La bouc-émissairisation devient un marqueur de la gouvernance Ndayishimiye. Le deuxième acte a pour protagonistes les magistrats. Le coup d’envoi date du 9 avril 2021. « Sur base de ces résultats du mois témoin (comparaison des recettes collectées en mars 2021 par rapport à celles de mars 2020), tous les comptables communaux du Burundi sont démis de cette fonction, notamment pour avoir handicapé la collecte de ces recettes en complicité avec les anciens percepteurs précédemment démis de leurs fonctions », a tweeté le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique.
Ce processus permet au président Ndayishimiye de trouver un équilibre : se ranger du côté de la souffrance ressentie par de nombreux justiciables et réaffirmer ses références auprès des faucons du Cndd-Fdd en marchant dans le sillage du président de l’Assemblée nationale. Gélase Ndabirabe, lors d’une réunion tenue dans la commune Kayogoro en province Makamba, jeudi 8 juillet, a tiré à boulets rouges sur les magistrats : « Si on destituait tous les magistrats et qu’on amenait les vieux des collines, est-ce qu’ils ne pourraient pas bien le faire ? Attention !»
Cette arme de l’impuissance ne sépare pas le bon grain de l’ivraie dans le panier de ce corps constitué. Tel un mannequin de bois sur lequel se pratiquent différents styles de Kung-fu, il n’est pas censé réagir aux coups reçus. Et lorsque Jérôme Mbonimpa, juge du tribunal de Grande Instance de Rumonge, sous les coups de boutoir présidentiels, ne courbe pas l’échine, étonne l’assistance par le peu de peur que lui inspire ce courroux, ose affronter cette puissance leur imputant la responsabilité de la pauvreté des justiciables et la multiplication des cas de « justice privée », la mise en place d’une commission chargée d’évaluer l’exécution des jugements rendus sonne comme une réponse.
Ces interférences dans le judiciaire ne se traitent pas en commission. Le mal est profond. Certains « généraux de l’armée ou commissaires de police, ainsi que des représentants provinciaux du parti » font des immixtions décomplexées. Et ce faisant, ils confortent les bénéficiaires de cette justice politisée dans l’idée que le parti de l’Aigle plane au-dessus de tout … ici-bas.
Ce système à plusieurs têtes déploie des chaînes de commandement parallèle. L’obligation des gouvernants de rendre des comptes demeurera un vœu pieux tant que des captures d’Etat, des accaparements du pouvoir à différents étages de l’appareil d’Etat persisteront.
Un proverbe grec antique met en garde contre un système avec ce logiciel de fonctionnement : « Le vaisseau peut périr pour avoir trop de pilotes.»
Guibert Mbonimpa
Amanza benshi ntibamize akabuye kabagabo. Barasubiramwo basome « Ngoma ya Sacega »
Ntushobora guca uruhengwmye ngo ni général yabikubwiye. Akarenganyo niyo nkwezi y’induru zose. N. Evariste nakomere. Ni Rwagasore wa kino kinjana.
Dans la pure tradition burundaise et africaine, la plus grave insulte génératrice de malédiction est une maman qui se déshabille devant l’autorité et lui présente son postérieur. Un maman MSD l’a fait verbalement sinon physiquement. Le juge de la cour d’appel de Ntahangwa prononce sa sentence :
– O.N. acuriwe umunyororo wo guherayo
– Haragaherayo nyoko ! S’écria la maman MSD.
Et tout est dit sur la justice burundaise. Avant Neva, la justice burundaise avait été maudite par les innocents croupissant dans les geôles nauséabondes du Burundi. Des militants FNL et MSD qui avaient cru dans la promesse de la démocratie et dont les vies ont été détruites pour avoir exercé leur droit constitutionnel d’association et d’expression. Si le Guide suprême éternel avait décrété le parti unique, ces jeunes n’auraient pas perdu la vie pour rien ou croupi en prison 8 ans, 10 ans. La misère gagne toute la famille lorsque le gagne-pain est emprisonné. La famille ne peut plus se loger, se faire soigner, payer la scolarité des enfants. Beaucoup sont morts en prison de maladie et de privations. Les juges qui condamnent des innocents comme nous l’avons vu pour les journalistes d’Iwacu croient servir le régime ou reçoivent des instructions des puissants suivant la célèbre interjection : Mon général qu’est-ce que je fais ?
Puisque on ne peut pas attendre la justice pour les Burundais, pourquoi même des européennes et de surcroit des blanches comme les petites vieilles sœurs italiennes de Kamenge, égorgées dans leur couvent à la burundaise sont-elles été passées par pertes et profits comme des milliers de Burundais ?
