En plus du surnombre d’élèves dans les classes, l’Ecole Technique de Kwibuka a un manque criant d’équipements dans ses ateliers. Les autorités de cette école unique dans la région centre du pays demandent une contribution de tous pour équiper cet établissement.
«L’école a gardé les mêmes équipements qu’il avait depuis sa création en 1965 par l’Eglise Evangélique des Amis du Burundi .Ce matériel était destiné à moins de 40 élèves. Or, nous en avons aujourd’hui plus de 100 »,a déclaré Gérard Nibigira directeur de l’Ecole Technique de Kwibuka .
Dans l’atelier, les élèves se bousculent pour occuper les places de devant. Mais beaucoup ne peuvent voir ni entendre ce que le professeur enseigne. Dans les classes la situation est la même, ils sont à trois sur un même banc pupitre. Dans les dortoirs, les matelas sont insuffisants, les retardataires doivent apporter leurs propres matelas. L’école qui est sensée abriter une section électricité industrielle et mécanique, ne dispose que de quatre vieux véhicules qui servent de la pratique en réparation auto. Comme source d’énergie, elle fait recours à un groupe électrogène, l’école n’a jamais eu le privilège d’avoir un courant électrique permanent.
Pour le directeur, ce surnombre d’élèves surtout dans une école technique influe beaucoup sur la qualité de l’enseignement : « D’abord, l’école n’a pas de matériel nécessaire surtout pour les cours pratiques. Avec ce nombre, nous risquons de dispenser plus des enseignements théoriques que pratiques. »
Selon cette autorité l’école est victime de sa situation géographique car c’est la seule école technique au centre du pays. Tous les élèves de Mwaro, Muramvya, Gitega et ailleurs ayant échoué en 4ème année du secondaire, veulent intégrer notre école alors que l’établissement n’a pas de capacité de les accueillir tous.
L’équipement d’une école technique coûte cher
En dehors des classes pour les cours théoriques, cette école technique de Kwibuka est confrontée à un problème de taille dont l’équipement de ses ateliers : « Les équipements dont nous disposons aujourd’hui sont vétustes. L’outillage coûte cher et l’école n’a pas de moyens de s’acheter même deux caisses. Une seule peut atteindre à un million de nos francs .Dans les jours à venir, nous allons solliciter les parents à contribuer dans l’achat de quelques équipements »,envisage Gérard Nibigira.
Quant aux élèves qui sont venus à cette école espérant avoir un bagage suffisant en mécanique ou en électricité, ils commencent déjà à déchanter. Certains affirment qu’ils n’ont même pas eu l’occasion de serrer ou desserrer un boulon depuis leur arrivée à cette école.
« Le seul indice qui me rappelle que je suis dans une école technique, c’est que je porte un tablier pendant certains cours. Si rien ne change, je serai obligé d’aller apprendre la mécanique automobile à Buyenzi ou dans un autre endroit où je serai bien équipé», regrette l’un des élèves.
Moi je suis un eleve de cet etablissement je passe 2ans sans voir même le tour ou le moteur simple!
Il est incompréhensible que des initiatives locales se mettent à construire une université au lieu de soutenir cette école. Chaque province veut son université comme chacun a fait son kiosque . C est bon la planification.
Ntakundi ni bihangane, peu de moyens c’est toujours mieux que rien, il faudrait donner une bonne théorie, pratique bagire partenariat n’ama ateliers yo mu gisagara.