En visite au Burundi, la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’est et australe apprécie l’impact des projets du gouvernement financés par cette Banque. Elle évoque l’instabilité économique, le faible accès à l’énergie et le manque des devises parmi les défis à relever pour la relance économique.
« Le Burundi fait encore face à la fragilité et à l’instabilité macroéconomique. La croissance économique du pays est restée faible depuis quelques années », a indiqué Victoria Kwakwa, vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’est et australe, dans une conférence de presse animée ce 9 septembre.
Pourtant, elle apprécie que le gouvernement du Burundi soit en train d’amener plus de transparence dans la gestion des finances publiques : « Nous sommes en train de discuter avec le ministère des Finances et la Banque centrale sur la politique monétaire et fiscale. C’est à partir de cela qu’on peut regagner la stabilité économique ».
En plus des effets du changement climatique, elle soulève le faible accès à l’énergie qui, pour elle, est un défi à surmonter pour atteindre le développement : « L’accès à l’énergie au Burundi est vraiment faible, environ 12 %. C’est important que le gouvernement entreprenne des réformes de la Regideso pour la rendre plus efficace ».
Ce cadre de la Banque mondiale fustige que la manque des devises restent un grand problème au Burundi. Pour elle, le faible taux d’exportation en est une des causes majeures : « C’est à travers les exportations qu’on peut gagner des devises. Comme le Burundi continue à importer plus qu’il exporte, cela crée un déséquilibre ».
Victoria Kwakwa rappelle que ce n’est pas à la Banque mondiale de régler tous ces défis. Et d’appeler le gouvernement burundais à prendre des mesures pour alléger ce déséquilibre économique et augmenter la compétitivité de l’économie.
Pour assurer la relance économique, elle recommande le soutien à l’émergence d’un secteur privé dynamique visant à créer l’emploi et à contribuer à la réduction du taux de chômage.
Elle exhorte le gouvernement burundais à engager des réformes macroéconomiques et structurelles pour rendre l’économie plus compétitive et résiliente.
Une volonté d’augmenter le taux de décaissement
Victoria Kwakwa reconnaît que le taux de décaissement reste faible pour les projets financés par la Banque mondiale au Burundi. Elle espère que ce taux pourra augmenter dans le proche avenir.
Selon elle, cette institution prévoit d’augmenter son effectif au Burundi pour accompagner le gouvernement : « Ainsi, on pourra régler toutes les difficultés pour aller vite en ce qui concerne la passation des marchés publics. On va aussi organiser beaucoup de formations pour les gens qui participent dans l’exécution des projets ».
Elle rappelle que presque 500 millions de dollars restent à décaisser pour le portefeuille de 1,1 milliard de dollars de la Banque mondiale : « Nous avons eu des discussions fructueuses avec le premier ministre sur des actions concrètes à engager afin de pousser le décaissement dans une manière efficace et avec impact ».
En ce qui est de l’impact des projets financés par la Banque mondiale au Burundi, elle apprécie qu’il y ait beaucoup de Burundais surtout des populations vulnérables qui sont entrain de bénéficier énormément de ces projets.
Pour elle, il faut que les projets financés par la Banque mondiale aient plus d’impact dans l’avenir en touchant beaucoup plus de Burundais d’une manière positive.
Même si s’endetter est synonyme de s’appauvrir, le Burundi n’a pas d’autre choix que de s’endetter pour ses grands projets, énergie en priorité ! S’il y a énergie, certaines ressources naturelles peuvent être exploitées, transformées et vendues avec une certaine plus-value. L’exportation génèrerait alors une certaine quantité de devises. Le citoyen éclairé vivrait aussi un peu mieux, certaines activités s’amélioreraient ou se créeraient, la nourriture se conserverait de mieux en mieux, la viande, le poisson, le lait, etc. Mais mieux mourir demain qu’aujourd’hui, alors l’Etat devrait prendre l’argent, l’utiliser sagement (la BM a ses actionnaires qui doivent faire du profit, donc les projets doivent être rentables), sinon le peuple se meurt maintenant.
Vous savez, on prête jamais à une institution corrompue car cela serait ajouter à la tragédie des citoyens annoncent.
