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Kobero, l’informatique pour une meilleure circulation des marchandises

05/05/2013 Commentaires fermés sur Kobero, l’informatique pour une meilleure circulation des marchandises

Depuis le 1er Mars 2011, des agences en douane ont eu l’autorisation de s’installer aux postes frontières du Burundi. Ainsi, grâce au travail des déclarants et au système informatique mis en place par l’Office burundais des recettes (OBR) pour les modalités de dédouanement, le transport des marchandises entre le Burundi et la Tanzanie est plus rapide et plus sûr. Même si quelques problèmes subsistent.

<doc2469|left>Le poste frontière de Kobero, dans la province de Muyinga, sous une pluie, tantôt fine, tantôt battante, en ce lundi après-midi. Et pourtant, il y règne une activité si dense qu’on la ressent même dans les pieds. Car l’immense parking du poste tremble tout le temps à cause des vrombissement ou des départs de gros camions chargés de marchandises qui arrivent de Tanzanie, ou qui sortent du Burundi.
Autour du parking, de petits bureaux de change se mélangent aux maisonnettes abritant les agences de dédouanement ou les agences d’assurances. Le bureau de dédouanement jouxte celui de l’immigration, et une position militaire où des bérets verts échangent sans se soucier de l’agitation qui se passe à côté. En effet, en vestes imperméables ou en pullovers, chauffeurs et déclarants entrent et sortent dans le bureau de dédouanement et celui de l’immigration, les chauffeurs tanzaniens devisant à haute voix dans un swahili aux sonorités chantantes.

Des déclarants très appréciés

A Kobero existe une quarantaine d’agences de dédouanement, dont le travail est beaucoup apprécié par les transporteurs. «  Quand tu entres avec des papiers en règle, il n’y a pas de problèmes du côté du Burundi, et les documents qu’on recherche ici sont plutôt faciles à avoir. Je dois même dire que le service est plus rapide que chez nous à la frontière tanzanienne », déclare Ali Ramadhani, un chauffeur tanzanien de poids lourd depuis une quinzaine d’années. Il indique que du côté burundais, le travail ne s’arrête jamais durant la journée, depuis que des déclarants en douane ont été admis : « Ils nous facilitent les démarches et nous pouvons repartir facilement et rapidement. ». Mais, et très souvent, les fonctionnaires, du côté tanzanien, prennent souvent une pause-déjeuner qui peut passer plusieurs heures, alors que du côté burundais, il y a toujours quelqu’un pour vous accueillir.

Même constat pour Emmanuel Mugwiza, un chauffeur burundais faisant le même travail camion : « Ici, à la frontière, la situation s’est améliorée avec la venue des agences en douane. Si quelqu’un est en ordre avec les documents exigés, les procédures sont rapides. » Il souligne que dès leur arrivée en douane, les déclarants les aident pour les modalités de dédouanement, et les agences cautionnent leurs marchandises.

Un poste frontière informatisé

Eric Nduwayo, agent déclarant de la société SDV et vice-président de l’ADEKO (Association des Déclarants de Kobero), indique que, aujourd’hui les modalités de déclaration des marchandises sont plus rapides grâce au nouveau mode T One, qui a remplacé le PAC (Passe Avant Caution). Ce dernier était un document des douanes qui accompagnait les marchandises, depuis la frontière tanzanienne, jusqu’au lieu de destination finale, que ce soit le port de Bujumbura, ou les postes douaniers de Kayanza ou Gitega.
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{ Agences en douane de Kobero
GEZ, IMA Burundi, IFC, SOTRAS, SPACIO, AGECODET, LIMOS, DETTRA, SDV, INTAMBA , FREIGHT, CODES, CODETT, SOGETRA, ADS, QUICK SERVICE, GAMU, GREAT, LAKES SERVICES, CONSULT HOUSE, MACEBU, AVEDETT 2000, G.T.T Sa, SBS, STAR CARGO, CCC UMUCO, GECFA (FREIGHT.A), AFRI VISION, UTI BURUNDI, GLOBAL CARGO SERVISES, G .SERVICES, TOP SERVICES, KING BUSINESS, INTER-CAROINSENDI AGENCY ,CROFITRAT, C .C.S, SPEDAS BURUNDI, BFA, BIBA CLEARING, STAR FREIGHT, COTRACOM, C AND B SERVICES, MULTI-SERVICE, CONSULT HOUSE, EAST AFRICAN FREIGHT, Claude Avedett 2000}
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Sur le PAC était mentionné le destinataire des colis, ainsi que leur nombre et leur poids, et les formalités de dédouanement se faisaient aux bureaux de destination par les agences de dédouanement.
Selon Eric Nduwayo, après le poste frontière de Kabanga en Tanzanie, le véhicule transportant les colis vient au poste de Kobero avec les documents de transit routier de Tanzanie, à partir desquels les déclarants font le T One. Il s’agit de la facture des marchandises, la lettre de transport, l’expéditeur, le destinataire, le nombre des colis et leur poids, ainsi que les informations sur le véhicule. Les déclarants font donc une déclaration de transit par une saisie avec le système informatique IM 8, à partir du modèle Sydonia ++ utilisé par l’OBR.

