Le gouverneur de la province Bubanza procédait hier à l’exhumation des personnes tuées en 1996 au marché de Kivyuka, commune Musigati, pour permettre le traçage de la route Bubanza – Ndora. Les organisations des victimes crient à la violation de la dignité humaine.
Les habitants de Kivyuka transportent des cercueils contenant les restes des leurs tués en 1996 ©IwacuDes scènes ahurissantes, surréalistes. Sans matériel approprié, les ouvriers sont au travail. Os, cranes, restes vestimentaires, … tout est déterré, enroulé à mains nues dans des banderoles usées puis déposé dans onze cercueils, eux-mêmes entreposés dans une maisonnette délaissée au marché de Kivyuka. Le gouverneur de la province regarde tout cela sans sourciller.
Il est là depuis 6h du matin, avec le Commissaire provincial de la police ainsi que l’administrateur communal. Les policiers ont ceinturé trois des lieux au bord droit de la route longeant le marché de Kivyuka.
A 7h30, les travaux ont commencé. La main d’oeuvre pour le travail d’exhumation a été pêchée au hasard, « il te suffisait d’avoir une pioche à ta disposition pour être engagé, à 10.000Fbu la journée », précisera Charles Makoto, président de l’Association pour la solidarité et le respect et la protection de la dignité humaine, rappelant d’ailleurs que « seuls les ouvriers avaient droit de pénétrer l’espace ceinturé par les policiers. »
Il est 16h passées de quelques minutes. Le nombre des personnes exhumées est difficile à déterminer, selon Anselme Nyandwi, le gouverneur de la province Bubanza : « Les cadavres ont été déplacés plus d’une fois, il est impossible de trouver les restes d’une même personne dans un seul lieu », précise-t-il, alors que la population parle des restes d’une cinquantaine de personnes exhumées.
Vers 17h30, s’adressant à une soixantaine de personnes, M.Nyandwi affirme que ce travail a été fait dans le respect de la dignité humaine et en commun accord avec d’autres organisations internationales. Et de signaler que : « Des concertations vont se faire avec toutes les parties concernées avant l’enterrement digne de ces disparus. »
Une action différemment perçue
Les cercueils sont gardés dans une maisonnette délaissée au marché de Kivyuka ©IwacuParmi ceux qui ont assisté aux opérations, certains soutiennent le travail : « Bon ! C’est pour permettre de continuer le traçage de la route Bubanza-Ndora. L’action de notre gouverneur est à soutenir, de toutes les façons », explique Nyabenda, 32 ans, tout en demandant que les restes exhumés soient enterrés dignement. Et pas n’importe où : « Il faut construire pour eux un monument et accorder une réparation à leurs familles », appelant d’ailleurs à la mise à nu des noms des responsables du massacre de Kivyuka.
A ses côtés, Silas Majambere est dépassé par ce qui vient de se passer. Il est de la localité et estime que ces exhumations ont été faites en violation de la dignité humaine : « On devrait d’abord préparer la population. Pire : les familles des victimes n’étaient pas informées ». Une idée épousée par Charles Makoto, natif de Kivyuka : « Pour exhumer, le ministère public doit être là aux fins d’un procès verbal. Ce qui vient de se passer est un nouvel acte de moquerie des familles qui ont perdu les leurs. »
Constat amer chez AMEPCI Gira Ubuntu : « Cette action est un effacement des preuves du passé douloureux. Or, la Commission Vérité Réconciliation (CVR) pour bien fonctionner, a besoin de ces preuves. Si on les détruit, la vérité ne sera pas connue en toute sa totalité », indique Aloys Batungwanayo, de cette association pour la mémoire. Car en matière de la vérité, il faut tout d’abord connaître le nombre des morts, les bourreaux et après envisager une réparation : « Cette dernière revêt deux aspects, elle aussi : réparation psychologique et l’enterrement digne ». Or, regrette M. Batungwanayo, ce qui vient de se passer à Kivyuka sous la supervision du gouverneur ne fait que plonger les familles meurtries dans la torpeur.
Par ailleurs, à voir la manière et les lieux dans lesquels ces restes humains sont conservés, c’est traumatiser les familles meurtries par le massacre pour la énième fois : « Cela a un nom : violation de la dignité humaine. »
Quant à l’urgence du traçage de la route Bubanza-Ndora, « le développement ne doit pas être fait en bafouant les droits les plus fondamentaux.
Ndabaramukije Mbega Ko Isoko Yakivyuka Bayikunda Ariko Iriko Inaniranwa Kwubakwa Niyo Soko Yambere Irema Mwikomune
Dommageable : notre SOCIETE CIVILE mono-ethnique est totalement absente sur ce dossier !!!!!!
Où sont-ils ? Que disent-ils ? Ils attendent apparaître quand la CNTB va restituer un bien (occupé par un tutsi spoliateur) à un rescapé (qui va rentrer de je-ne-sais quel trou de l’exil) de cet événement qui emporté les siens ? Je pense que certaines associations de la SOCIETE CIVILE burundaise devraient être tout simplement effacées.
