L’Évaluation indépendante du développement (IDEV) de la Banque africaine de développement (BAD) a publié un rapport qui évalue l’impact des 739 millions de dollars au développement du Burundi. Un montant qui couvre la période 2004-2015.
Le rapport IDEV a été rendu public ce 9 mars. D’après lui, en termes de performance économique, la principale contribution des opérations de la BAD à la croissance du pays s’est réalisée à travers les projets d’infrastructure. En plus, il y a eu une évolution positive dans la mobilité, les frais de transports et l’accès à l’électricité.
Toutefois, le rapport précise que leurs impacts sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté sont demeurés limités. Il en donne les raisons : la faible diversification de l’économie restreint la capacité d’exportation du pays et fait obstacle au commerce national et transfrontalier. Les contraintes internes, surtout celles liées à l’instabilité fiscale, légale, économique et politique, représentent de véritables menaces. De ce fait, poursuit-il, les signes d’une croissance durable dans l’activité et les revenus économiques sur le long terme sont à peine visibles.
Le Burundi était l’un des quatorze pays sélectionnés pour l’évaluation de la performance des interventions de la BAD dans le cadre de l’Évaluation globale des résultats de développement de la Banque. Une évaluation qualifiée par l’institution de la plus importante jamais conduite en 50 ans de son histoire.
Recommandations pour la future stratégie d’engagement de la BAD au Burundi.
Selon IDEV, l’accent devrait être mis sur le développement d’activités économiques qui font la promotion des marchés intégrés au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). Une stratégie de croissance économique devrait être accompagnée d’actions qui visent à réduire la vulnérabilité à travers l’inclusion et la résilience au changement climatique. D’après le rapport, la BAD devrait fournir un appui budgétaire, en assurant la viabilité économique et financière des politiques d’investissement mises en œuvre par le gouvernement, et coordonner des projets d’investissement financés avec des ressources internes et externes. Enfin, IDEV recommande que la BAD renoue le dialogue avec le gouvernement du Burundi sur la gouvernance et la gestion des finances publiques ainsi que sur les problématiques de développement du secteur privé, et conseille la mise en place d’un système de suivi et évaluation.
La Direction de la BAD a précisé que l’institution prendra en compte “l’angle de la fragilité” dans le Document de stratégie pays en cours et dans le nouveau Document de stratégie pays 2018-2022, afin d’apporter une meilleure réponse aux situations de fragilité et de se battre contre l’impact socio-économique de la crise.
Soulignons que la BAD a occupé la quatrième position dans la liste des principaux donateurs, quant à l’assistance apportée au Burundi pendant la période, derrière le Groupe de la Banque mondiale, l’Union Européenne et la Belgique.
Résilience au changement climatique:Abagoronome twigishije nibaje hamwe badutegurire un projet agricole qui tient compte des paramètres cycliques liées aux changements climatiques.
Sur le site web de la BAD, on peut lire : « Le Burundi a enregistré une croissance moyenne de 4 %, entre 2010 et 2014, mais à cause de la situation socio-politique de 2015, le taux de croissance a baissé et est estimé à -4.1 % en 2015 ». De plus 4 à moins 4, c’est inquiétant et se passe de tout commentaire.
Ayo mahera yose abadd barayariye. Nta terambere rishoboka hari ubwicanyi n’ubusuma nk’uko biri mu Burundi. Murandahiza nabi nzoba mbona!
Momento de poesía.
En la juventud
de una rosa
silente veo
la tristeza que
llama el eterno
y una dulce
emoción.
Francesco Sinibaldi