bagaza (18 MW: Rwegura et 8 MW: Mugere ). Le « MISMANAGEMENT » a arrete la realisation des « futurs » barrages MPANDA (10 MW), KAJEKE (Irrigation) et KABURANTWA (20MW): depuis 2010, les travaux sont au compte goutte ou abandonnes…, les delais sont largement depasses de plusieurs anneees….pourtant les decaissements sont faits, pas/peu de signes de realisations: en 6 ans, les nouvelles : 30% des travaux sont completes……beaucoup a ete fait sous le « regne » NKURUNZIZA pour l’education/santé pour tous…mais les citadins pleurent le delestage, « mismanagement » des fonds,peinuries,pouvoir d’achat…. »Sabotages » ou faut-t-il faire mieux ? C’est un element declencheur du mecontentement des citadins….
Il faut plus me casser les oreilles avec cette pseudo organisation de l’unité africaine. Pardon on me signale qu’elle a changé de nom je ne sais pour quel motif. Ce club des présidents est là pour endormir les peuples, payer grassement ses fonctionnaires qui passent des journées à rédiger des textes qui n’ont aucune portée politique sur le continent.
La preuve: regarde comment elle marche sur les oeufs dans son texte. Elle parle des « sentiments », « des impressions »….. là où la certitude crève les yeux. De plus, maintenant que le decor et planté, que l’on sait plus ou moins qui a tué, ce machin d’organisation va faire quoi pour sauver des vies???? Rien , rien et rien comme toujours.
A l’UE ne plus songer à financer cette machinerie sans utilité pour les pauvres paysans africains
KIbwa
cette commission est partiale,dépendant:de deux cotés il y a eu bavures mais pour les insurgés c’était grave:bruler les gens vif,barricader les router,abimer les routes,empêcher les gens de vaquer à leurs activités,tirer sur les policiers,engager les petits dans le mouvement insurrectionnel,fermer les écoles,prendre des drogues!quant aux policiers il ont été gentils et respectant les droits de l’homme »sauf au Burundi nta gipolisi cofatwa nkuko abo ngaha bafashwe ngo kigende kidahawe umudari »,la seule faute des policiers est de lancer des grande lacrymogène à l’intérieur des quartiers où l les petits enfants se trouvent,sinon birya vyabaye!!!
Ils ne condamne nulle part les attaques à la grenade même sur les paisibles innocents et sur les lieux publics comme au marché! C’est du boulot, il faut rédigé un rapport pour gagner au dos des burundais! Entretuez-vous pour créer du travail en faveur des étrangers. J’étais à Kigali dernièrement, on m’a dit que le business (Hôtels, maisons de passage, restaurants, cabarets, taxis, produits alimentaires, etc. ) a bien marché pendant les 3 premiers mois de l’insurrection. D’autres ont obtenu de l’emploi dans le HCR et les burundais paient. Tuve ibuzimu tuje ibuntu, tureke kwiha amenyo y’abatwenzi! fin de citation!
@ Maya…souffrez que cela soit , il parle de la cause mais voulez vous qu’il condamne les consequences alors le sanguinaire d’usurpateur a ete averti bien avant.
« Quant aux manifestants et membres de l’opposition dans les quartiers contestataires, la Commission estime que ces derniers se sont adonnés à certains actes de violence équivalant à des atteintes aux droits de l’homme »
On a noté avec considérations la qualification des actes des manifestants. Il s’agit de » actes de violence équivalant à des atteintes aux droits de l’homme » et non des » des atteintes aux droits de l’homme »
La Commission africaine estime que les manifestants et les membres de l’opposition dans les quartiers contestataires se sont adonnés à certains actes de violence équivalant à des atteintes aux droits de l’homme. Il est prouvé que de jeunes hommes soutenant l’opposition sont responsables de l’installation de barricades dans de nombreux quartiers ayant été le théâtre de la plus grande partie de la violence.
164. En s’opposant avec violence aux forces de sécurité et en causant des dommages à des biens publics et privés, les manifestants ont outrepassé leur droit de manifester et ont commis des violations qui constituent une infraction.
165. En intervenant comme un groupe d’autodéfense et en empêchant la mise en œuvre régulière de la loi et de l’ordre, les responsables des barricades ont commencé à appliquer leurs propres lois débouchant sur des actes portant atteinte aux droits fondamentaux de la population tels que la liberté de circulation, le droit à la sécurité de la personne, les droits de propriété et autres. Les membres du groupe de femmes rencontré par la Délégation ont rapporté que ces groupes se sont livrés également à des extorsions, des intimidations et autres exactions dans les quartiers sous leur contrôle.
