«La Brarudi confirme que M. Dieudonné Nizigiyimana a quitté l’entreprise le 27 mars. Son départ a été effectué dans le respect des lois et réglementations du code du travail en vigueur au Burundi», explique le porte-parole de cette entreprise du Groupe Heineken, Rémy Ndayishimiye.
«La Brarudi s’engage à mener ses activités avec équité et intégrité. Nous nous engageons à offrir à tous nos collaborateurs de bonnes conditions de travail et à promouvoir le dialogue social. Nos actions sont réalisées dans le respect de la réglementation du travail au Burundi». Cette réponse intervient après un climat malsain qui prévaut au sein de cette entreprise.
Plus de 200 travailleurs de la Brarudi viennent d’adresser une correspondance au Conseil d’administration de la Brarudi. Ils dénoncent des licenciements abusifs surtout celui du président du Syndicat libre des travailleurs de la Brarudi (SYLITRAB), Dieudonné Nizigiyimana.
Ce dernier a été licencié sans préavis ni indemnités. Selon la Brarudi, Dieudonné Nizigiyimana a fait un usage abusif de l’exercice du droit syndical.
Cette entreprise accuse ce syndicaliste d’avoir, dans les différentes lettres adressées à l’Inspecteur général du Travail notifiant un préavis de grève et aux différentes interviews accordées au Groupe de presse Iwacu et à la Radio Isanganiro, fait état des accusations, dénonciations calomnieuses et imputations dommageables à l’endroit de son employeur.
Pour la Brarudi, le président du SYLITRAB est personnellement responsable des lettres du syndicat. «Comme les références de ces 2 lettres l’indiquent clairement, elles ont pour auteur notre syndicat. C’est celui-ci qui en assume la paternité et qui en est donc redevable. Nous confirmons que c’est nous, syndicalistes de la Brarudi, qui en sommes l’auteur et nous en assumons la responsabilité», répondent les travailleurs syndiqués de la Brarudi.
Rappelons que Jean-Bosco Buyonga, travailleur de la Brarudi depuis 25 ans et chef de la section marketing au sein du syndicat, a lui aussi été licencié sans préavis ni indemnités.
C’était le 20 mars dernier. Il a été chassé pour un message envoyé dans un groupe WhatsApp du syndicat. «Je suis victime de mes actions syndicales. Il m’accuse d’avoir divulgué un message professionnel». Le message disait qu’il y avait 12 opérateurs en provenance de Gitega qui allaient travailler à la place de ceux qui allaient faire la grève.