Les propriétaires des parcelles de Kizingwe-Bihara en zone Kanyosha, commune Muha de la mairie de Bujumbura ont fait un sit-in, ce 10 janvier, devant les bureaux du ministère des Infrastructures, de l’Equipement, des Logements sociaux.
C’est à la veille d’une réunion du ministre des Infrastructures, Dieudonné Dukundane, avec les élus de la ville de Bujumbura.
La question Kizingwe-Bihara semblait être résolue dans cette rencontre. Le ministre Dieudonné Dukundane avait donné un deadline ne dépassant pas un mois pour afficher les listes définitives des acquéreurs qui diffèrent des anciens propriétaires des parcelles de Kizingwe-Bihara.
Pour Alexandre, propriétaire d’une parcelle à Kizingwe-Bihara, ils ont l’habitude de cette réponse. D’après lui, ils avaient fait un sit-in en novembre 2022 et le secrétaire permanent de ce ministère leur avait assuré que dans un délai d’un mois, la question aura été vidée après son traitement au conseil des ministres. « Le conseil a eu lieu en décembre 2022 mais jusqu’aujourd’hui, nous n’avons que de discours politiques. On n’a pas encore une réponse définitive. » Selon eux, ils ont besoin d’un affichage des propriétaires et d’une attribution de leurs parcelles. « Dix ans d’attente c’est trop. La population et le gouvernement ont subi des pertes. »
Construire en hauteur
Le ministre Dukundane a indiqué que les anciens propriétaires de Kizingwe-Bihara auront 53% et 47% restants reviendront à l’Etat. « Nous allons mettre d’un côté les anciens propriétaires et les acquéreurs de l’autre. Il ne sera plus question de les mélanger. Les 47% qui reviennent à l’Etat seront mis à la disposition de ceux qui ont demandé des parcelles. »
Le hic, selon le ministre Dukundana, est qu’ils ont enregistré 1410 acquéreurs alors que les parcelles disponibles ne dépassent pas 800. « La solution est simple. On construit en hauteur. Non seulement on va servir les acquéreurs mais aussi d’autres. Nous allons construire des logements sociaux qui pourront abriter plus de 5000 familles au lieu de 800. Nous allons faire la même chose dans les quartiers Socarti de la zone Kamenge, OUA et autres quartiers. »
Le ministre Dukundane a indiqué que ceux qui spéculaient que la ville de Bujumbura s’agrandira vers la périphérie vont déchanter. « Que ceux qui sont en train d’acheter des parcelles dans les zones agricoles sachent que désormais, ce seront des parcelles dont la destination définitive sera l’agriculture. Nous n’allons plus viabiliser d’autres espaces dans la plaine. On va rationaliser le périmètre urbain actuel. Exception faite pour les industries ou les parcs industriels sans toutefois enfreindre les zones agricoles. »
Bonne politique. Bravo Monsieur le Ministre.
La politique était en soi bonne. Mais avec des constructions comme le barrage de Murembwe et Mpanda les propriétaires en attente des solutions ne pourront rien espérer.
Il faut a priori avoir la réforme des mentalités actuelles des gouvernants dans le suivi strict des constructions des infrastructures.
Je trouve qu’il y a confusion dans les désignations: les 1410 acquéreurs, sont-ils acquéreurs des parcelles ou acquéreurs des appartements qui seront construits sur le site? S’ils sont acquéreurs de parcelles, chacun a le droit d’avoir sa parcelle qu’il gère comme il veut. Cela devient un casse-tête puisqu’il faut avoir 1410 parcelles, alors qu’il n’y a que 800!). S’ils sont acquéreurs d’appartements, aucun problème puisque on peut construire en étages et avoir facilement aux moins trois milles appartements (ex. 800 x 4 étages). Dans ce deuxième cas, la question est de savoir qui va construire: l’état, l’acquéreur ou des entreprises de construction? Donc, s’agit-il de parcelles ou appartements? Nous n’en savons rien aussi longtemps que nous ignorons les indications et détails du projet de départ.
Que signifie 1410 acquereurs alors que les parcelles disponibles sont 800?
Avant de viabiliser, n avait on pas fait un inventaire des proprio?
La solution est trouvée:
« La solution est simple. On construit en hauteur. Non seulement on va servir les acquéreurs mais aussi d’autres. Nous allons construire des logements sociaux qui pourront abriter plus de 5000 familles au lieu de 800.»
Hihihi, Monsieur Alain Nzeyimana, tout est spéculation du côté de l’Etat ou plutôt du côté du Ministre en question. Appartements signifie que l’Etat va construire. Sur quel budget? L’attribution du marché ? Qualité des acquéreurs ?
J’en arrive là.
Solution simple et simpliste!
Mais les questions suivantes méritent des réponses:
1. En 2013, la viabilisation du site Kizingwe-Bihara était une viabilisation par intégration. Pourquoi la séparation des rèsidents(abasangwa) de ceux qui ont payé les frais de viabilisation intervient en 2023?
2. Plus de 15 milliards ont été payé à l’entreprise qui a gagné le marché de viabilisation du site? Ces 15 milliards et plus auraient -ils été payé sur le budget Général de l’Etat?
3. Si tel est le cas, à quoi ont servi les milliards payés à la SIP par les acquérreurs?
4. Au cas constraire, pourquoi ces parcelles deviendraient une proprieté privée de l’Etat?
5. Certains des acquérreurs ont contracté des crédits auprès des banques pour payer leur contribution aux de viabilisation. Au cas où ces parcelles seraient rétrocédées par l’Etat aux même banques sans l’avis des acquérreurs, cette décesion serait-elle juste ou pure expropriation?
6. Le dossier logements sociaux a-t-il été préalablement bien étudié pour adapter le prix des maisons aux ressources de ceux qui vont les occuper?
La liste est longue, mais répondre à ces questions orienterait vers une réponse juste équitable à la problématique d’qttribution des parcelles sur le site Kizingwe-Bihara.