En zone Kinindo de la commune Muha en Mairie de Bujumbura, des hommes armés de machettes dépouillent et parfois blessent les habitants. Vivant dans la peur, ces derniers demandent que la sécurité soit renforcée.
Ce lundi 12 décembre 2016, aux environs de 23 heures, un groupe d’hommes a attaqué des clients d’un bar se trouvant sur l’Avenue du Large dans le quartier de Kibenga. Selon les témoins, ils étaient au nombre de six. «Deux avaient des fusils et en tenues policières, les autres portaient des shorts et munis de machettes et des couteaux», témoigne un des travailleurs de ce bar.
Trois personnes ont été blessées et les malfaiteurs se sont enfuis avec une somme d’argent non encore connue ainsi que des téléphones portables des clients. «Nous pensons que ce sont des gens de Kibenga car ils connaissaient les noms des clients.» Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, fait savoir qu’aucun policier n’est impliqué dans cette attaque. «C’étaient de simples bandits et ils se sont volatilisés dans la nature», a-t-il expliqué sans plus de précisions.
Vendredi 9 décembre 2016, un couple a été dépouillé alors qu’il sortait d’un cabaret sur l’Avenue Rusama (communément appelé «Kuryabashinwa»). «C’était à 22 heures. J’accompagnais ma copine pour prendre un taxi. Un homme de courte taille en short nous a dépassé et a vite brandi une machette», confie R.M, un habitant de la zone Kinindo. Il les a sommés de vider leurs poches. «J’ai voulu me défendre mais j’ai vite remarqué qu’il avait deux complices derrière nous armés également de machettes. Ils nous ont pris 60.000 Fbu et 3 téléphones portables ».
Quand ma copine a demandé sa carte Sim, poursuit-il, ces malfaiteurs se sont curieusement exécutés. Mais je n’ai pas eu cette chance quand j’ai supplié ces bandits à me remettre la mienne. «La réponse que j’ai eue est un coup à la joue avec le plat de la machette. J’ai perdu connaissance».
«Ils profitent de l’obscurité»
Une semaine avant, D.N s’est fait attaquer devant son domicile. Alors qu’il attendait qu’on lui ouvre le portail, un homme a ouvert la portière et lui a assené un coup de machette à la tête. «Nous nous sommes battus mais trois de ses amis sont venus à la rescousse avec des machettes. Ils m’ont donné des coups à l’épaule et aux bras».
Ses frères ainsi que des voisins sont accourus et les assaillants se sont enfuis en emportant 40 mille Fbu et une chaînette de la victime. «N’eût été notre intervention, ils l’auraient tué», souligne son grand-frère.
Selon les habitants de la zone Kinindo interrogés, ces malfaiteurs profitent des coupures du courant dans cette localité surtout à partir de 22 heures. «Ils se terrent dans des caniveaux et attendent que le courant soit coupé pour commettre leurs forfaits», indiquent-ils.
Wilson Tangishaka, directeur de l’électricité à la Regideso, n’a pas voulu s’exprimer sur cette question, toutefois, il reconnaît qu’il y a un délestage dans ces quartiers.
Interrogée, Jacqueline Nkunzimana, chef de zone Kinindo nie tout. «Cela ne se passe pas dans mon quartier.» Pierre Nkurikiye reconnaît que ces bandits à la machette refont surface alors qu’ils avaient été démantelés. «Nous avons renforcé la sécurité et nous demandons l’implication de la population afin de mettre hors d’état de nuire ces bandits.»
Curieux, les Barundi habitent aux bars! Quel peuple? Quand est-que vous travaillez?
Comment se fait que ce chef de zone nie. Une autorité qui s’en moque! Quelle autorité !
Vu les coupures de la REGIDESO à KIBENGA, la REGIDESO est plus que complice. Depuis une année, KIBENGA est dans le noir après 21h et les » bandits » le savent. Plus d’une trentaine de personne ont reçu un coup de machettes dans le seul quartier Kibenga en moins de six mois. Cela ne se passe pas à Gasenyi ou Kiriri car là bas il n y a pas de coupures. Pour Kibenga, la nuit, il est dangereux de circuler. Il y en a qui commence à penser que c’est un programme du gouvernement/REGIDESO pour y imposer la terreur.
Sans parler des traumatismes antérieurs, causes des malheurs d’aujourd’hui.
https://bujumburanewsblog.wordpress.com/2016/12/21/au-burundi-les-sequelles-psychologiques-setendent-sous-le-regne-de-la-terreur/