Un travail facilité par l’OBR

Le vice-président de l’ADEKO explique que chaque agence de dédouanement ayant donné une caution de 100 millions à l’OBR avant de fonctionner, cette opération permet à l’office d’avoir un montant à cautionner avant que le véhicule n’arrive à destination. Le bureau de destination se rend ensuite compte que le véhicule est en route et, dès son arrivée, la caution retourne à l’agence. « Chaque agence a son code et, après la saisie par IM 8, elle le met sur le document à envoyer et la caution est enlevée automatiquement. Ce système permet de limiter les pertes des marchandises et d’être plus rapides », explique Eric Nduwayo.

<doc2471|right>Le travail de déclarants est facilité par l’OBR. Depuis octobre 2011, un bureau de dédouanement existe au poste frontière de Kobero. Pour son responsable, Emmanuel Hakizimana, ce nouveau bureau a été installé dans l’optique de donner des facilités aux provinces frontalières dans le commerce. « Depuis mars 2011, l’OBR a introduit le système T One de déclaration transitaire par saisie informatique. Cela permet un rapide échange d’informations entre les postes frontières et les bureaux de destination des marchandises. Ainsi, les pertes et les vols sont limités car tout retard d’arrivée est aussitôt remarqué », indique-t-il. Le responsable de ce bureau ajoute que, dans cette même optique, ils échangent des informations avec le poste frontière de Tanzanie pour faciliter les échanges entre nos deux pays.

Des barrières pour qui fausse la mélodie

Pourtant, malgré cette facilité et cette rapidité dans les modalités de dédouanement, les chauffeurs rencontrent des problèmes en cours de route : « En fait, le seul problème, et pas le moindre, qu’on rencontre du côté burundais, ce sont le nombre de barrières contrôlés par les policiers le long de la route vers Bujumbura, surtout du côté de Kayanza », souligne Ali Ramadhani. Il ajoute que ces policiers peuvent même nous faire causer des accidents, parce qu’il s se mettent souvent dans des tournants, les incitant à s’arrêter en catastrophe, alors qu’ils sont lourdement chargés.

« Les policiers nous prennent beaucoup de temps en contrôlant nos documents  et nos marchandises. Même quand tu as des documents en ordre, ils veulent vérifier toutes les marchandises, parfois ce sont plusieurs tonnes. Ils savent que nous sommes pressés, et nous préférons donner une somme d’argent pour ne pas perdre du temps », renchérit Emmanuel Murwiza.

En effet, en quittant Kobero, on tombe sur une barrière avant d’entrer dans la ville de Muyinga, et une autre avant d’en sortir. Dans la commune Gashoho se trouve une autre barrière, et on en rencontre une autre au carrefour dit Kumasanganira. Une autre barrière se trouve à l’entrée de la province Ngozi. Mais c’est surtout dans Kayanza que les contrôles sont nombreux : presque chaque commune a sa barrière où l’on trouve des policiers qui font le même rituel cité ci-haut.

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