L’hôpital de Kayanza est privé d’eau depuis plus de deux mois. Les malades et les visiteurs s’inquiètent. Les responsables de l’établissement n’ont d’autres solutions que la fermeture des latrines.
Selon un membre du personnel soignant de l’hôpital de Kayanza, «plus d’une cinquantaine de personnes y sont alitées ; et la plupart souffrent de paludisme et de fièvre typhoïde », affirme une infirmière de l’hôpital. Les malades disent qu’il leur est difficile de trouver de l’eau potable dans cet hôpital. Presque tous les robinets sont fermés. Certains malades disent qu’ils doivent se rendre dans les toilettes des ménages avoisinants ; d’autres dans un boisement, derrière l’hôpital. Pendant la nuit, ces malades, se soulagent dans des sachets pour aller jeter excréments dans des latrines des riverains de l’hôpital ou dans le boisement le lendemain.
Quelques plaintes
Originaire de la commune Matongo, J. S. qu’il vient de passer trois semaines dans la salle commune. Selon lui, la propreté laisse aujourd’hui à désirer. Depuis le début du mois de juillet, les salles communes sont rarement nettoyées. Et cela peut parfois durer trois jours : « si ça continue ainsi, nous serons emportées par les des maladies causées par le manque de propreté.»
Une autre patiente précise que, depuis le mois de juillet, il n’est plus possible de faire la lessive dans cet hôpital. Et lorsque les habits sont sales, l’on doit les envoyer à la maison ou chercher un lavandier dans la ville de Kayanza. « Pour avoir de l’eau, on doit avoir recours aux visiteurs et autres bienfaiteurs. Et ceux qui n’ont pas de familles proches sont obligés de se rendre dans les marais pour chercher de l’eau ou l’acheter en ville à 300 Francs par bidon», indique-t-elle. Aussi appelle-t-elle les responsables de cet établissement à prendre en main cette question avant que d’autres maladies ne se déclarent.
Selon Gervais Manirakiza, directeur de l’hôpital de Kayanza, l’hôpital manque d’eau potable depuis le mois de juillet. Il affirme avoir déjà soumis cette question à la compagnie de l’eau et de l’électricité, Regideso. Il demande aux malades de prendre leur mal en patience en attendant que la Regideso résolve le problème.