C’est dans la nuit de ce dimanche 6 septembre vers minuit que des tirs à l’arme automatique et des explosions de grenades ont retenti.
Selon des témoins, ce sont des installations de l’antenne-relais de la compagnie de téléphonie mobile Africell Tempo appartenant au député Bernard Busokoza en exil, qui étaient visées. Cette société est aujourd’hui fermée.
Cette attaque a été menée par plusieurs hommes armés, ils avaient pris position sur différents axes menant vers cette antenne pour empêcher toute intervention. «Un véhicule les attendait, après les tirs, il y a eu un vrombissement de moteur et ces hommes se sont vite volatilisés après leur forfait», raconte un témoin.
Quand les policiers sont arrivés, une demi-heure après ces coups de feu, poursuit-il, c’était trop tard : 2 agents de la société de gardiennage ASEC étaient blessés. «L’un d’eux a reçu une balle à la mâchoire inférieure, il est grièvement blessé, il a beaucoup saigné, son cas est préoccupant. L’autre a été blessé à la tête. Ils ont été évacués vers un dispensaire de la Croix rouge à Kibenga», souligne un habitant de ce quartier rencontré sur les lieux.
Des installations de cette antenne-relais d’Africell Tempo étaient criblées de balle, ces hommes armés ont même lancé plusieurs grenades au cours d leur attaque. «C’était d’une violence extrême, inouïe. Ces hommes armés ont littéralement vidés leurs chargeurs. Il y a des douilles partout et nous avons compté plus de 50 impacts de balle», indique un autre témoin.
Ce lundi matin, la police venue faire le constat sur les lieux a découvert une grenade non dégoupillée, une tenue militaire, une carte d’identité sans photo.
Signalons que cette attaque contre cette antenne-relais de la compagnie de téléphonie mobile Africell Tempo, est une deuxième dans 10 jours. Lors de la dernière attaque, un officier de la police a été blessé par balle. Des inconnus lui ont tiré dessus quand il a été interpellé par des agents de gardiennage postés à cette antenne pour intervenir. Ils étaient assiégés.
Mais où va-t-on chers compatriotes ? Turiko twisamburirako nk’impene ? Si la justice a des reproches à adresser à l’endroit de cette entreprise, qu’elle le fasse par le biais du droit. Mais, que des criminels s’attaquent impunément au peu d’infrastructures dont dispose le pays, c’est plus que regrettable et cela décourage tout investisseur qui voudrait faire fructifier son capital au Burundi. Dommage que certaines personnalités n’aient pas encore pris la mesure de la gravité de la situation.