La fraude à Kirundo est une réalité. Dans les communes Ntega, Kirundo et Bugabira, la population déplore le manque d’éducation au civisme fiscal.
« Comment se fait-il que la fraude se commette au vu et au su des jeunes et de la police qui patrouillent de jour comme de nuit ?» s’indigne un fonctionnaire. Et de lâcher : « C’est que la population et la police sont complices».
Les fonctionnaires (le gouverneur y compris), les policiers et la population rencontrés admettent ne rien savoir de la disposition qui prévoit que 10% de la valeur de la fraude saisie suite à une dénonciation revient à l’informateur.
Plus inquiétant encore. A Ntega, certaines populations pauvres admettent ne pouvoir dénoncer un fraudeur parce qu’en périodes difficiles, les commerçants leur avancent des biens et services.
« Nous ne sommes pas assez informés des activités de l’OBR »
Ce sont les affirmations de Révérien Nzigamasabo, gouverneur de Kirundo.
Au sujet de l’encouragement des 10% aux informateurs, il nie avoir jamais entendu quelqu’un qui ait touché les dividendes d’une dénonciation. « Pourtant, dix tonnes de sucre ont été saisies à la suite d’une dénonciation». Il donne aussi l’exemple de la saisie du bois de santal. « Maintenant que l’argent issu de la vente du santal est versé au compte du trésor public, à qui reviendront les 10%, une année après la saisie ?» Il jette le tort à l’OBR qui n’a pas assez vulgarisé la disposition.
Il renchérit en indiquant que la police voudrait-elle opérer des contrôles qu’elle ne le saurait, puisque les trafiquants s’arrangent pour mettre du plomb sur les camions pour échapper au contrôle de la police. Selon le gouverneur, le comble est que personne n’a été écroué.
Mais, il avoue que même avec la bonne volonté du monde, il est difficile de contrôler tous les 50 km de frontière lacustre avec le Rwanda.
Désidérata
Le gouverneur plaide pour la création d’une police maritime avec de rapides vedettes sur le Cohoha.
Il plaide aussi pour la création d’un bureau de dédouanement à Kirundo. Il dit que cette question a été portée au moins deux fois devant le président de la République. « La faiblesse du flux du trafic à Kirundo, est-ce une raison pour ne pas avoir un bureau de dédouanement surtout que bien des produits transitent par notre province avant d’arriver là où nous allons les chercher par la suite? » Selon lui, les commerçants sont obligés d’effectuer au moins 150 Km pour aller s’approvisionner à Ngozi ou à Kayanza. D’où, estime-t-il, la préférence pour certains de se livrer à la fraude.
Éclairage de l’OBR
M. Gaudence Ndayizeye, commissaire des enquêtes, renseignements et gestion du risque réagit d’abord sur l’ignorance de la population, l’administration et la police des 10% réservés aux dénonciateurs de la fraude. Il admet que la disposition et d’autres lois en vigueur dans l’EAC pour lutter contre la fraude sont surtout principalement connues par les services techniques de l’OBR qui les appliquent. Mais il dit que chaque fois que la direction chargée de la communication fait des campagnes de sensibilisation à l’intérieur du pays, elle ne manque jamais d’expliquer la loi sur les 10%, une disposition qui figure d’ailleurs dans toutes les lois budgétaires du Burundi.
Il précise qu’il appartient au dénonciateur d’introduire, le plus discrètement possible, une requête de paiement au commissaire général mais que rares sont les informateurs qui le font (entre 10 et 15 par mois). Le paiement doit intervenir au plus tard un mois après l’encaissement.
M. Ndayizeye reconnaît que le fait que la police ne soit pas informée des documents exigés aux transporteurs dans l’EAC est une grande lacune. Il préconise la vulgarisation de ces documents à la police nationale, aux services des renseignements et à la brigade anticorruption.
