Que ce soit Raila Odinga, opposant de longue date et ancien Premier ministre, soutenu par le président Uhuru Kenyatta, que ce soit le Premier ministre sortant, William Ruto, tombé en disgrâce suite aux embrouilles avec son président, aucun n’est du grand groupe ethnique des Kikuyu. Cette donne ethnique pourrait faire pencher la balance et déterminer l’issue du vote.
Conscients de ce que cette question ou facteur représente dans ce pays, ces deux leaders ont choisi comme colistier des Kikuyu dans leur course très serrée pour remplacer au fauteuil présidentiel, M. Kenyatta qui se retire à l’issue de ses deux mandats de cinq ans chacun, conformément à la Constitution.
Sur les 22 millions d’électeurs inscrits au rôle, près de 60 % avaient déjà accompli leur devoir citoyen à une heure de la fermeture des bureaux de vote.
C’est un taux faible, a annoncé une responsable de la Commission électorale, en comparaison du taux de participation de 2017. Le dépouillement et le décompte des voix ont directement commencé.
Bien que les Kenyans étaient également appelés à élire un nouveau parlement et de nouvelles figures de l’administration locale, la priorité a été donné au décompte des votes pour la présidentielle. Les résultats seront annoncés dans 7 jours.
Raila Odinga,77 ans, surnommé ’’Baba’’(Père) est allé voter à Kibera, l’un de ses bastions dans la capitale kenyane. Ses partisans étaient nombreux pour lui témoigner leur soutien.
Son entourage a indiqué s’est dit confiant quant à une issue favorable de leur candidat aux élections. C’est pour la cinquième fois qu’il brigue le fauteuil présidentiel.
William Ruto, son challenger, 55 ans qui se dit ’’hustler’’, le débrouillard, a préféré la ville d’Eldoret dans le Rift Valley pour voter. C’est pour la première fois qu’il se présente aux élections présidentielles.
Dans sa déclaration, il s’est engagé à accepter le verdict des urnes. La contestation des élections de 2007 a plongé le Kenya dans des violences, elles ont fait plus de 1.200 morts et plus de 600 000 kenyans ont dû fuir leurs foyers.
Pour s’assurer du fauteuil présidentiel, il va falloir à chaque candidate d’avoir plus de la moitié de tous les votes exprimés sur tout le territoire ou totaliser au moins 25 % des suffrages exprimés dans un minimum de 24 comtés. Selon les dernières informations, les deux candidats sont au coude à coude.
Les électeurs étaient en outre appelés à choisir les députés, les sénateurs, les gouverneurs de comté et les membres des assemblées de comté. Les Kenyans doivent élire 47 représentantes des femmes qui vont siéger à l’Assemblée nationale.
Euh ! Certains commencent à dépasser démocratiquement les ethnies ? Que le meilleur gagne pour le bien de leur pays et de l’EAC.
@Ganzasabwa
Dans l’EAC, dépasser démocratiquement les éthnies sera une longue lutte: très longue. Ceux qui parviennent à y échapper (pour le moment), ce sont les seuls tanzaniens. Eux-mêmes ne sont pas encore vaccinés contre ce virus, c’est ce que je crois.