Bon comme on le sait bien, les institutions de l’accord Brentwood ont d’autres objectifs que les besoins du Burundais d’en bas qui, souvent reste avec la dette injustement pendant que ceux qui ont détourné ces capitaux sont à l’eldorado a gaspiller ce qu’ils ont volé. Détrompez vous comme on dit « easy come, easy go ».
Vous savez le monde est tellement imbibé de capitaux privés à la recherche d’opportunités d’investissement. Croyez moi, si ces capitaux n’arrivent pas au Burundi, cela est un test acide! Le Burundi constitue un environment hostile à l’investissement.
Ceux qui veulent voir le contraire du Burundi, vous n’avez pas besoin d’aller loin: Allez voir chez votre voisin: RWANDA!
Si vous ne faites rien pour inverser les courbes, l’explosion de la population Burundaise va constituer un danger de sécurité à ses voisin, surtout le Rwanda. Et là ca ne va pas rigoler! Prenez au sérieux le papier de Mr Jackson Bahati.
Et pour l’amour du soi même, écoutez ce que dit Mme Victoria Kwakwa. Je la cite, elle « rappelle que ce n’est pas à la Banque mondiale de régler tous ces défis. Et d’appeler le gouvernement burundais à prendre des mesures pour alléger ce déséquilibre économique et augmenter la compétitivité de l’économie. »
@Je ne crois pas que le Burundi pourrait s’endetter encore plus. Je crois qu’il a deja atteint sa limite. Rien que pour la dette exterieure, il fait deja partie des pays pauvres tres endettes (PPTE).
« Définition: Pays pauvres très endettés
Dette extérieure – FMI
Il s’agit des pays qui sont admissibles à une aide très concessionnelle de l’Association internationale de développement (AID) et du FMI dans le cadre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) (ancienne facilité d’ajustement structurel renforcée, FASR) et qui sont confrontés à une situation d’endettement intolérable même après épuisement de tous les dispositifs classiques d’allégement de la dette.. »
https://www.tarifdouanier.eu/info/abreviations/7052
Pour l’annee 2020, la dette publique totale du Burundi (interieure et exterieure) s’elevait a l’equivalent de 1,784 milliards d’euros, soit 65,97% du produit interieur brut (PIB).
https://fr.countryeconomy.com/gouvernement/dette/burundi
1. Dr Victoria Kwakwa de la Banque Mondiale dit:« « L’accès à l’énergie au Burundi est vraiment faible, environ 12 %. C’est important que le gouvernement entreprenne des réformes de la Regideso pour la rendre plus efficace ».
2. Mon commentaire
Je me demande si cette brave dame est au courant que l’ancien ministre de l’energie Come Manirakiza est soupconne dans l’affaire du barrage de Mpanda et qu’aujourd’hui il siege « honorablement » au parlement comme REPRESENTANT DU PEUPLE DE LA PROVINCE DE BUBANZA.
L’on peut deviner ce que l’Etat aurait fait de lui dans un pays comme la Republique Populaire de Chine.
1. Vous ecrivez:« Elle rappelle que presque 500 millions de dollars restent à décaisser pour le portefeuille de 1,1 milliard de dollars de la Banque mondiale… »
2. Mon commentaire
a. Il y a quelques mois, le president Evariste Ndayishimiye disait que si on accordait un pret au Burundi, il n’aurait pas de probleme a le rembourser au bout de quelques annees. Apparemment les prets sont deja disponibles.
b. Il y a quelques mois, des burundais qui ont dit a peu pres la meme chose que Dr Victoria Kwakwa de la Banque Mondiale ont ete taxes par les hauts dignitaires du pays d’etre des economistes qui ne savent rien et qui ne sont que des prophetes de malheur.
Je ne me souviens plus dans quelles circonstances le regrette feu Paul Rukeribuga, notre prof de math au College Don Bosco (aujourd’hui Lycee de Burengo a Ngozi) nous a une fois rappele les mots de la Sainte Bible:« L’ON EST JAMAIS ACCEPTE COMME PROPHETE CHEZ SOI… »