Après la montée des eaux du lac Tanganyika, le quartier Kibenga de la zone Kinindo dans la commune urbaine de Muha est de nouveau victime des inondations. Cette fois-ci, ce sont les eaux de pluies provenant de la rivière Kanyosha. L’administration locale parle de 170 ménages inondés par ces eaux de pluie.
Des eaux stagnent dans les rues, des déchets devant les ménages, telle est la situation se trouvant dans le quartier Kibenga lac ce mardi 27 décembre. Hommes, femmes et jeunes essaient tant bien que mal à faire sortir ces eaux de leurs maisons. Des agents de la Croix-Rouge se sont dépêchés pour donner les premiers secours, et désinfecter les lieux.
Anicet, un des habitants du quartier Kibenga lac, témoigne que ces eaux proviennent de la rivière Kanyosha qui a dévié de son lit à cause des pluies torrentielles de la nuit du 25 décembre. « La pluie d’hier a aggravé la situation, car les eaux avaient commencé à diminuer », ajoute-t-il.
Victime de la montée des eaux du lac Tanganyika l’an passé, Marie déplore d’énormes dégâts causés par ces inondations. « Le niveau des eaux était très élevé, personne n’a pu sauver ni vêtements ni ustensiles de cuisine. L’urgence était de sauver d’abord les enfants ».
La population du quartier Kibenga lac dit craindre pour leur santé et demande aux bienfaiteurs de leur venir en aide. De surcroît, elle fait appel à une canalisation urgente de la rivière Kanyosha.
« De près, on voit que la rivière Kanyosha n’est pas encore stabilisée. Nous risquons d’être de nouveau inondés si la pluie continue de tomber à ce rythme », a fait savoir Jean Paul du quartier Kibenga lac.
L’administration locale du quartier Kibenga lac dresse un bilan de 170 ménages qui ont été inondés par la rivière Kanyosha. Elle fait savoir également qu’aucune perte humaine n’est à signaler.
Kanyosha, Muha, Ntahangwa, Nyabagere, Gasenyi, les rivières qui traversent la ville de Bujumbura sont en passe de devenir de véritables fléaux pour leurs riverains. Il est grand temps que le gouvernement burundais soumette à ses partenaires une demande de soutien à un plan global de stabilisation des berges de ces rivières avant que ces dernières ne transforment en ville fantôme la capitale économique du Burundi. Les problèmes sont connus: à la la fragilisation des berges des rivières découlant de l’infiltration de l’eau en provenance des montagnes qui surplombent la ville de Bujumbura (en cas de précipitations)s’ajoute le curage des lits des rivières par des individus à la recherche de certains matériaux de constructions tels que le sable, le gravier, les pierres, etc.
Il est évident qu’un plan digne de ce nom devrait s’accompagner de la mise sur pied d’un fonds destiné à aider les victimes des glissements de terrain qui perdent l’investissement le plus important de toute une vie: sa maison. Des taxes ou des impôts votés par le parlement devraient contribuer à alimenter ce fonds auquel des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux seraient appelés à contribuer.
Mwifate bene wacu.Mugerageze uko mushoboye mwifashe mureke kurindira abandi ko babafasha.Ibibazo bikemurwa na benevyo.Vyose biva mu maboko yacu!Nayo mazi tuzomenya ingene duhagarika izo ngorane.Nukugerageza kwubaka ivyo bita ama digues mu gifaransa.