N’ayez pas la courte vision de la question. Le droit de manifester sa joie, sa colère ou son indignation est garanti par la loi. Nduwimana a vite insulté les manifestants des insurgés parce que a ses yeux, aucune personne sauf les membres des DD n’avait droit à une manifestation. Mais qui a tué le premier les burundais? La police ou les contestataires? Qui a tué le gamin Komezamahoro? Arrêtez cette médiocratie de l’UA. La vie des burundais compte!
«La Commission africaine estime que l’annonce par le parti au pouvoir de la candidature du président à un autre mandat à l’élection présidentielle, en l’absence de consensus politique sur la constitutionnalité de sa candidature, a été le déclencheur de la crise actuelle.»
Effectivement, cette candidature a permis de déterrer la hache de guerre que les hommes et femmes avaient fait sembler d’enterrer une dizaine d’année plutôt. Nous ne devons pas perdre de vue que si la contestation, contrairement à l’opinion largement répandu, n’a concerné que les quartiers qui dans le temps s’étaient déjà illustré dans des autres formes de violence telles que la purification ethnique par des exodes forcés, des tueries atroces comme bruler vif des gens etc…, les ingrédients pour une nouvelle crise étaient toujours là. Nous l’avons souvent dit et répété que ce n’est pas du jour au lendemain que des hommes et femmes apprennent à manipuler les armes. Ce n’est pas du jour au lendemain que les gens s’arment et qu’ils trouvent qui les armer! Voyez-vous. Et si vous vous souvenez, des organisations de la société civile s’étaient déjà mobilisé deux ans plutôt pour dire non à cette candidature avant même que la personne concernée se prononcent.. Des écrits, des rapports sur des entrainements para militaires, des rapports au NU sur un génocide en préparation, contre qui? L’histoire nous le dira. Et Dieu merci ce génocide n’a pas encore eu lieu et pourtant, les mêmes écrits et cris d’alarme sont toujours là sur un génocide en cour, en préparation, à venir, imminent etc…Pour conclure que ce 3ème mandat a été certes un détonateur d’une bombe suffisamment prête à l’action.
Sinon, nous connaissons tous comment se produisent ce genre de rapport et qui sont ces gens qui les produisent.
@Jean-Pierre Ayuhu,
La mobilisation contre le troisième mandat de Nkurunziza a commencé avant que cet homme ne déclare officiellement sa candidature. Comme l’idée de cette candidature était bien longtemps dans l’air avant novembre 2014, il fallait bien lui faire sentir qu’on allait pas le laisser faire. Vous vous souvenez sans doute de ce passage au Parlement et même bien avant Nkurunziza et sa bande ont sondé le terrain. Il y a eu la société civile, il y a eu les evêques catholiques tout ce monde sentait bien que des citoyens étaient prêts à faire la résistance. Nkurunziza aurait pu prendre sa retraite et son siége au Senat. Nkurunziza aurait pu se positionner comme un sage en Afrique et avoir les missions de l’ONU et autres Institutions Internationales avec les honneurs et les prestiges qui vont avec, mais voilà il a préféré le passage en force. Maintenant au rythme où vont les choses, cet homme risque de se retrouve devant un tribunal.
Vous parlez d’armes? ce ne sont pas les anti-troisième mandat qui on brandi les armes les premiers, ce fut Nkurunziza et sa police.
Theus Nahaga, mon frère,
Tu sais, il existe une catégorie de gens quin’ont jamais digéré que les choses bougent d’un camp à l’autre. Se sont ceux là qui ont lancé les enfants dans la confronatation avec la police nationale et non la police de Nkurunziza comme tu le dis et ces enfants sont des quartiers, qui hier, se sont déjà illustré dans les violences …Ce n’est pas le 3ème mandat c’est le refus que les choses aillent autrement..On est d’accord je pense!
@Jean-Pierre Ayuhu! Laissez-moi vous poser une question:si »la cause des troubles actuels n’est pas le 3ème mandat mais des gens qui n’ont jamais digéré que les choses bougent d’un camp à l’autre ou que les choses aillent autrement »pourquoi les gens qui manifestent aujourd,hui ne l’ont-ils pas fait en 2005 ou en 2010 quand Nkurunziza a été élu et réélu? Mais toujours le même habituel rituel: ce sont les gens(tutsi) qui ne veulent pas que le pouvoir passe à l’autre camp(hutu).Personne ne refuse que le pouvoir passe dans l’autre camp(ou soit exercé par un hutu) mais dans la légalite mais pas dans le tripatouillage de la loi fondamentale du pays. ET puis tout le monde sait aujourd,hui que les dix ans de règne FDD-CNDD ont été catastrophiques pour le Burundi.Il faut donc-selon notre cher Ayuhu-ne jamais lever le petit doigt pour dénoncer la corruption érigée en mode de gouvernement autrement au risque d’être taxé de refuser au pouvoir de passer dans l’autre camp(hutu).On ne refuse pas au pouvoir de passer dans l’autre camp quand dénonce les maux du pouvoir ou quand on montre que tout n’est pas permis à un pouvoir!
