Le président de la Commission électorale kényane (IEBC), Wafula Chebukati a déclaré, ce 15 août, le candidat William Ruto comme président élu et sa colistière Rigathi Gachagua comme vice-présidente élue. Selon The East African, William Ruto a recueilli 7 176 141 voix, soit 50,49 % des suffrages valablement exprimés, battant son rival Raila Odinga, qui a obtenu 6 942 930 voix (48,85 %).
« Malgré l’intimidation et le harcèlement… j’ai fait mon devoir conformément à la Constitution et aux lois du pays », a indiqué Chebukati avant de lire les votes obtenus par chacun des quatre candidats à la présidence.
La déclaration a été faite sans les résultats obtenus dans quatre des 290 circonscriptions dont Kacheliba, Kitui Rural, Pokot Sud et Rongai où le vote a été reporté.
Pour le président de la commission électorale, les élections du 9 août étaient crédibles, libres et équitables. Le taux de participation a été plus faible que prévu, à environ 65 % des 22 millions d’électeurs inscrits au Kenya.
Les cérémonies d’annonce des résultats tenues au centre national de Bomas à Nairobi ont vu la participation des diplomates, des observateurs électoraux étrangers ainsi que des leaders religieux. Ces cérémonies ont connu quelques perturbations orchestrées par des partisans de Raila Odinga, vite maîtrisés par les forces de l’ordre.
L’IEBC avait fait l’objet de critiques pour sa gestion du scrutin d’août 2017, qui avait été annulé par la Cour suprême après qu’Odinga eût contesté les résultats.
Raila Odinga rejette les résultats de la présidentielle
Le candidat présidentiel du parti Azimio, Raila Odinga, a rejeté les résultats présidentiels annoncés ce 15 août. Il a affirmé, dans un point de presse de ce 16 août, que la déclaration de Ruto en tant que président élu est nulle et de nul effet.
« Le président de la Commission électorale aurait pu plonger le pays dans le chaos. Une telle impunité peut être une menace pour la sécurité. Ce n’est pas à nous de déterminer s’il a commis une illégalité », a souligné Raila Odinga. Et de signaler qu’il saisira la Cour suprême du Kenya pour contester les résultats présidentiels.
« Nous allons poursuivre des voies constitutionnelles et légales pour invalider la déclaration illégale et inconstitutionnelle de Chebukati. Nous sommes certains que la justice prévaudra », a déclaré Raila.
Selon The Star, quatre sur sept commissaires de la Commission électorale n’ont pas approuvé les résultats annoncés par le président de la commission Wafula Chebukati.
Visite de la délégation américaine : Kenyatta, Ruto et Odinga s’engagent pour la paix
Le président Uhuru Kenyatta s’est engagé à promouvoir la paix pendant la période de transition, après sa rencontre avec une délégation de législateurs américains dirigée par le sénateur Chris Coons, ce 18 août.
Selon The East African, les législateurs américains ont salué le leadership du président Kenyatta pour avoir assuré la paix et la stabilité pendant la période électorale.
« Mon plus grand désir est que la paix régner et que nous puissions donner l’exemple au continent et dans le monde », a martelé le président Kenyatta dans un communiqué à l’issue de la réunion.
La délégation a également rencontré le président élu William Ruto et son rival Raila Odinga lors de réunions séparées à Nairobi.
La délégation a rencontré plus tôt William Ruto et ont discuté du ’’partenariat stratégique entre le Kenya et les Etats-Unis d’Amérique, de la promotion de la paix et des moyens de renforcer les deux économies’’.
« Nous nous sommes engagés à approfondir les relations et à poursuivre les partenariats pour le profit mutuel des citoyens de nos deux pays », lit-on dans un tweet de Ruto après la réunion.
Raila Odinga, accompagné de sa colistière Martha Karua et du gouverneur de Kisumu, Anyang Nyongo, a révélé que son équipe a réitéré « l’engagement à poursuivre des voies légales pour résoudre les problèmes liés aux résultats des élections ».
42e sommet de la SADC : Félix Tshisekedi dénonce l’agression « lâche et barbare » du Rwanda
Devant les représentants de 16 pays membres de la SADC, ce 17 août, le président Tshisekedi a dénoncé le Rwanda qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 actifs dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), écrit Actualité.Cd.
« Permettez-moi de remercier notre communauté la SADC pour sa solidarité avec le peuple congolais au moment où notre pays est victime d’une agression lâche et barbare de la part de son voisin le Rwanda ».
Le Rwanda n’est pas membre de la SADC, sa candidature n’ayant jamais été validée.
Le président congolais Félix Tshisekedi a pris officiellement la tête de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour l’exercice 2022-2023, succédant à son homologue du Malawi, Lazarus Chakwera. C’était au cours du 42ème sommet de cette organisation régionale ce mercredi 17 août à Kinshasa en République démocratique du Congo.