MURASHIKA no KU mpishi MURABE IBINDI BIZIGA SIVYO GUSA? HANYUMA NO KWASE WA NDABEMEYE (+de 200personne) mpishi plus de 300, Musigati centre, 15personnes. Muyebe plus de 50personnes ect …. mbe abishe nikoho nibo bonyene bapfuye?
Uyo mu gouverneur, turayisavye ku demissionna le plutot possible car il se moque aux familles qui ont perdu les leur. Et d’ailleurs uyo mu nyamabayi yotwara intara ya Bubanza yitwaje iki? Nta mvukira ibubanza zihari zotwara Bubanza? Yorondera les interets z’abanyabubanza bivuyehe? Quelle honte???Ayo materambere sans tenir compte de la douleur des familles amaze iki? Hompte Gouverneur de bubanza.
Je trouve que Monsieur le Gouverneur a raison, il y a Musigati plus de 1000 tutsis morts sauvagement massacré, la plupart de ceux qui ont pu échapper n’osent même plus refouler leurs sols . Si le gouverneur veut bien diriger, je crois qu’il faut commencer toujours par le commencement en humanisant le premiers victimes de cette fratricide. permettre aussi à ces derniers d’enterrer les leurs. au lieux d’acheter leur terres pour qu’ils ne reviennent plus un jour.
Vive l’égalité et l’égalité des chances.
Karenzo!
Honte au gouverneur!
Arakeneye formation kwa Venant Bamboneyeho amwigishe ingene bahambana iteka ababo, hama bakabungabunga mémoire y’ivyabaye!
@Par Nyakuri 09-07:2013 @14:19:51:
« Hano ko ari umututsi yishe umuhutu ntaco Societe Civile ibivugako!!! »
Jewe mbona woreka gutako umwikomo iyo societe civile.
Bati: « Des militaires burundais ouvrent le feu sur la population…pour venger la destruction d’un pylone electrique par des rebelles… »
None uwo Nyakubahwa Gouverneur ntiyoba aturuka mu mugambwe uri ku butegetsi kandi watangujwe n’abo ba rebelles nyene?
Murakoze.
Décidément la route est encore longue mon cher Burundi, comment est ce que les enfants d’un même pays peut avoir tant d’idéologies divergentes, au moindre occasion aussi petite soit elle, tuca dutangura kuvyura akaboze, ikibabaje n’uko umwese abona ko ari mukuri uwundi nawe ari umumenja, ikibabaje cane nuko ces idées malsaines muzigisha n’abana banyu icogihe batari bwanavuke. Nitubure gusubiza hamwe amazi atararenga inkombe, kuko ibiri munzira birahinda, kuko niyo twabandanya turyana hagati yacu umwansi niyo aza ava hanze y’iguhugu tuzomugwanya gute? Ese basogokuru bacu boza bakaraba ukungene abana tuva munda imwe turiko turaryana. Mbega Burundi bwamata n’ubuki bwagiye he? Umwanya tutazoshobora kubabariranirana hagati yanyu, izonryane ntizizopfa ziheze, basi twari dukwiye kubabariranira pour nos progénitures none tuzobaraga igihugu cama rira n’amaraso, basokuru bacu baturaze igihugu c’amata n’ubuki.
Techniquement parlant, ce travail est mal fait.
Une fois l’exhumation décidée (par le politique), le reste est du ressort de l’expertise judiciaire et médico-légale. Naho ata ba experts dufise, certaines notions élémentaires sont connues;
1) On essaie de mettre ensemble ce qui appartenait à chaque corps (chaque crâne avec squelette …)
2) On dénombre
3) On prend des photos des restes (dans la sépulture) et de l’environnement
4) On enregistre
5) On fait signer un PV, etc. etc.
Cela permettrait la suite des choses. Cela éviterait aussi cette inflation des chiffres (nk’abo bavuga 900 personnes tuées sur une place de marché ouvert…)
mbega muta ndabibarize mwoshobora guharura nd’un coup d’oeil abantu baba bari mw’isoko? et si les soldats ont ouvert le feu sur des gens en plein marché, ahubwo bonarenga abo amajana icenda. Mais moi je connais une vallée où ont peri 568 personnes, le chiffre exact car denombré suivant les disparus par menage mw’ikomine ntashimye kuvuga izina ng’aha kur uru rubuga
1) basanze bose basinziriye?
2) mwisoko haba ubwoko bumwe?
3) iyo komine utavuze ugira niyo yonyene ?
4) urazi ko kugumana urwire ku mutima ari wewe wibabaa«6
we citoyen, nta bu citoyen bwawe. None ko abatutsi bari bagiye mu ma site de déplacés , bien sûr uwutari yapfuye, mu masoko washobora gusangamwo abahutu n’abatutsi wibaza ko ari angahe mu gihe c’intambara, cane cane mu ntara zisanzwe zibamwo abatutsi bake. Burya mwisoko rya kamenge canke kinama wari gusangamwo abatutsi bangahe muri 1994, canke ugiye ku musaga mu 1995 wari gusangamwo abahutu bangahe. Niwumve rero ko abo bishwe koko bashobora kuba ari abahutu. Kandi abasirikare babikoze henshi. Mu gakere ntibishe abarenga 150 babahamagaye ngo nibaze babagirishe inama. Harimwo abagenzi banje batari bakea.
