Lundi 04 novembre 2024

Société

Kuwinterekwa : le relogement des sinistrés se fait toujours attendre…

08/10/2019 Commentaires fermés sur Kuwinterekwa : le relogement des sinistrés se fait toujours attendre…
Kuwinterekwa : le relogement des sinistrés se fait toujours attendre…
Les maisons ne cessent pas de se fissurer

Alors que tous les 7 octobre, le monde entier célèbre la journée dédiée à l’habitat, certains habitants du quartier Gihosha, à l’endroit communément appelé Kuwinterekwa risquent de se retrouver sans abris. Leurs maisons ont failli s’effondrer en février, le gouvernement leur a promis d’être relogés. Ils attendent toujours.

Désespérés, lassés d’attendre, certains d’entre eux ont finalement décidé de braver les risques qu’ils encourent.

Dieudonné est parmi ceux -là. Squattant depuis février, les maisons de ses voisins, il s’est résolu de reconstruire. « Bientôt plus de 8 mois que l’on nous chante qu’on va nous reloger, mais voilà où nous sommes », s’indigne-t-il.

Avec ses cinq enfants, un voisin leur avait prêté un toit sous lequel dormir. « Mais, vous savez, parfois la patience a des limites ». Récemment il lui a signifié que dans un mois, ils doivent chercher où habiter, plus chez lui.

Sans aucun autre choix, il doit trouver une alternative au plus vite .Et malgré l’insistance de la police de la protection civile d’évacuer l’endroit, il confie qu’avec l’aide de ses amis, il compte reconstruire de nouveau le terrain. « Juste une maisonnette d’une chambre et un salon, afin que mes enfants ne dorment pas sous la belle étoile »

Même cas de figure pour Nadine Nibitanga. Dans l’incapacité de louer une maison, cette mère de quatre enfants indique que malgré les risques, ils ont opté de rester : « Déjà on mange à peine, suite au crédit que l’on a contracté pour la construction de cette maison. Comment pourrions-nous aller louer ailleurs ? ». Un choix risqué, depuis peu, leur maison ne cesse pas se fissurer.

« Si une fois le pire venait à arriver qu’ils ne disent qu’ils n’étaient pas avisés », prévient Antoine Ntemako, directeur de la protection civile.

Il rappelle que le gouvernement n’a jamais donné de garantie pour leur relogement. «  Avant tout, ils doivent évacuer les lieux .Quant à leurs autres doléances, ils pourront négocier après ». Avant de conclure : « D’ailleurs, l’urbanisme leur avait interdit de construire sur ces terrains. »

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