Mardi 05 novembre 2024

Économie

Kinama : conduite d’eau endommagée

03/01/2015 1

Les habitants des quartiers Muyinga et Muramvya n’ont plus d’eau potable, depuis trois semaines, à cause d’une conduite d’eau endommagée au niveau du quartier Twinyoni à Kamenge. Pas de solution en vue.

L’endroit où la conduite d’eau a été endommagée au quartier Twinyoni avenue Muzenga ©Iwacu
L’endroit où la conduite d’eau a été endommagée au quartier Twinyoni avenue Muzenga ©Iwacu

Quartier Twinyoni, avenue Muzenga. L’eau ressort d’un trou béant et se déverse dans un canal d’évacuation des eaux usées devant les regards médusés des passants. Le phénomène dure depuis des semaines, selon des sources rencontrées sur place. « Il s’agit d’une conduite d’eau enfouie à plus de quatre mètres de profondeur qui a été endommagée », confie Oscar Ntirandekura, chef de quartier Twinyoni.

D’après lui, la fuite est apparue fin septembre. « Au début, j’ai cru que c’était de l’eau de pluie, mais après j’ai constaté qu’il s’agissait d’une fuite car l’eau provenait du sol. » Après, poursuit-il, il a alerté un cadre de la Regideso pour que ce tuyau soit réparé, en vain.

Deux mois après, indique une autre source, le débit de l’eau dans les robinets a commencé à diminuer. « Certains ménages étaient obligés d’attendre les heures du soir, avec la montée du débit de l’eau, pour puiser. Mais, depuis deux semaines, soutient toujours notre source, l’eau ne coule plus dans les robinets des habitants du quartier Muyinga et une partie du quartier Muramvya.

La colère gronde

Très remonté, G.M., habitant la ¬6ème avenue au quartier Muyinga, n’en peut plus : « Nous vivons l’enfer, depuis trois semaines, car nous sommes obligés d’aller puiser de l’eau loin de chez nous, alors que nous avons des robinets dans nos ménages. » Selon lui, ceux qui souffrent le plus sont ceux qui possèdent des latrines modernes qui demandent davantage d’eau.

Le plus révoltant, s’insurge une mère habitant le quartier Muramvya, est l’absence de réaction de la part de la Regideso face à cette pénurie d’eau. « Les ouvriers de cette entreprise sont venus au début de la semaine et ont creusé à l’endroit de la fuite. Ils sont repartis vers 17 h sans avoir rien réparé ! »

Comme solution de rechange, certains habitants sont obligés d’aller puiser de l’eau aux bornes-fontaines. Du coup, affirme cette mère de six enfants, les gens s’y bousculent et parfois des bagarres éclatent. « Les plus jeunes et les plus âgés sont obligés de puiser l’eau tard dans la nuit quand il y a peu de monde. » D’autres utilisent l’eau de pluie pour différents usages, comme la lessive, le bain, etc. Iwacu a contacté l’administrateur communal de Kinama et la direction du département eau de la Regideso, sans succès.

eau

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. DEMEESTER

    Vous avez raison, les problèmes d’adduction d’eau sont légions et posent des questions de santé publique cruciales pour les populations. L’absence de réactivité des services concernés semble patente. Chaque acteur social, chaque agent économique devrait se sentir responsable individuellement et collectivement en fonction des missions et rôles qui lui sont assignés.
    À propos de missions régaliennes ou de cœur de métier : si la Regideso doit assumer .l’approvisionnement en eau et électricité, qu’en est-il du devoir d’information du groupe Iwacu sur les événements du Nord du pays non couverts par l’organe sensé être le plus professionnalisé – et le plus soutenu – de tout le Burundi ?
    Rien, pas une ligne.
    j’ai attendu en vain que la « machine Iwacu » se mette en branle pour jouer le rôle salubre, objectif et éclairé qu’on lui connaît habituellement!
    Alors que le sujet a été largement relayé par les médias internationaux.
    Alors que l’information a été détricotée et transformée par les sites les plus extrémistes,
    je ne peux qu’entendre au bout de 4 jours interminables, le silence assourdissant de votre démission.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 388 users online