Dans une conférence de presse tenue pendant sa visite au Rwanda ce 4 avril, le président kényan William Ruto a indiqué qu’il est contre une « poignée de main » avec son opposant Raila Odinga, rejetant les informations selon lesquelles un accord de coalition avec l’opposition serait prévu, écrit The East African.
« En tant que président, je dois faire preuve de leadership. Je veux vous dire qu’il n’y aura pas de poignée de main. Il y aura un engagement au parlement sur les questions qui ont été soulevées ».
L’équipe de Kenya Kwanza et l’opposition Azimio la Umoja dirigée par Odinga ont convenu de résoudre leurs différends politiques par le biais d’un processus parlementaire après deux semaines tendues de manifestations.
Selon Nation, le président William Ruto a demandé au chef de l’opposition Raila Odinga d’accepter une initiative dirigée par le Parlement pour résoudre la crise post-électorale ou d’attendre les élections de 2027.
Odinga souhaite que la médiation implique à la fois des députés et d’autres personnes en dehors du Parlement, mais le président Ruto est catégorique. Pour lui, la solution aux problèmes actuels, y compris le recrutement des commissaires électoraux, doit être conforme à la loi.
D’après The Standard, Raila Odinga a annulé, ce 2 avril, les manifestations pour la semaine suivante afin de permettre un dialogue avec le gouvernement de William Ruto. Le chef d’opposition a déclaré qu’il avait reconnu l’appel du président à la réconciliation : « Nous reconnaissons la volonté de Ruto pour un dialogue sur les questions clé soulevées par notre coalition. Pour nous, c’est une évolution positive ».
RDC/Ituri : Plus de 30 civils tués par les rebelles ADF
Plus de 30 civils ont été tués ce 3 avril à la frontière entre le territoire de Mambasa et celui d’Irumu, dans la province d’Ituri. Ces massacres sont attribués aux combattants ADF (Forces démocratiques alliées), révèle Actualité.CD.
La cheffe de la mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, déplore des attaques ignobles contre la population civile. Elle exhorte les autorités congolaises à diligenter une enquête et à traduire en justice les auteurs de ces exécutions sommaires.
Keita appelle « à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés contre les civils » et réitère l’appel du secrétaire général aux groupes armés étrangers à déposer les armes sans condition et à retourner dans leur pays d’origine.
Dans son dernier rapport trimestriel, publié le 27 mars, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fait savoir que 485 civils avaient été tués entre le 1er décembre 2022 et le 14 mars dans cette province en proie aux violences de plusieurs groupes armés, dont les ADF.
Selon la radio Okapi, quatre personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque des rebelles des ADF, dans la matinée de ce vendredi 7 avril, au village Mungamba à environ 100 kilomètres au sud-ouest de Bunia dans la même province d’Ituri : « Ils ont tué les quatre personnes à l’extrémité du village, dont un nourrisson de deux mois et deux femmes. Leurs corps ont été découverts ce vendredi matin ».
La société civile du territoire d’Irumu demande les forces armées congolaises (FARDC) à accentuer la traque des ADF qui ont intensifié les incursions depuis deux semaines dans cette région.
Ouganda : Poursuite judiciaire d’une ministre pour détournement des tôles
Le procureur général de l’Ouganda accuse la ministre chargée des Affaires de Karamoja, Mary Goretti Kitutu, de corruption suite au détournement de tôles destinées à aider les personnes démunies au nord-est de la région de Karamoja. Devant une commission parlementaire le mois dernier, elle avait demandé pardon pour la mauvaise gestion de la distribution des tôles à la population, écrit The East African.
Selon Daily Monitor, la ministre Mary Goretti Kitutu et son frère Micheal Naboya Kitutu, passeront le week-end de Pâques à la prison de Luzira après avoir échoué à obtenir une libération de dernière minute du tribunal anti-corruption. Le magistrat les a renvoyés dans ce tribunal les accusant d’avoir prétendument détourné des tôles destinées au programme d’autonomisation des communautés de Karamoja.
Au cours de la procédure judiciaire, la ministre a nié les accusations de perte de biens publics et de la fraude : « J’ai entendu et compris l’accusation. Ce n’est pas vrai et je ne suis pas coupable ».
Elle et son frère comparaîtront pour la deuxième fois au tribunal ce 12 avril pour que la justice prenne une décision sur la demande de libération sous caution.
Selon New Vision, la police ougandaise a arrêté trois proches de la ministre des Affaires du Karamoja en février, pour avoir vendu des tôles portant la marque « bureau du Premier ministre ».
Selon The East African, les poursuites contre des ministres pour corruption sont rares en Ouganda, où les détournements et la corruption sont monnaie courante.
