Les deux chefs de la diplomatie burundaise et congolaise sont unanimes : il faut à tout prix mettre hors d’Etat de nuire les groupes armés pullulant à l’Est de la RDC et à la frontière commune afin de renforcer les échanges commerciaux. Une position exprimée ce lundi 7 octobre à l’issue de leur rencontre.
« Les relations ont été mises à rudes épreuves par des forces négatives qui profitant de la porosité de nos frontières communes, s’adonnent à des actes de déstabilisation ou aux crimes divers à l’intérieur de nos territoires respectifs », a reconnu Mme Marie Tumba Nzeza, ministre d’Etat congolais et ministres des Affaires Etrangères.
Et comme conséquence, a-t-elle poursuivi, « ceci a suscité des attitudes de suspicion et de méfiance en lieu en place de la coopération, de la réalisation de projets d’intérêts communs ».
Pour la Cheffe de la diplomatie congolaise, la RDC est victime de l’activisme des groupes armés tant nationaux qu’étrangers dans sa partie orientale. « La RDC ne serait servir de base arrière ni de sanctuaire à ces forces négatives notamment à celles d’origine burundaise », a-t-elle avoué.
« Nous sommes très préoccupés par ces ’’forces négatives’’ et par le fait que nous devons absolument les neutraliser. Il y va du devenir de nos deux peuples et il y va du devenir de la sous-région », a-t-elle indiqué.
Quid du mini-sommet ?
Pour Mme Marie Tumba Nzeza, il est important pour le Burundi et la RDC de mutualiser les efforts afin d’éradiquer ces forces et de consolider la paix et la sécurité sur la frontière commune ainsi que dans la région. « Tant qu’elles sont là, elles sont nuisibles pour le Burundi et pour la RDC ».
Selon la cheffe de la diplomatie congolaise, l’examen sur la situation sécuritaire de l’Est de la RDC et le renforcement de la coopération pour éradiquer les ’’forces négatives’’ qui pullulent dans cette région, font partie des grandes questions sur l’agenda du mini-sommet des Chefs des Etats de la sous-région initié par le président congolais Félix Tshisekedi.
Pour Mme Marie Tumba Nzeza, cette rencontre est une opportunité pour les chefs d’Etat du Rwanda, de l’Ouganda, de l’Angola, du Burundi et de la RDC pour évaluer sans complaisance la situation générale en lien avec la stabilité dans la région des Grands-Lacs. « Je renouvelle l’invitation de rejoindre ce forum ».
Le ministre burundais des Affaires Etrangères et de la Coopération pour le Développement, Albert Shingiro a plutôt insisté sur le renforcement des échanges commerciaux.
« Nous devons travailler étroitement ensemble pour promouvoir le commerce et la mobilité de nos populations à la frontière commune. Tout cela pour le bénéfice de nos peuples », a-t-il indiqué.
Mais comme préalable, souligne le chef de la diplomatie burundaise, « il faut travailler ensemble pour éradiquer et neutraliser les ’’forces négatives’’ qui pullulent dans notre sous-région afin de donner à nos populations la paix et le développement qu’elles méritent », a-t-il indiqué.