« La libération de cette contribution supplémentaire était assortie de quatre conditions dont la réalisation a été évaluée positivement lors d’une mission de terrain menée par le Directeur général de la coopération belge, en mai 2012 », annonce, ce 25 juin, l’ambassade de Belgique au Burundi, dans un communique de presse.
Selon ce communiqué, c’est au cours d’un entretien entre le 2ème vice-président de la République du Burundi, M. Gervais Rufyikiri, et le ministre belge de la coopération au développement, M. Paul Magnette, à Rio de Janeiro, le 22 juin, que ce dernier a décidé de libérer cette enveloppe additionnelle au Burundi.
La Belgique et le Burundi avaient conclu, en octobre 2009, un Programme indicatif de coopération (PIC), par lequel Burexelles s’engageait à aider Bujumbura, à hauteur de 150 millions d’euros, au cours de la période 2010-2013.
Toute fois, l’ambassade soulève quelques pressions observées au Burundi, qui s’exercent sur certains militants des droits humains et des journalistes. « Depuis le début de la décennie, plusieurs dizaines d’assassinats de nature politique sont à regretter», souligne-t-il.
"Il faut un mécanisme de suivi trimestriel"
Reprenant les propos de M. Magnette, le communiqué mentionne que le chemin à parcourir pour établir un Etat de droit irréprochable au Burundi est encore long.
Pour cela le ministre, lit-on, insiste sur l’importance d’établir un mécanisme de suivi trimestriel rigoureux pour la mise en œuvre d’une stratégie nationale de bonne gouvernance.
Ce document indique que M. Magnette insiste sur le rôle « crucial » joué par l’Office Burundais des Recettes (OBR), dans la lutte contre la fraude et la corruption. « Le renforcement de la liberté de la presse, le pluralisme politique et la vigilance pour que la justice ne soit pas à deux vitesses, sont également indispensables », souligne le ministre, à travers ce communiqué.