Différentes sources d’eau potable sont en cours de construction dans plusieurs coins de la province Kayanza. Les bénéficiaires poussent un ouf de soulagement.
Des réservoirs de distribution, des bornes fontaines sont en train d’être construits sur trois sites de la province Kayanza. A Ngoma, commune Kabarore, se trouvent un réservoir de distribution d’eau potable et une borne fontaine. Tout est alimenté par une adduction d’eau potable de Mananga, une source qui approvisionne la localité de Jene.
A Murambi, commune Matongo, les travaux sont en cours de finalisation.
Pour alimenter la ville de Kayanza où des hôtels, des restaurants, des établissements scolaires… se plaignaient de pénurie ou de coupures intempestives d’eau, une station de traitement d’eau potable est installée sur la colline Ruganza, commune et province Kayanza.
Des robinets publics et des sources d’eau dans les vallées ont aussi été installés. « Nous avons demandé aux chefs collinaires d’identifier toutes les sources susceptibles de fournir de l’eau », assure Jean-Marie Manirakiza, administrateur communal de Kayanza. Après l’identification, la commune fournit du ciment, des plombiers. La population apporte, à son tour, du sable, du moellon, etc. Ainsi, 26 robinets sont déjà fonctionnels.
« Notre but est de fournir de l’eau potable à 100% de la population de Kayanza », déclare M.Manirakiza. Ces travaux sont financés par le Fonds national d’investissement communal (FONIC).
Satisfaction des bénéficiaires
« C’est vraiment un excellent travail, très louable. L’eau, c’est la vie », se réjouit un habitant de Bandaga, commune Matongo, province Kayanza. Ce fonctionnaire indique qu’il y avait beaucoup de coupures d’eau. L’approvisionnement se faisait alors à partir des sources d’eau aménagées dans les vallées. « C’est une bonne chose. Nous n’aurons plus besoin de faire des kilomètres pour avoir de l’eau », glisse une mère de la même localité. « C’est nous ou les enfants qui étions condamnés à puiser l’eau. Aujourd’hui, pas question de descendre dans les vallées. Des robinets sont déjà là ».
Au chef-lieu provincial, un hôtelier estime qu’avec la disponibilité de l’eau potable, leurs clients se sentiront à l’aise. « Des clients préféraient parfois aller loger à Ngozi, suite au manque d’eau.» Il ne doute pas que leurs établissements vont désormais être plus fréquentés.
L’administrateur communal apprécie le pas franchi, même si cela a pris du temps. « Avec l’installation des robinets publics, le coût d’un bidon de 20 litres va diminuer jusqu’au moins à 20 BIF. Il était vendu entre 100 BIF et 200BIF. » Et de signaler que là où les robinets sont déjà opérationnels, il coûte 50BIF.
M. Manirakiza appelle la population à les sauvegarder : « Sans eau potable, pas de vie, pas de bonne santé. Nous les interpellons à veiller sur ces robinets. Qu’ils ne laissent pas des malfaiteurs les abîmer. Qu’il y ait un suivi régulier. » Et de recommander, le cas échéant, une réparation rapide du matériel endommagé.
Par ailleurs, il a annoncé que tous les eucalyptus plantés près des sources seront bientôt remplacés par d’autres types d’arbres. « Il a été constaté que ce type d’arbres assèche les marais. On va y planter les arbres qui n’exigent pas beaucoup d’eau », conclut-il.