Mardi 24 décembre 2024

Politique

La Belgique, ennemie publique n°1 ?

Des milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays, samedi 26 novembre 2016, à l’appel du gouvernement contre une commission d’enquête des Nations Unies. Une occasion pour Bujumbura de désigner la Belgique comme source de tous ses maux.

Les manifestants brandissant des bâtons samedi 26 novembre.
Les manifestants brandissant des bâtons samedi 26 novembre.

Mardi 22 novembre. Le Conseil des droits de l’homme annonce la nomination d’experts d’Algérie, du Bénin et du Royaume-Uni pour enquêter sur de possibles crimes contre l’humanité commis depuis avril 2015 au Burundi.

Cette commission d’enquête fait suite à la publication d’un rapport des Nations Unies du 20 septembre qui accuse Bujumbura de graves violations des droits de l’homme et de probables crimes contre l’humanité. Pire, le rapport met en garde contre un « grand danger de génocide ».

Deux jours après la nomination de ces trois experts, Bujumbura refuse leur venue. Une circulaire est vite rédigée à l’intention de tous les responsables administratifs et cadres des différents ministères les appelant à manifester contre l’envoi des membres de cette commission d’enquête.

Rendez-vous est donc pour samedi sur la place de l’Indépendance. Des milliers de personnes, jeunes, motards, taxi-vélos, des cadres de la mairie dont le Maire, Freddy Mbonimpa en tête se rencontrent sur le lieu du rendez-vous. Sur place, ils prennent la chaussée Prince Louis Rwagasore, tournent vers l’avenue de la JRR et descendent vers la rue Ngendandumwe, tout en entonnant des chants de bataille de guerre.

Arrivés sur l’avenue Mwezi Gisabo, ils opèrent un sit-in devant l’ambassade de la Belgique. Et ils se lâchent, crient et brandissent des pancartes sur lesquelles l’on peut lire que la Belgique veut toujours coloniser le Burundi. Et enfin ils demandent au gouvernement de supprimer l’association Ligue Iteka qu’ils accusent de vouloir diviser les burundais.

Pour le maire de Bujumbura, à la tête du cortège, la mairie a appelé la population de la capitale à manifester massivement pour dénoncer la nomination de ces trois experts parce qu’ils travaillent sur de faux rapports.

« La Belgique prépare un génocide au Burundi »

Mas la réaction la plus virulente est venue du secrétaire exécutif du parti Cndd-fdd, Évariste Ndayishimiye qui avait participé à une manifestation similaire organisée dans la province Rumonge au sud du Burundi. « C’est la Belgique qui a instauré des divisions ethniques en vue d’exterminer une partie de la population burundaise », a-t-il accusé. Et pour cause, a-t-il expliqué, les Flamands et les Wallons ne se saluent même pas : « Ils veulent que notre pays soit fondé sur une division ethnique des hutu et tutsi comme chez eux. »

Bien plus, lorsque les colonisateurs belges sont arrivés au Burundi, ils ont trouvé un peuple uni, une seule ethnie parlant la même langue : « C’est ainsi qu’ils ont commencé à mesurer le nez et la taille pour nous diviser. La Belgique s’est-elle déjà expliquée sur les motifs de ses actes ? »

Pire, selon le Général Ndayishimiye, la Belgique a cautionné et même planifié les massacres qui ont endeuillé le Burundi depuis des années parce qu’elle ne s’est jamais exprimée la dessus.

Concernant la crise que le Burundi traverse depuis avril 2015, Evariste Ndayishimiye accuse également la Belgique. Pour lui, non contente de la réunification du peuple burundais, elle a conçu le coup d’Etat du 13 mai 2015 : « La preuve en est qu’elle a accueilli tous les putschistes sur son sol. » Et depuis, martèle le Général, la Belgique suscite des tensions entre le Burundi et l’Union Européenne ainsi que les Nations-Unies : « Mais nous n’allons pas les mettre dans le même panier. Nous avons ciblé notre ennemie : c’est la Belgique. »

Quant au risque de génocide dont parle différents rapports, Evariste Ndayishimiye indexe également la Belgique : « Elle utilise le mot génocide pour protéger les putschistes burundais. Le génocide n’est pas un jeu, une chanson. L’exemple flagrant est celui du Rwanda avec 5 millions d’exilés et les autres morts. » Et d’accuser la Belgique de préparer le génocide au Burundi.