Quant aux plombs utilisés dans le trafic illicite, du santal notamment, le commissaire dit que tous les plombs sont enregistrés à l’OBR et que s’il était avéré que des camions sous scellés font passer cette essence précieusieuse, c’est qu’il y aurait complicité d’un agent de l’OBR. « Un pareil cas ne nous a jamais été rapporté », observe M. Ndayizeye qui précise que la complicité des agents de l’OBR dans des cas de fraude n’est jamais tolérée.
Au sujet de la création d’une marine pour la lutte antifraude sur les lacs du nord, le commissaire reconnaît la pertinence de la suggestion. « Les vedettes sont nécessaires même sur le lac Tanganyika », fait-il remarquer. « Mais le pays manque de moyens pour se procurer assez de vedettes pour patrouiller et donner la chasse aux bateaux fraudeurs».
Enfin le commissaire dit comprendre les lamentations des commerçants qui sont obligés de s’approvisionner à Ngozi ou à Kayanza. Mais d’objecter : « La loi est incontournable. Elle prévoit que seules les marchandises de 500 USD (au plus) de valeur en douane peuvent se dédouaner au poste d’entrée. Sinon, à l’intérieur du pays, le dédouanement se fait à Kayanza, à Gitega et à Makamba ». Il appartient au commerçant de choisir le poste de dédouanement qui lui est facile d’accès.
OBR blah blah,….
nibareke kubeshera abapolisi gusa nabone nico kimwe a l’interne. Narigeze kuzunguruka toute une journee mbaza les taux appliques au dedoinement et les procedures natashe uko. ngo mbaze abo kuri duoines ngo genda ubaze abadeclarants…. blah blah. none wumva ndonse aho ndabicisha kugafraude atoba ari amarame?
Ntihagire uwo usuka. Wagize Imana ukaronka agatahe ntukajane muri fraude. Impera n’imperuka gaherayo kuko ntumenya uwakureze. Mugabo ivyo uvuga gushira ahabona les tarifs vyoba vyiza OBR ibikoze
» Les travailleurs de la société « Doc Service » qui affirme qu’elle travaille avec la documentation et l’OBR pour lutter contre la fraude ont fait un sit-in devant les bureaux de la police dans la province de Cibitoke. Ils veulent réclamer plus de 7 millions de salaire aux dirigeants de cette société qu’ils n’ont pas encore perçu depuis le début de leur travail. En effet, ils devraient verser 1/3 de l’argent qu’ils récoltent dans les caisses du CNDD-FDD, 1/3 dans les caisses du service national des renseignements et devraient empocher 1/3 comme salaire avec un bonus d’1/10 de la somme récoltée.
Ils sont ainsi venu réclamer leur salaire après avoir été à Bujumbura à la permanence nationale du CNDD-FDD et au service national de renseignement pour vérifier si les fonds qu’ils ont collecté ont été effectivement versés. Mais, ils ont eu une réponse négative puis qu’aucun sou n’a été versé par leurs chefs. Ainsi, ils demandent que la justice soit faite et que leurs responsables soient traduits devant les tribunaux. [isanganiro/rpa/bonesha] » ???? C’est quoi cette histoire ??
Iyo bumenya umwe bwari ikindi!
Jewe narabashikirije ingorane z’umukozi wabo yamanyaguriye imodoka akayipakira 12 tonnes z’ibigori, itategerezwa kurenza 5 tonnes. Yumvikana na nyene ibigori baca baranyika. Imododoka bagirako barayipfunga igihe atari gito. Ngiye kubazako batonkoreshereza imodoka, banyishuyeko ataco tuvugana. Icantangaje n’uko uwo mukuru nyene yahavuye akabonako ndi mu kuri, mu kubihana aca andungika mu bindi biro. Urubanza gwabaye akamizwe n’inda y’ingoma.
Et pourtant, akitwumviriza, yahavuye amenyako bari babeshe ngo bapakiye itoni zine gusa, zari 12. None ? Hakurikiye iki ?
Naho batoba bose, hari abakozi ba OBR bafashanya n’aba déclarants hamwe na bene imizigo kugira batsinde umunyagihugu mu gahinga!
Inkuru yobara uwo yashikiye.
Uburundi buracagowe, iterambere si vuba hari abashishikara kubukorera gurtyo!