Tshisekedi : La date du déploiement de toute la force régionale n’est pas encore fixée
« Vous avez déjà le Burundi qui s’est maintenant positionné en RDC. Quant à savoir à quel moment toute la force régionale sera opérationnelle, les spécialistes vont vous le dire. Ce qui est vrai, c’est que l’engagement est pris et la dynamique est en marche », a répondu Félix Tshisekedi à la question d’Actualité.CD. Le Chef d’Etat congolais a confirmé que les militaires burundais déployés depuis lundi 15 août au Sud-Kivu sont arrivés dans le cadre de la force de l’EAC.
Selon ce quotidien congolais, les forces militaires burundaises sont cantonnées actuellement au centre d’instruction de Luberizi, à environ 80 km de Bukavu. Ces soldats ont pour mission de traquer tous les groupes armés étrangers et locaux afin de restaurer la paix promise dans l’est de la RDC. Concernant l’ensemble de la force régionale, aucune date n’est encore disponible.
« Il n’y a pas encore de date fixe sur ce déploiement. Ce qui est vrai, c’est que le processus est entamé. Les chefs d’Etats-majors de chaque armée se sont déjà vus. Beaucoup se sont déjà repartis des positions », a-t-il ajouté.
Déploiement des troupes régionales en RDC : Denis Mukwege parle d’une humiliation pour son pays
Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix 2018, a critiqué la diplomatie congolaise pour avoir échoué dans les négociations avec les dirigeants de la région afin de ramener la paix dans l’est du pays. Il a réagi ainsi au lendemain de l’arrivée officielle cette semaine des troupes burundaises au Sud-Kivu, écrit Actualité.Cd.
« Le déploiement du contingent de l’EAC démontre l’échec de la diplomatie. Une humiliation de plus pour notre nation », lit-on dans son tweet de 16 août. Il y a quelques jours, le gynécologue congolais a affirmé que la diplomatie de Félix Tshisekedi ne fait qu’aggraver l’instabilité dans l’Est du pays.
Comme d’autres congolais, Denis Mukwege insiste sur la réforme de l’armée congolaise pour la rendre professionnelle et opérationnelle. Il appelle le gouvernement à « mettre fin à l’externalisation de la sécurité par des Etats déstabilisateurs ».
Les pays contributeurs de la force régionale sont la RDC, le Kenya, l’Ouganda, le Burundi et le Soudan du Sud.
Tanzanie : 55 morts dans des accidents de roulage en une semaine
Des résultats non officiels montrent que le pays a perdu au moins 55 personnes dans des accidents de roulage dans une semaine, confie The Citizen.
Les dernières victimes sont cinq personnes meurt, ce 17 août, lorsqu’un bus s’est renversé à Mbwasa dans le district de Manyoni, dans la région de Singida, alors qu’il se rendait à Dar-Es-Salaam. Quinze autres personnes ont été blessées dans l’accident et ont été emmenées à l’hôpital régional de Dodoma pour y être soignées.
Le 16 août, au moins 19 personnes ont été victimes d’un carnage routier à Mbeya, et 10 autres ont été grièvement blessées.
Ce 14 août, un camion a dévié de la route dans le district de Handeni dans la région de Tanga et a causé quatre morts et 38 autres blessées.
Six personnes sont aussi mortes, ce 11 août, après que leur voiture ait dévié dans le district de Mkalama, dans la région de Singida.
20 personnes ont péri dans un accident macabre dans la région de Shinyanga, ce 10 août. Pour le quotidien The Citizen, cela explique que le pays devait agir pour éviter de nouvelles pertes de vies et de biens.
Rwanda : Des enseignants zimbabwéens en route vers le Rwanda passent l’examen à Harare
Des enseignants zimbabwéens, qui ont été présélectionnés pour être recrutés par le Rwanda ont passé des examens, ce 18 août, dans leur pays sous la supervision de fonctionnaires du ministère rwandais de l’éducation, révèle The New Times.
Les examens en ligne ont été passés dans cinq centres où des surveillants rwandais et zimbabwéens ont été déployés. 311 candidats ont été présélectionnés pour passer l’examen. Le Rwanda a besoin de 278 enseignants zimbabwéens.
Le secrétaire permanent au ministère rwandais de l’Education, Charles Karakye, a fait savoir que le Rwanda avait demandé plus d’enseignants pour relever des lacunes de compétences et les barrières linguistiques de longue date.
Un manuel de recrutement a été convenu conjointement pour faciliter l’embauche. Selon les responsables, ceux qui seront retenus commenceront à travailler fin septembre ou début octobre.
Du 5 au 9 septembre 2022, explique-t-il, le ministère rwandais de l’Education, en collaboration avec différentes institutions gouvernementales concernées, préparera un programme d’initiation à la culture rwandaise, l’histoire et ses valeurs, le contexte historique de l’éducation rwandaise et des informations détaillées sur la géographie du Rwanda.
Le recrutement des enseignants zimbabwéens intervient après que les deux pays aient signé un accord au début de cette année. Cet accord vise à faciliter Kigali d’embaucher des enseignants zimbabwéens pour combler un déficit de compétences dans l’enseignement.