Et de mettre en garde contre l’envoi d’une force étrangère : « Qu’ils essaient de venir aligner 10 milles policiers casques bleus, nous allons aligner 10 millions de burundais et voir qui va vaincre qui. »


>>Réactions

Onesime Nduwimana
Onesime Nduwimana

Pour Onésime Nduwimana, vice-président du Cnared, les autorités jouent aux grands ignorants mais des ignorants dangereux : « Je pense que la communauté internationale va devoir adopter une autre stratégie. Utiliser la force et une force concertée pour éviter les dégâts, les vengeances et l’aboutissement du risque de génocide. » Concernant les accusations portées contre la Belgique surtout celle de préparer un génocide au Burundi, M. Nduwimana indique que rien n’est étonnant car Bujumbura reste égal à lui-même car les dirigeants ont toujours prêché un suicide collectif et c’est pourquoi ils exposent le peuple burundais à tous les maux en insultant tout le monde, la Belgique de préparer un génocide, les Nations Unies de transporter les armes pour une rébellion dont eux-mêmes nient l’existence à l’intérieur du pays : « Ce sont des mots lancés sans grande réflexion, sensés susciter de la pitié. C’est de la surenchère, du chantage, ce n’est plus un discours d’intellectuel mais d’ignorants pour maintenir le peuple dans l’ignorance. »

Pierre Claver Mbonimpa
Pierre Claver Mbonimpa

Pierre-Claver Mbonimpa, l’un des leaders de la société civile burundaise en exil, estime que le refus de Bujumbura signifie qu’il s’accuse de tout ce qui est contenu dans ce rapport des Nations unies : « Des enquêtes préliminaires ont été menées, nous avons envoyé nos propres rapports et le refus de Bujumbura ne change rien en soi. » Et d’indiquer à titre d’exemple qu’il a lui-même répertorié au moins quatre ou cinq fosses communes et elles n’ont pas disparu : « Ils ne peuvent pas réfuter ou effacer les traces des crimes c’est pourquoi ils refusent la venue de ces trois experts. »

Leonce Ngendakumana
Leonce Ngendakumana

Léonce Ngendakumana, président de l’Adc Ikibiri, le profil des manifestants en dit long sur ce qui se passe aujourd’hui : « Ce sont des gens qui, pour la plupart, n’ont rien à faire et qui en profitent pour faire du sport, des taxi-moto ou taxi-vélos menacés de représailles dans leur travail s’ils ne participent pas à la manifestation… » Le plus étonnant, souligne M. Ngendakumana, c’est que le gouvernement dit à tout le monde de venir au Burundi pour constater comment la paix règne mais refuse en même temps la venue des experts qui veulent enquêter et faire la lumière sur les auteurs des crimes : « C’est parce qu’ils s’accusent sinon si ces crimes avaient été commis par les membres de l’opposition, ces enquêtes auraient eu lieu depuis longtemps et les auteurs traduits en justice. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. dodo

    La Belgique est responsable de la situation au Burundi parce que ce pays de rien du tout cherche à se faire grand comme les Usa et Russie sur la scène internationale !!!! Mais cet un petit pays, souvenons nous que les terroristes qui ont attaqué l’aéroport de Bruxelles et Paris vivaient en toute quiétude dans ce pays, exactement comme nos chères opposants!!! C’est la base générale des terroristes en Europe et bientôt en Europe. Se voyant incapable d’être au niveau des grands de ce monde, c’est par la ruse que cette petite Belgique cherche à faire son chaud!!!!!!

  2. Yves

    Ah, la Belgique, ce coupable idéal… ^^
    Soyons un instant objectif. La Belgique est un pays qui connait ses propres problèmes : radicalisation islamique d’une partie de sa communauté musulmane, menaces d’attentats de ces mêmes radicalisés, crise de l’Union Européenne, sans parler des éternelles disputes politiques entre flamands et wallons. Donc, si la Belgique devait réellement vouloir intervenir d’une quelconque manière au Burundi, et y consacrer une telle énergie, cela ne pourrait s’expliquer que pour une raison IMPERATIVE. On ne planifie pas une déstabilisation ou même un changement de régime dans un pays étranger sans que cela soit ABSOLUMENT NECESSAIRE. Tout le monde est d’accord avec ce constat.