Tanzanie : Les prix du carburant chutent
Les automobilistes en Tanzanie ont commencé, ce 5 avril, à profiter de la chute des prix à la pompe de l’essence et du diesel importés via le port de Dar es Salaam. Cette chute des prix est due à la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial, aux coûts de transport et à la valeur du shilling tanzanien par rapport au dollar américain, écrit The Citizen.
Selon les nouveaux prix plafond publiés par l’autorité de régulation des services publics d’énergie et d’eau (Ewura), les prix de détail de l’essence, du diesel et du kérosène importés via le port de Dar es Salaam ont diminué de 187 shillings (0,079 $), 284 shillings (0,12 $) et 169 shillings (0,072 $) par litre respectivement, par rapport aux prix de mars dernier.
Selon The Citizen, avec les nouveaux tarifs, à Dar es Salaam, le prix à la pompe de l’essence est à 2 781 shillings (1,18 $), du diesel à 2 847 shillings (1,21 $) et du kérosène à 2 929 shillings (1,24 $) le litre respectivement.
Rwanda : Début d’une semaine dédiée à la 29e commémoration du génocide contre les Tutsis
Le Rwanda commémore du 7 au 13 avril le génocide de 1994 contre les Tutsis. Plus d’un million des Rwandais sont mortes dans les massacres planifiés qui ont duré 100 jours d’avril à juillet en 1994, écrit The New Times.
Les cérémonies de commémoration ont commencé par l’allumage de la « Flamme de l’espoir » au Mémorial du génocide contre les Tutsis par le président Paul Kagame à Kigali.
Le président Kagame a également déposé une gerbe de fleurs en l’honneur non seulement des 250 mille victimes enterrées au mémorial, mais aussi de toutes les victimes du génocide.
Le président Paul Kagame a indiqué qu’il n’y a pas de cachette des faits historiques du génocide, même pour ceux qui veulent les déformer.
« Les gens ont réussi à tourner la page et à avancer après le deuil, les pleurs et ont décidé de continuer à vivre, et même prêts à faire la chose la plus difficile d’une manière ou d’une autre. Ils ont décidé de pardonner, mais nous ne pouvons pas oublier ».
La conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, reconnaît que l’échec de la communauté internationale à prévenir et à répondre au génocide perpétré contre les Tutsis « reste une marque dans notre conscience ».
Elle note également que la négation ou la déformation des faits du génocide contre les Tutsis au Rwanda est une forme extrême de discours de haine qui pourrait elle-même constituer la préparation d’un autre génocide.
« La prévention du génocide exige notre engagement et notre vigilance constants. Aux victimes et aux survivants, j’ai ceci à vous dire. Nous sommes ici. Nous continuons à faire tout notre possible pour que le monde n’oublie pas le crime de génocide contre les Tutsis au Rwanda. Nous soutenons les initiatives de paix et de réconciliation ».
Le 26 janvier 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une décision désignant le 7 avril comme Journée internationale de réflexion sur le génocide contre les Tutsis au Rwanda.
Dans la presse sous-régionale, je suis tombé sur un article du journal The East African qui donne une information peut-être pas correcte sur la connexion électrique du Burundi à partir de la centrale hydroélectrique de Rusumo Falls. C’est, comme on le sait, un barrage à haute capacité qui augmentera l’approvisionnement électrique du Burundi, du Rwanda et de la Tanzanie. Il n’a pas pu être terminé comme prévu en 2021, mais on promet qu’en juin 2023 la centrale sera opérationnelle et le Burundi sera le premier à être connecté au réseau. Excellente nouvelle pour notre cher pays, et bye bye les délestages ! Mais attendez…L’article nous assène un coup de massue sur la tête en affirmant qu’il y a un problème car les lignes de haute tension ne sont pas prêtes du côté du Burundi ! Le Burundi risque donc de ralentir le projet alors que les infrastructures sont déjà prêtes du côté du Rwanda et de la Tanzanie.
C’est une information à vérifier, car ce serait malheureux que le Burundi qui a le plus besoin d’un nouvel apport d’énergie n’ait pas pris ses dispositions pour être prêt à temps. (Titre de l’article : Power expected from Rusumo plant to delay even further, in the April edition of The East African).
Pendant qu’on parle de Kwibuka29 au Rwanda, au Kenya, Odinga et Ruto deviennent des ennemis jurés qui l’affirment. Et le pire, ils font de leurs problèmes personnels des conflits des communautés.
Les tôles en Ouganda et au Burundi font des victimes, signe d’une pauvreté extrême, surtout dans l’esprit même d’une Ministre.
@Kanda
« Pendant qu’on parle de Kwibuka29 au Rwanda »
Tu veux nous faire comprendre (avaler) qu’il y a plus de problèmes au Kenya qu’au Rwanda. Merci de cette information. Nous en ferons un bon usage.