La Banque centrale a dévoilé ce 30 juillet dans un communiqué une série de réformes visant à moderniser le cadre réglementaire des opérations de change dans le pays. Objectif : aligner les pratiques locales sur les standards internationaux, en s’appuyant sur les contributions des différentes parties prenantes pour libéraliser le marché des changes.
Dans sa note, la BRB annonce qu’en collaboration avec le secteur bancaire, elle entend soutenir le financement des importations et autres besoins en devises, contribuant à une économie plus ouverte et dynamique.
La première mesure concerne les personnes nécessitant des soins médicaux à l’étranger et les étudiants non-boursiers. Ceux-ci peuvent désormais soumettre leurs demandes de devises aux banques commerciales pour traitement.
Ensuite, toute personne physique a désormais le droit d’ouvrir un compte en devises au Burundi et d’y effectuer librement des opérations de retraits, versements et transferts internationaux.
Par ailleurs, la possibilité de contracter des crédits en devises auprès des établissements de crédit est désormais offerte. Ces crédits pourront être utilisés pour des investissements générant des revenus en devises, ce qui contribuera à réduire la pression sur les réserves de devises du pays et à encourager les investissements productifs.
En attendant, la monnaie burundaise se dévalue au jour le jour
La Banque de la République du Burundi a également précisé que l’or vendu par les coopératives minières sera entièrement acheté en devises par cette Banque centrale.
La BRB a également, dans sa note, annoncé la mise en œuvre d’une nouvelle réglementation des changes et de ses textes d’application à partir du 28 décembre 2023.
Les réformes datant de la fin de l’année passée obligent la levée de l’obligation de domiciliation des comptes en devises des ONG locales et étrangères ainsi que des entités privées recevant des appuis extérieurs.
En outre, la BRB a décidé de supprimer l’obligation de cession des devises issues de l’exportation, sauf pour les entités étatiques et paraétatiques exportatrices de café et de thé.
Parmi les autres mesures figure l’augmentation du plafond autorisé pour les paiements anticipatifs des importations sans garantie bancaire, qui a passé de 100 000 USD à 200 000 USD.
La réglementation de la BRB impose à chaque banque de nommer un négociant en devises certifié, détenteur du Certificat ACI Dealing, pour effectuer les opérations en devises.
La BRB impose aussi l’agrément des gérants des bureaux de change, pour renforcer la transparence et la responsabilité dans ce secteur. Par ailleurs, les bureaux de change doivent désormais disposer d’une trésorerie équivalente à 75 % du capital minimum net de la caution, assurant leur solvabilité et protégeant les intérêts des clients.
Malgré ces avancées, le Burundi continue de faire face à des défis économiques importants, notamment la dévaluation de sa monnaie. Actuellement, un dollar s’échange au marché noir à plus de 7000 FBU, tandis que l’euro se négocie à plus de 7200 FBU. Cette situation reflète les pressions continues sur le franc burundais, exacerbées par une demande croissante de devises étrangères et des réserves limitées.
La BRB n a pas le choix , IL faut libéraliser le marché de change , le FBU VA dans un premier temps chuter pour se rapprocher de sa value réelle et finira par se stabiliser. Ensuite le gouvernement devra engager des réformes pour améliorer son image auprès Des bailleurs de fonds pour que Les robinets puissent rouvrir. IL n y aura pas de racourci pour régler le problème. Courage frères Les temps proche seront difficiles.
@Claypton,
La situation économique du Burundi aujourd’hui est directement liée à une série de decisions prises il y a quelques années. » Mr le president, a t il des conseillers en Economie? ». Comment est il possible que des hommes & des femmes, dont la plupart ne sont pas des economists ou entrepreneurs, le Grand de Gitega à la tête, puissent ne pas être capable d’avoir l’humilité de pouvoir au moins avoir le courage d’écouter les conseilles, si il y en a eu, des gens qui s’y connaissent en matières ? Même si, disons qu’ils n’ont pas cru à ce que leur a été dit, ils ont bien observé la deterioration lente de la situation. Ex, le FBU/US$ a commencé par 3000/1$, 4000/$, etc…. aujourd’hui à 7000FBU! A Quel moment ces gens sont retournés au grand de Gitega, pour lui faire un constat de la situation?
« fool me once, shame on you, fool me twice shame on me ». Parlant de mon experience avec les institutions bancaires Burundaises, il me faudra des années avant de faire revenir mon capital au Burundi!
Note: In Sub-Saharan Africa, I predicted that Rwanda and Ethiopia will evolve from low income to lower middle income by 2030. DONE!
Il n’y a pas de la magie à opérer, l’Etat doit tout faire pour équilibrer sa balance commerciale.
Il y a aussi National Bank of Ethiopia (NBE) qui vient d’annoncer des reformes et l’ambassade des Etats-Unis a applaudi.
« The central bank noted that the previous system, while intended to maintain stability, had led to the emergence of a parallel market and contributed to high inflation.
Key elements of the reform include the elimination of surrender requirements to the NBE, the removal of import restrictions on certain product categories, and improved retention rules for exporters. The NBE also announced the introduction of non-bank foreign exchange bureaus and the simplification of rules governing foreign currency accounts…
The American Embassy in Addis Abeba commented on the shift today, stating, “Implementing a market-based foreign exchange system is a tough but essential move for addressing Ethiopia’s macroeconomic issues.”… »
https://addisstandard.com/birr-devaluates-by-initial-30-as-ethiopia-introduces-market-based-exchange-regime/