@Alice,
Jewe ndi Citoyen. Un vrai citoyen, d’abord burundais, ensuite ni hutu, ni tutsi. Voilà ce qui me caractérise.
Tuduge rero kwijambo:
1) Mu ma sites de déplacés abagiyeyo bari bagiye gutembera?
2) uti abari basigaye … bisigure ko abatasigaye batari bapfuye?
3) Kuba abatutsi canke abahutu barahunze Kamenge na Musaga bisigura ko wishe abantu ikivunga mw’isoko uba uri sûr ko wishe ubwoko bumwe?
4) I Musigati bisigura ko umututsi atumbereye mw’isoko baca bamuniga?
5) Niyaba iyo point 4 ariyo, tuvuge ko abari mw’isoko bari abicanyi, donc bakwiye kwicwa nabo?
Ivyo vyose mvuze, nta buhinga burimwo; gusa nshaka gushika ku kintu kimwe: abarundi bandika kuri internet n’uburenganzira bwabo. Ariko n’abandi barundi barakwiye kwandika bakaza barafobora, babeshuza izo mvugo z’urwankano, zo kubesha, zo kwenyaguza, zo gufata kivunga.
Umubabaro nta numwe awisangije ! Umubabaro abahutu bagize ungana n’uwo abatutsi bagize. Ahapfuye cumi n’ahapfuye ijana umubabaro kuwabuze urangana. Nta guhiganwa kurimwo: hapfuye abarundi gusa. Ntibikenewe kubesha ko i Musigati hapfuye amajana atandatu, oya; mirongo intandtu ni benshi déjà. Iyo surenchère des morts juste mugira avant la CVR ntaco izobashikanako atari inzigo n’inzikira bizotuma murera abana banyu nk’ibikoko bakazohava bakora ayandi maraso dans 20 ans, si pas avant.
Citoyen
Aloys ati « Verite Reconciliation »,qui va reconcielier qui?abo bobo barazwi aho ibiziga vy`ababo biri. Mwonyereka nanje aho mwataye famille yanje mwoba mukoze. Ugirango Kivyuka iri kure cane ya Buhurika,canke nuko atabarabara rizokwigera ricayo?
Aho hoho naho mubonye. Mu gihugu cose hazuy des fosses communes. Mw’i commune mvukamwo ntashimy kuvuga izina hari ibibanza vyinshi cane na cane cane mu myonga. Tutibagiye ahantu hose hari positions z’abasoda n’amakambi y’impunzi zaba iz’abateshejwe izabo canke bimwe bita les camps de concentration.
Imana niyo azoca urubanza n’ayo ivy’abisi vyovyo…….
Hello, ou est parti la societe vicile? ko ba RUPFIRI, PACIFIQUE, MBONIMPA, etc. ataco bavuze hano? Ko batahamagaje Societe Civile ngo ikore imyiyerekano? Reka sha Abarundi turazinanye… Hano ko ari umutusi yishe umutuhutu ntaco Societe Civile ibivugako!!! Hanyuma muzobire guhenda abandi ndo muri Neutre…! Turazi aho muhagaze sha.
Uyo mugaba Nyakuri avuze ukuri kwamye peeeeeeeeee!!!!!
Amabwa yabaye abantu bazoyibagira haheze imyaka ijana!
Société civile yiyamiriza ibiriko biraba. Yozura akaboze ntitwobivamwo. Haraho murigera mwumva bavugira ivyabereye i Busangana, abatemwe mu Rumonge mu 72, ….?
Ushaka kuvuga bamwe Simon Kururu aheruka kutubwira ngo bateye ikambi y’abasoda bitwaje imihoro? Ivyo bavyita « légende »! Abandi bakavyita « mise en scène » ya théâtre Micombero !
Tu n’es qu’un sadique. Un peuple sans histoire est…. (toi-même complètes).
L’Histoire a toujours été mal écrite au Burundi et Mworoha a reconnu ses fautes.
Et vous soutenez ceux qui essaient de fausser le présent, c’est ridicule !
On sait qu’il y a eu beaucoup de morts HUTU tués par l’armée TUTSI.
On sait aussi qu’il y a eu des TUSI tués par certains HUTU se frayant le chemin pour la fuite.
Mais les proportions ne peuvent pas être comparées, même la différence des forces est révélatrice.
Mais nous n’avons pas besoin de tout cela, les procès, on n’en sortirait pas.
Qu’on développe le pays, que chacun trouve le bien-être social et économique.
La réconciliation, le peuple a déjà réussi sans vos rapports pleins de pourriture.
Nous savons que nos morts ne peuvent pas revenir et il n’y a pas de prix pour une vie.
Nous savons pourquoi ils ont été tués et qui les ont tués.
Nous essayons d’oublier et de nous réconcilier d’avantage.
Contraste !