Au chef-lieu de la commune Kinyinya, l’eau potable est une denrée rare. Pour en avoir, il faut parcourir au moins 5 Km ou débourser une somme de 200 Fbu par bidon. Les habitants sont fatigués.
Ici, l’eau pose tellement problème que quand on veut embaucher un groom, la première question qu’il pose à son potentiel futur employeur est : «As-tu un vélo ?» En cas de réponse négative, l’entretien est clos …
Tout au long de l’unique route goudronnée qui passe au chef-lieu de la commune Kinyinya, des dizaines de restaurants et boutiques. Chez Maman Bella, les clients sont en train de se restaurer. En distribuant de l’eau à boire, il faut faire attention de ne pas en verser une goutte par terre, sous peine de se faire gonder : «L’eau me coûte pas mal d’argent », indique Maman Bella, propriétaire du restaurant. D’après elle, elle utilise une vingtaine de bidons de 20 litres par jour : «Faites le calcul, sachant qu’un bidon s’achète à 200 Fbu.» Sans parler de l’eau utilisée à la maison. Cette mère de famille affirme que s’il y avait autre chose à faire, elle aurait déjà abandonné ce commerce.
Jean Marie Niyukuri, un habitant de Kinyinya, fait savoir que la question de l’eau potable est un casse-tête. Et cela depuis bien longtemps. Selon lui, ceux qui n’ont pas d’argent font environ 5 Km pour enfin trouver une source aménagée qui en produit. Sinon, les habitants sont obligés de se rabattre sur l’eau des rivières dont la qualité est discutable.
Pourtant, des bornes fontaines avaient été construites. Mais elles ne fonctionnent plus, depuis une année.
A l’Hôpital de Kinyinya, c’est le même problème. Les patients se plaignent de cette pénurie. «Je n’ai plus d’argent pour en acheter. Je vais alors demander à mes amis de chambre de m’en procurer un peu pour le malade», indique François Ndayegamiye, qui garde son frère malade.
Et même si l’établissement a bénéficie d’une adduction d’eau à quelques trois kilomètres de là, toute une semaine peut passer sans qu’une seule goutte ne tombe, selon Gordien, un travailleur sur place.
« Il nous faut d’abord de l’eau avant même que le gouvernement songe à nous donner de l’électricité », souligne Jean Marie Niyukuri.
Gaston Gashirahamwe, administrateur communal, reconnaît que c’est un sérieux problème. D’après lui, cette situation résulte du fait que le chef-lieu de la commune se trouve dans une plaine : «Nous avons peu de sources.»
Toutefois, l’administrateur demande aux habitants de patienter car un projet d’adduction d’eau est en cours. Une promesse qui laisse septique certains habitants car d’après eux, ils ont trop longtemps attendu …
Aka kamo ndagateye mon President nkunda ntazi ico ndamukundira!
E. Monsieur le President, gukina foot ni sawa ariko uhejeje gukina canke muri pause, unywa amazi. Guteka kugira urye, bisaba amazi. Uvyutse ukeneye amazi yo kwiyoga kugira wubahuke kuja imbere yabantu. Kurwanya ingwara nyinshi bisaba kunywa amazi meza. La liste est longue urantunga.
None, stades, amavocats et autres fruits, ata mazi ariho abantu banywa, ubona priorites ari gute?
Ndagutakamvye garukira amazi mugihugu.
Merci.
Monsieur l’administrateur communal avez vous compris le mot développement. Durant les soi-disant travaux communautaires vous pouvez initier la production de l’eau potable par le forage ou par le traitement de l’eau des rivières tout autour, ou par de techniques de conservation de l’eau de pluie….. Ewe Burundi waragowe. Uyo rero arashobora kuja imbere y’abanagihugu ngo ni mwihangane abagiraneza bariko barategura umugambi wo kuduha amazi……
S’il existe deja des bornes fontaines seches, il faut peut etre chercher a comprendre si le probleme n’est pas lie a la source capturee (variation de niveau d’eau, erreur dans le positionnement de la source en question). Dans tous les cas, si il ya des rivieres a 5km du centre, il faudrait peut-etre capter l’eau de la riviere, la traiter et la canaliser envers les points de distribution. L’administrateur ne convaint pas trop quand il argumente que cela est du a la localisation geographique du centre (la plaine). La majorite de nous sources sont captee aux flancs des montagnes, mais c’est possible de capter l’eau de la nappe phreatique, qui est plus proche de la surface dans les plaines (captage vertical avec sondages et non horizontal=ubuhonga).
qu’en est-il de l’eau de pluie?
« Selon lui, ceux qui n’ont pas d’argent font environ 5 Km pour enfin trouver une source aménagée qui en produit. Sinon, les habitants sont obligés de se rabattre sur l’eau des rivières dont la qualité est discutable. »
Non seulement la qualité de l’eau des rivières est discutable, mais plutôt cette eau est dégue….sachant tout ce qui est envoyé dedans par les humains, les animaux, la végétation , etc…