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Kinyankonge : un conseiller à la Présidence accusé d’être juge et partie

28/07/2011 Commentaires fermés sur Kinyankonge : un conseiller à la Présidence accusé d’être juge et partie

Les personnes revendiquant les parcelles de Kinyankonge accusent un conseiller à la présidence de la République d’avoir construit une maison dans la partie litigieuse. L’intéressé rejette les accusations ; mais reconnaît y avoir une maison.

«Nous sommes perplexes. Le problème de Kinyankonge ne trouve pas d’issue parce que certaines autorités y ont déjà construit des maisons », lance C.R, un de ceux qui revendique les parcelles. Pour lui, le cas de William Bimazubute, conseiller juridique du Président de la République illustre cette situation: « C’est lui qui a suivi la question Kinyankonge au niveau de la Présidence et pourtant il s’est attribué une parcelle. »

K.D affirme avoir acheté une parcelle à Kinyankonge et se demande pourquoi le conseiller du Président poursuit la construction de sa maison au moment où toutes les activités ont été suspendues dans cette partie litigieuse. Ces personnes s’inquiètent de l’état d’avancement de ce dossier vieux de plus de 5 ans. Elles doutent même que les correspondances adressées au Président de la République, le 15 mai 2007 et le 04 août 2009, lui soient parvenues comme l’un de ses conseillers est impliqué dans cette affaire.

William Bimazubute balaie d’un revers de la main ces allégations. Pour lui, la maison construite à Kinyankonge appartient à sa femme : « Elle a acheté la parcelle à Madeleine en bonne et due forme ». En outre, ce conseiller juridique du Chef de l’Etat nie avoir jamais été membre de la commission sur l’affaire Kinyankonge : « La commission a été créée par le ministère de l’Environnement et la Présidence de la République attend ses résultats. » Toutefois, il s’engage à céder la parcelle s’il est prouvé que la maison est construite dans le domaine de l’Etat.

Jean Marie Nibirantije, ministre de l’Environnement reconnaît cette commission et indique qu’elle a déjà terminé son rapport : « Je ne suis pas autorisé à révéler son contenu parce qu’il se trouve à l’imprimerie. » Il demande à toutes les parties en conflit d’attendre les conclusions de ce rapport.

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