Mardi 16 juillet 2024

Archives

Kururenda, le commerce du lait, de l’intérieur du pays à Bujumbura

05/05/2013 Commentaires fermés sur Kururenda, le commerce du lait, de l’intérieur du pays à Bujumbura

Kururenda, un petit centre de négoce de la Commune Rutegama en province Muramvya, alimente la capitale burundaise en lait et en quantité non négligeable. Mais, sa collecte et son transport pour sa commercialisation à Bujumbura suscitent des interrogations.

<doc5286|left>Nous sommes à presque 60 km de Bujumbura, vers Gitega. Kururenda vibre au rythme du petit commerce: des restaurants, des cabarets, des vendeurs à la sauvette, etc.

Il y a aussi une forte activité autour de la vente du lait. Ceux qui l’amènent des villages, dans des bidons de 5 litres, se déplacent sur des motos. L’un d’entre eux, Eric Nzambimana (31 ans), explique comment ce commerce est organisé : « Ce n’est pas facile. Le matin, munis de nos bidons, nous collectons le lait sur les collines. Nous le transportons soit sur des vélos, soit à pieds, les bidons sur la tête avec le risque de tout renverser. Après l’avoir cuit, nous le remplissons immédiatement dans d’autres bidons que nous chargeons dans les taxis dits Kagongo ou dans des minibus. Nous vendons le litre à 1000Fbu. Le lait est acheminé vers les lieux de vente à Bujumbura.»

En route, le lait dégage une odeur que tous les passagers ne supportent pas. « Je me demande comment le chauffeur s’y prendrait si, par exemple, un seul bidons explosait. Pourquoi les policiers laissent passer et ferment les yeux sur un tel chargement ?», se plaint un passager.

Rien sans la propreté

« Le lait mal entretenu perd rapidement de sa qualité », souligne Dominique Nduwayo, un commerçant à la gare du Nord, à Bujumbura. Selon lui, si le lait est mal préparé ou mis dans des objets impropres, il perd rapidement ses éléments nutritifs, change de goût et devient non consommable.

Dominique Nduwayo précise également que le lait fraîchement arrivé de l’intérieur du pays devient périmé lorsqu’il est mélangé avec celui de la veille ou avec de l’eau. « Certains vendeurs véreux le font et ainsi perdent leur clientèle qui se rend immédiatement compte de son goût bizarre », indique-t-il.

Le manque d’électricité, conclut-il, est aussi à l’origine de la détérioration rapide du lait. Ainsi, il demande au gouvernement de faire en sorte que le courant soit permanent dans le pays pour une meilleure conservation des produits rapidement périssables comme le lait.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Dépités par nos députés

En décembre dernier, une députée a revendiqué, lors d’une séance de questions au ministre de l’Énergie, une station-service réservée uniquement aux élus, se plaignant d’être méprisée lorsqu’elle devait faire la queue. Ces propos ont profondément choqué l’opinion publique et ont (…)

Online Users

Total 3 319 users online