    Je défie n’importe quel membre du Cndd ou de leurs partisans de nous expliquer, ici sur Iwacu, quel serait ce motif impérieux. De manière objective, procédons par élimination :
    1. il ne s’agit pas d’un cas de légitime défense ou de menace sécuritaire
    2. il ne s’agit pas des ressources. Le nickel, dont le prix est au plus bas sur les marchés mondiaux, ne représente aucun intérêt pour l’industrie belge. Le Burundi, en dépit des mirages entretenus par ses dirigeants, ne possède aucune autre ressource naturelle directement exploitable susceptible d’intéresser la Belgique.
    3. il ne s’agit pas d’une haine particulière à l’encontre des maquisards du Cndd ou de l’élite hutue. Si c’était le cas, la Belgique n’aurait jamais mis à disposition du Burundi des dizaines de millions de dollars dans le cadre de l’aide au développement lors des deux premiers mandats de son Altesse.

    Quelle est donc cette raison impérieuse? Accuser est une chose très facile. Le démontrer est chose beaucoup moins aisée.

  3. Yves

    Ah, la Belgique, ce coupable idéal… ^^
    Soyons un instant objectif. La Belgique est un pays qui connait ses propres problèmes : radicalisation islamique d’une partie de sa communauté musulmane, menaces d’attentats de ces mêmes radicalisés, crise de l’Union Européenne, sans parler des éternelles disputes politiques entre flamands et wallons. Donc, si la Belgique devait réellement vouloir intervenir d’une quelconque manière au Burundi, et y consacrer une telle énergie, cela ne pourrait s’expliquer que pour une raison IMPERATIVE. On ne planifie pas une déstabilisation ou même un changement de régime dans un pays étranger sans que cela soit ABSOLUMENT NECESSAIRE. Tout le monde est d’accord avec ce constat.

    Je défie n’importe quel membre du Cndd ou de leurs partisans de nous expliquer, ici sur Iwacu, quel serait ce motif impérieux. De manière objective, procédons par élimination :
    1. il ne s’agit pas d’un cas de légitime défense ou de menace sécuritaire
    2. il ne s’agit pas des ressources. Le nickel, dont le prix est au plus bas sur les marchés mondiaux, ne représente aucun intérêt pour l’industrie belge. Le Burundi, en dépit des mirages entretenus par ses dirigeants, ne possède aucune autre ressource naturelle directement exploitable susceptible d’intéresser la Belgique.
    3. il ne s’agit pas d’une haine particulière à l’encontre des maquisards du Cndd ou de l’élite hutue. Si c’était le cas, la Belgique n’aurait jamais mis à disposition du Burundi des dizaines de millions de dollars dans le cadre de l’aide au développement lors des deux premiers mandats de son Altesse.

    Quelle est donc cette raison impérieuse? Accuser est une chose très facile. Le démontrer est chose beaucoup moins aisée.

  4. Rurihose

    Qu on est bete. Ca fait 50 ans qu on est independant. pourquoi toujours chercher des boucs emissaires ailleurs. Je connais plusieurs pays qui faute de leadership eclaire continuent a sombrer.
    Regardez le Zaire, Haiti.
    Nous sommes le pays le plus pauvre et le plus corrompu. 11 millions de pauvres heres sont parques sur 27000 km2. C est une bombe a retardement et des cadres eclaires comme cet Ir que je nomme pas parle de la Belgique, Rwanda ou USA.
    Our problem = desperately bad governance.
    If Burundi is the most corrupt country in the world, for Christ sake don t blame foreigners
    Please open your eyes

    • Casimir

      Que sais-tu d’Haiti mon cher ami….Dire qu’Haiti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental en l’occurence L’Amérique du Nord, je te le concède….mais rien à voir avec le Burundi…Pour votre gouverne, voyez les derniers chiffres de la Banque Mondiale sur le classement des pays par PIB.

      Haïti : Classement – PIB par habitant ($ US)
      830 $ US 2015 ~ -3 Evolution
      Le classement du pays (Haïti) au niveau mondial est (donnée la plus élevée à la plus faible) : 164 / 187

      Burundi : Classement – PIB par habitant ($ US)
      315 $ US 2015 ~ -21 Evolution
      Le classement du pays (Burundi) au niveau mondial est (donnée la plus élevée à la plus faible) : 187 / 187

      Donc l’économie Haitienne est 164% plus performante que l’économie burundaise….alors il faut comparer les pommes avec les pommes….pour vous permettre de mieux comprendre, voyons le PIB du RDC et du Rwanda par rapport à Haiti.

