Premier café de presse du patron de l’OBR. Les journalistes et l’OBR apprécient.
<doc4691|right>A la manière anglo-saxonne, détendu, debout derrière un podium planté au milieu du restaurant de l’hôtel Roca, Mr Kieran a animé un « petit déjeuner d’information ». Une première. Et tous les directeurs des médias étaient là.
L’Irlandais était venu entouré de quelques commissaires. D’emblée, il a précisé que l’objectif de la rencontre est de « parler un peu plus de l’organisation de l’OBR et présenter le dernier rapport de l’office.»
M. Kieran a alors brossé un bilan financier de l’OBR. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre janvier et juin 2011, l’office a collecté 260, 26 milliards de FBU. Les recettes de ce premier semestre 2012, dépassent celles de la même période de l’année précédente de 19,91 milliards de FBU, soit une augmentation de 8,28%. D’après M. Kieran, si cette tendance se poursuit, d’ici fin 2012, l’OBR aura doublé les recettes perçues en 2009. « Ce n’est pas très fréquent dans d’autres administrations fiscales dans le monde. D’où notre fierté », a lancé le patron de l’OBR.
M. Kieran a rappelé son combat pour « éradiquer la corruption, la contrebande et autres pratiques destinées à tromper les collecteurs d’impôts et voler l’argent public. » Le commissaire général de l’OBR a comparé la corruption à « un cancer » et « si nous lui permettons de se propager, les entreprises seront étouffées, le public découragé et les contribuables honnêtes ainsi que le public ne verront pas le fruit de leurs efforts »
Me Kieran a rappelé quelques « innovations » qui vont permettre à l’office d’améliorer ses prestations. Il s’agit, par exemple, de l’instauration du « poste frontière à arrêt unique » à Kobero. Ce poste aidera à « réduire la bureaucratie en fournissant un service rapide et efficace. » Par ailleurs, d’après toujours le commissaire général, beaucoup de logiciels informatiques ont été mis en place et un système d’échanges des données régionales (RADDEX2) est en cours.
Les journalistes ont pointé plusieurs lacunes de l’OBR, notamment cette mauvaise image que l’office traîne. Des dysfonctionnements de l’OBR ont été également dénoncés. Pour illustration, un journaliste a rappelé la malheureuse histoire de ces pauvres vendeuses de mandarines empêchées d’exporter leurs fruits au Rwanda. Ces femmes ont tout perdu.
M. Kieran, qui appelait parfois ses lieutenants à la rescousse, le Commissaire Général Adjoint et le Commissaire des Douanes et Accises, s’est expliqué sans détours. Il a notamment reconnu que les agents de l’OBR « ont encore besoin de formations » et que l’harmonisation des pratiques fiscale n’est pas encore totale.
Les échanges se sont déroulés dans un climat franc et détendu. Tous les participants ont reconnu l’utilité d’une telle rencontre. Alors, M Kieran a pris une décision : ce genre de rencontre se tiendra tous les trois mois. Le rendez-vous a déjà été pris pour octobre prochain.