@ Jean-Pierre Ayubu
Non, nous ne sommes pas d’accord, on refuse le troisième mandat de nkurunziza parce qu’il ne respecte ni l’esprit ni la lettre des accords d’Arusha. Au delà Nkurunziza a fait de la mauvaise gouvernance son seul fait d’arme.
Quant à votre idée de camp, je n’appartiens à aucun camp, je suis citoyen est ma position est celle d’un citoyen qui sait que ceux qui gouvernent leur mentent
Voyez-vous, tous les hommes de pouvoir se ressemble à quelque nuances prêt. Ils sont prêts à tout faire pour se maintenir au pouvoir. Nkurunziza aujourd’hui appartient à la même catégorie que Micombero d’hier. Voilà pourquoi votre idée de camps ne veut rien dire pour moi
@Theus Nahaga
« Voyez-vous, tous les hommes de pouvoir se ressemble à quelque nuances prêt. »
Particulièrement dans notre région d’Afrique du centre: Kaguta, Sassou, Biya, Kabila, Kagamé… Croyez-vous qu’il est facile de faire l’exception qui confirme la règle générale?
« La hache de guerre »
Le reproche, que l’on peut faire à l’opposition contestatrice, d’une animosité violente et de longue date envers les cercles du pouvoir – ce même reproche s’adresse tout aussi bien aux cercles du pouvoir. Le CNDD-FDD, pour ne pas le nommer, n’a jamais vraiment quitté les camps du maquis. Dans son interprétation des évènements et son attitude face aux différent acteurs de la société burundaise, le pouvoir n’a pas vraiment pu s’extraire des catégories militaires d’alliés et ennemis, ni se hasarder hors de son bunker mental.
Ce n’est pas la première fois que je parle ainsi. Cette idée ne m’est pas venue comme ça, en buvant le fameux thé du Burundi. Elle m’est venue en janvier 2006 au contact d’une personne assez bien placée, à l’époque, dans la hiérarchie du parti. Elle a été maintes fois confirmée par l’observation de l’action du gouvernement. Et il y a un an, le président lui-même, garant de l’unité du pays – mais si, c’est dans la constitution ! – a (presque) immédiatement qualifié d’ « insurgés » les manifestants qui n’étaient pas vraiment armés, à ce moment.
De mes contacts avec les Burundais de la diaspora, je savais depuis un moment que le CNDD-FDD était favorable à une candidature à un troisième mandat. Je pense également que certains d’entre eux aimeraient bien se débarrasser des dispositions réglant les quotas. Pure malveillance de ma part …
Voilà. Malgré les apparences d’un vivre ensemble civil, les tueries, rébellions et violences de la guerre civile hantent le coeur et l’esprit de la majorité de la population. Cette lourde hypothèque empoisonne les relations entre acteurs de la société – une méfiance fondamentale, des rancoeurs, des exigences de justice restées insatisfaites faussent encore les rapports.
Oui, c’est bien au Burundais de se sortir du guêpier. Les acteurs extérieurs sont là pour poser les questions pertinentes et soumettre leurs observations. Ces interventions ne seront pas toujours bienvenues, mais des inspirations peuvent surgir d’une confrontation sans parti-pris avec ces opinions dérangeantes.
Amen ?
@roger crettol
En revenant sur les quotas, ils existent bien en Belgique das l’administration fédérale (pour ceux qui l’auraient oublié): 60% pour les flamands et 40% pour les francophones; au prorata des populations respectives. Mais je crois que le problème est venu d’ailleurs en ce qui concerne les tensions politiques au Burundi; plusieurs facteurs ont joué.
@ plus je lis tes propos, plus j’admire ta façon d’approche sur quelques sujets qui fait debat ici. Tout le clus despresidents d’afrique centrale que tu viens de citer si dessus qui se croient etre des super hommes doivent etre combatu au meme pied d’egalité que leur homologue nkurinziza.
@ bakari voulais je dire.
Qu’en disent Nkurunziza et sa clique? sont-ils prêts á respecter les accords d’Arusha? Sont-ils conscients que ce rapport les accuse d’être à la base de la crise actuelle avec les morts et les destructions des infrastructures qui en résultent?
Ntanakwe bavuze tutari tuzi.sans citer les noms des coupables vyose biba du blahblah