Le président Evariste Ndayishimiye est à Ngozi où il assiste à la réunion du Comité Central du parti au pouvoir CNDD-FDD, peut-être que ses remarques des derniers jours vont y être considérées.
« Inama ya komite nkuru y’Umugambwe CNDD FDD yakoranye kuri uwu wa kane mu ntara ya #Ngozi….
Muri iyo nama izomara iminsi ibiri, Reveriyano NDIKURIYO Umunyamabanga Mukuru w’uwo mugambwe yashikirije igituma iyo nama ya komite Nkuru yakoranye n’ico biteze gushikako muri iyo minsi ibiri… »
https://www.youtube.com/watch?v=FN5yW1ATB6E
Je ne pense pas à la bouc-émissairisation, mais à la question que doit se poser notre Excellence: par où commencer? Y’a-t’il vraiment des services qui fonctionnent de façon saine? Je vous donne une expérience personnelle. J’ai eu l’occasion de chercher des documents officiels dans deux services dont je tairai les noms. Ça s’est passé presque pareil: le 1er jour je fais la queue comme tout le monde. Mais la queue n’avance pas car il y a beaucoup de gens (des hautes personnalités ou personnes influentes) qui passent à côté. Je m’imagine le fonctionnaire qui voit débarquer dans ce bureau ces big boss; il ne peut pas leur dire « désolé, retournez faire la queue comme tout le monde ». Jusque le soir, la queue n’a pas beaucoup bougé, je dois revenir le jour suivant. Même scénario, mais j’obtiens une information capitale: 1) si vous voulez votre document rapidement, il faut faire intervenir une haute personnalité qui vous accompagnera pour chercher le document ou qui téléphonera au fonctionnaire pour lui donner les ordres. C’est du népotisme. 2) Ou alors il faut payer un « commissionnaire », celui-ci demandera « sa commission » qui peut coûter plus que le document. 3) Ou alors il faut donner « igiturire » au fonctionnaire. Dans les deux cas, c’est la corruption même pas dissimulée sur toute la ligne. Si vous ne faites pas comme cela, l’obtention du document vous prendra des jours ou des mois. Bon, Je n’ai pas l’intention de généraliser mais cela se passe comme cela dans pas mal de services. Par où commencer pour assainir? That is the question, your Excellency.
Mukirundi bati : « so akwanka akuraga ivyamunaniye « » ibintu vyononekaye depuis l’époque d »Imboneza yamaho ». Mutama azohava agwara umutima »
@Mahoro
” ibintu vyononekaye depuis l’époque d”Imboneza yamaho”.
Hari igihugu nzi iyo so akuraze amadeni gusa ufise ubushobozi bwo kwanka iyo ntorano. Abo yari aheranye baheberayo! Ubibona gute?
CERTAINEMENT LE MEILLEUR PRÉSIDENT QUE LE BURUNDI AIT CONNU
Quel autre Président du Burundi a ose attaque le problème de fond
Drôle de pays ou l’on parle de JUSTICE et des citoyens au lieu de sauter de joie, sautent sur les toits pour insulter et maudire le porteur de la BONNE NOUVELLE.
L’IMPUNITÉ constitue de loin le problème numéro 1 qui bloque et le développement économique, et la stabilité politique. Et ce depuis la Révolution des Bahima du 28 Novembre 1966
SÉ Évariste Ndayishimiye a raison. Et sur toute la ligne. Sans justice. Pas de développement possible.
Vous la connaissez. Cette faculté de Droit de l’Université du Burundi. Qui a formé la majorité de ces magistrats. Quasi-mon ethnique. Depuis la Révolution des Bahima du 28 novembre 1966. Un demi-million de Burundais tues, un peu partout dans les provinces. Cinq mille fosses communes identifiées, Soit 1une fosse commune a chaque cinq kilomètres. Mais aucune arrestation pendant 50 ans. On parle de génocide et de familles burundaises génocidées. Mais la justice burundaise n’a jamais rien vu de tout ça. Des I et des U pour discriminer certains dans les écoles. La justice n’y voit toujours absolument rien. Rien. Rien du tout.
Truth and justice for peace building.
Par cette annonce, Son Excellence Évariste Ndayishimiye devient de loin le meilleur des Présidents que le Burundi a connus jusqu’à ce jour.
Il mérite entièrement le soutien de tout un chacun des Burundais
Applaudissons.
Il est même meilleur que le « guide du patriotisme ».
Depuis 2015, le Burundi était il dirigé par les Bahima?
We are the poorest et most corrupt country in the world.
On accusera les émissaires jusqu’à la fin des temps.