      République Démocratique du Congo : Classement – PIB par habitant ($ US)
      478 $ US 2015 ~ 25 Evolution
      Le classement du pays (République Démocratique du Congo) au niveau mondial est (donnée la plus élevée à la plus faible) : 180 / 187;

      Rwanda : Classement – PIB par habitant ($ US)
      743 $ US 2015 ~ 31 Evolution
      Le classement du pays (Rwanda) au niveau mondial est (donnée la plus élevée à la plus faible) : 166 / 187

      Haiti est plus proche du Rwanda du point de vue économique que du Burundi….j’ai visité le Rwanda et le Burundi et j’ai constaté qu’il y avait un fossé entre le Rwanda et le Burundi économiquement parlant.

    • dodo

      Le Zaïre était une grande puissance respecté dans le monde.je ne sais même pas s’il faut faire des comparaisons fantaisiste. Un pays qui a voulu lancer son programme spéciale. Le combat historique de Mohammed Ali a Kinshasa. Air Zaïre avaient des vols direct vers Londres, Paris, Amsterdam, New York,Rome, etc… L’un des rares compagnies en Afrique à avoir acheté le boieng 747.Et quand je voit l’arrogance des rwandais avec rwandair alors que les autres ont commencé depuis les année 70!!!!!

      Mon frère je crois que de fois il faut arrêter les comparaisons fantaisiste, aux yeux de nombreux africains du nord comme au sud la Rdc’ ou Zaïre est une grande nation en Afrique sur plusieurs plans par contre malgré les efforts le Rwanda reste le pays du génocide!!!! C’est là où les congolais seront toujours bien acceuilli en Afrique que ça soit chez les francophones avec les liens de la francophonie, chez les lusophorbe grâce aux lien avec l’Angola et les anglophones grâce aux liens avec la SADc. Rappelons qu’en 2005 sur demande des congolais la demande d’adhésion du Rwanda dans la SADC à été rejeté. Sûrement cette région développé et plus qu’en paix à eut peur d’accepter des guerriers.

      D’après les classements de l’IDh le Burundi avec un indice de 0,400 n’est nullement le dernier. Le rwanda à un indice de 0,483 égale à Haïti.

      Même la petite Swaziland fait mieux que ton rwanda avec un indice de 0,532!!!

      Les pays les plus calmes comme le Botswana et le Gabon ne parlent pas beaucoup mais sont les plus prospères avec un indice respective de 0,698 et 0,683.

      Je crois que le Burundi peut faire mieux si ont nous laisse en paix. Sans la paix aucun pays ne peut avancer.

  5. Ce n’est pas parce que la Belgique a participé à la division des Burundais que nous devons rester divisés ou que nous devons cautionner toutes les idioties au seul motif que le colonisateur a usé de la stratégie de « diviser pour régner ». Le japon a colonisé la hine pendant des siècles mais les Chinois ne passent pas leur temps à grogner contre le Japon ou à commettre l’irréparable pour se décharger sur le Japon. Les Pays-Bas ont colonisé les Belges mais les Belges ne s’entretuent pas pour jeter leur rage sur les Pays-Bas. Si on est à court d’arguments ou de stratégie, il faut faire appel aux consultants au lieu de pleurnicher à longueur de journées, de mois voire d’années. Les jérémiades n’ont jamais servi de modus operandi pour un pays. Soyez adulte Monsieur le Secrétaire Général, usez de la rationalité au lieu des émotions, SVP!!!

  6. Ce n’est pas parce que la Belgique a participé à la division des Burundais que nous devons rester divisés ou que nous devons cautionner toutes les idioties au seul motif que le colonisateur a usé de la stratégie de « diviser pour régner ». Le japon a colonisé la hine pendant des siècles mais les Chinois ne passent pas leur temps à grogner contre le Japon ou à commettre l’irréparable pour se décharger sur le Japon. Les Pays-Bas ont colonisé les Belges mais les Belges ne s’entretuent pas pour jeter leur rage sur les Pays-Bas. Si on est à court d’arguments ou de stratégie, il faut faire appel aux consultants au lieu de pleurnicher à longueur de journées, de mois voire d’années. Les jérémiades n’ont jamais servi de modus operandi pour un pays. Soyez adulte Monsieur le Secrétaire Général, usez de la rationalité au lieu des émotions, SVP!!!