Le magistrat de Rumonge yaravuze
@FREDERIC NZEYIMANA
« Mais aucune arrestation pendant 50 ans. »
Il est grand-temps que ces arrestations de corrompus et d’assassins commencent. Car le peuple attend désespérément, et ne voit toujours rien venir.
@FRERIC NZEYIMANA wavuze uti: « Vous la connaissez. Cette faculté de Droit de l’Université du Burundi. Qui a formé la majorité de ces magistrats. Quasi-mon ethnique. » Wotumenyera ko la majorité des responsables de la magistrature, les présidents des cours et tribunaux, etc. depuis 2005 ari quasi mono-ethnique? Kubwawe nabo muyihe ethnie? Boba none bize hehe? Wotumenyera kandi ko « LE CERTAINEMENT MEILLEUR PRÉSIDENT QUE LE BURUNDI AIT CONNU » ico kibazo akibona kumwe n´UMUKURU wa RETA NKOZI? Mbaye ndashima k´umuco uduha.
Quand on écoute le président Ndayishimiye on peut s interroger sur sa marge de manoeuvre … Est il le vrai patron ? Il semble prendre le peuple à témoin …Il faudrait qu il passe à l’action sinon ça ne sert à rien qu’il étale son impuissance en permanence….
Chers Burundais ne vous faites pas d’illusions la corruption est loin d’être éradiquer avec la gouvernance DD. Harya Ndayishimiye baramwumviriza bakitwengera.
Wewe wabitoye. Tout burundais sait que ce n’est pas dans leur ADN la bonne gouvernance. Récemment Ndayishimiye a dit que le Burundi a eu un gouvernement en 2005 alors qu’avant il y avait une association de personnes qui faisaient ce qu’il voulait dans un désert. Les gens qui pleurent et envoient des lettres tout les jours à Neva qui leur répond par des pleures est une image remarquable pour des personnes qui viennent de passer 16ans dans: Dusenga, dukora, dukora, Dusenga.
@Mike
« Tout burundais sait que ce n’est pas dans leur ADN la bonne gouvernance. »
Tu nous dis que la bonne gouvernance est une question d’ADN?
Josef Mengele te remercie sûrement de là-haut de perpétuer sa théorie!
Si le Président du Burundi veut bien afranchir la justice,qu’il pense d’abord au corpus législatif qui en fait une marionnette. Par exemple,la gestion de la carrière du magistrat est largement tributaire de l’exécutif et cela rend utopique son indépendance.C’est normal que celui qui te désigne et qui a la latitude de te limoger ad nutum te fait agir dans le sens qu’il veut.Les magistrats qui tiennent tête peuvent s’attirer la misère dans leur carrière. Je propose que le salaire des juges soit revu à la hausse au même diapason que leurs homologues du législatif »les parlementaires »parce que eux aussi décrètent des lois par jugements coulés en force de chose jugée. A ce moment,on les aura mis hors de toute tentation de la corruption sauf des renégats qu’il faudra châtier sans faiblir.Encore faut il penser à leur inamovibilité comme aux USA, à leur élection par leurs pairs ou par le peuple comme il en est pour le conseil des notables.Tous les efforts consentis sans inclure ces propositions épinglées ci-avant seront inéluctablement voués à l’échec,je vous prend pour témoins.
1. « La bouc-émissairisation devient un marqueur de la gouvernance Ndayishimiye… »
2. Mon commentaire
a) Bouc émissaire est définit comme:
« Personne à qui l’on attribue injustement la responsabilité de tous les torts, toutes les fautes… »
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/bouc-emissaire/
b) Même sans la pression des généraux et des administratifs, CES MAGISTRATS PEUVENT ETRE CORROMPUS D’EUX-MEMES PAR NATURE.
C’est très étrange, il est question du président comme d’une personne en charge d’une mission qui ne concerne que lui. Bien sûr qu’un chef d’État peut se lamenter auprès de son peuple ! Il n’est ni le premier, ni le dernier à le faire…
Me revient à l’esprit la phrase de Barbara Jordan lors de la convention du parti Démocrate états-unien le 12 juillet 1976:
« (…) this is the great danger America faces. That we will cease to be one nation and instead a collection of interest groups: city against suburb, region against region, individual against individual. Each seeking to satisfy private wants.
If that happens, who then will speak for America? Who then will speak for the common good? »
» (…) ceci est le danger qui guette les États-Unis. Que nous cessions d’être une nation, mais plutôt une juxtaposition de groupes d’intérêt : la ville opposée à la périphérie, la région opposée à la région, l’individu opposé à l’individu. Chaque entité ne cherchant qu’à satisfaire ses désirs.
Si cela arrive, qui donc parlera pour les États-Unis ? Qui donc parlera pour le bien commun ? »
Fraternellement.