  7. Kimaranyi Gloriose

    Il y a une chose qui m’étonne comment osons nous de toujours charger nos erreurs de gestion des affaires de notre société à la Belgique qui nous a colonisé il y a plus de 60 ans? Si c’est le cas admettons alors qu’on est devenu indépendant prématurément . On a des intellectuels et des universitaires mais nous n’arrivons pas à dépasser les clivages qui nous séparent inutilement . Vous allez me dire que c’est la faute au colonisateur qui nous a divisé en Hutus et tutsi ? Du moment que nous avons remarqué que le noeud du problème ne se trouvait pas là qu’avons-nous fait. Est ce la Belgique qui instrumentalise les imbonerakure ou les jeunes des quartiers contestataires? Je ne crois pas le mal se trouve en nous car 60 ans durant on aurait pu faire mieux. Arusha avait essayé de trouver la solution du moins à ce problème mais avec la boulimie du pouvoir de Nkurunziza voilà qu’à court d’arguments il tente de ressusciter les vieux demons pour avoir des soutiens. Ce qui est malheureux nombreux sont ceux qui tombent dans son piège . Est-ce la Belgique qui aurait conseillé Nkurunziza à briguer le mandat de malheur? Pourtant ses services lui avait prévenu des malheurs qui attendaient son peuple et des ignorants continuent à croire que Nkurunziza aime son pays et son peuple jusqu’à l’amener jusqu’à la dernière place mondialement

    • Urakoze mupfasoni. Votre commentaire est lucide et il a tout dit.

  8. Jereve

    La Belgique a toujours accueilli à bras ouverts les burundais, étudiants et tous ceux qui ont fui la répression de Bujumbura que ce soit sous les régimes dits tutsi ou hutu. Il n’y d’ailleurs plus de différence entre les deux. Elle l’a fait hier, elle le fait aujourd’hui. Prions qu’elle le fasse encore, car voyez-vous, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Ce n’est pas une exagération si on dit que la Belgique a été le second parent, quand le premier devient fou et dévore ses enfants. Nous devrions tous lui en être reconnaissants. Le reste, du genre discours du Général Ndayishimiye, n’est que blablas destinés à cacher les incohérences des uns et des autres.

  9. Ayuhu Jean Pierre

    Cher Onésime,
    Cher Léonce,
    Cher Mbonimpa,
    Nous avons la chance d’être dans un pays où tout le monde connait tout le monde…autrement on connait nos forces et nos faiblesses respectives. La vérité, même évidente, chez les uns peut être un mensonge chez l’autre…Pour exister, il faut à tout prix chercher à enterrer l’autre. Donc, faut tout faire pour être l’élu, l’homme providentiel, la ressource, la référence etc…
    Nos institutions telles qu’artificiellement Arusha nous les a légué, quand il y a un chef d’un bord, son adjoint était généralement d’un autre bord..Or, il s’est avéré que les différentes tentatives de mettre à genoux les institutions, il y a eu cascades de démissions au sein de la cour constitutionnel et de la CENI. L’objectif, tout le monde le sait, était de montrer aux yeux du monde que rien ne va ( officiellement, ce fut tout autre)..Mais, il est curieux de constater qu’une démission intervenait un lundi et le mercredi, le démissionnaire animait des conférences où? A Bruxelles. Ces accueils, cette bienveillance, y compris pour une personne frappée par des sanctions …américaines s’il vous plait! A chacun de tirer ses conclusions..

    • Jereve

      La Belgique a toujours accueilli à bras ouverts les burundais, étudiants et tous ceux qui ont fui la répression que ce soit sous les régimes dits tutsi ou hutu. Il n’y a d’ailleurs plus de différence entre les deux. Elle l’a fait hier, elle le fait aujourd’hui. Prions qu’elle le fasse encore, car voyez-vous, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Ce n’est pas une exagération si on dit que la Belgique a été le second parent, quand le 1er devient fou et dévore ses enfants. Nous devrions tous lui en être reconnaissants. Le reste, du genre discours du Général Ndayishimiye, n’est que blablas destinés à cacher les incohérences des uns et des autres.

  10. Ndiho Burundi

    Sans toutefois vouloir avaler crument toute la rhétorique contre la Belgique, j’admets que le colon belge est à l’origine de 90% des malheurs qu’a connus le Burundi depuis 60 ans. L’introduction de la notion d’inégalité entre les composantes de la population burundaise par les colons belges ainsi que la volonté de dominer éternellement notre pays, cela est la cause indéniable de tous les crimes commis depuis bientôt 100 ans au Burundi. Tout ce que raconte Onesime Nduwimana et consort n’est que fantaisie, affabulations et ‘ventriotisme’ car il n’ignore pas lui-même la réalité. Même certains intellectuels occidentaux le concèdent ouvertement, ce sont colonisateurs belges qui sont responsables. Cfr l’ouvrage « La haine en ce vert paradis : de Jean François Bouchard. Un livre très actuel et qui ne recèle que des faits authentiques sur l’histoire récente des Grands Lacs.

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