La commune Nyabikere dispose d’un seul centre de santé malgré son district sanitaire situé au chef lieu de la commune. Faute d’un hôpital et d’ambulance, les malades sont obligés de payer des dizaines, voire des centaines de milliers de nos francs pour arriver à l’hôpital le plus proche.
Situé au chef lieu de la commune Nyabikere, le bureau du district sanitaire est à côté d’un centre de santé qui n’est pas capable de soigner les malades qui se dirigent vers lui. A l’intérieur, les malades s’agglutinent devant les portes. Les uns se tortillent sur les bancs à l’entrée tandis que ceux qui sont encore solides attendent debout. Souffrances et désespoir se lisent dans leur regard. A l’extérieur, l’ambiance est tout autre. Hommes, femmes et enfants couchent sur le gazon sans espoir d’être consultés. Ceux qui viennent de loin sont les plus pénalisés. Ils soulignent qu’ils n’ont pas été capables d’arriver avant les autres. Beaucoup y arrivent à 8 heures du matin et retournent chez eux vers 16h sans être soignés.
Selon les sources provenant de l’intérieur de ce centre de santé, les 5 infirmiers qui prestent dans cet établissement ne peuvent pas consulter ou soigner tous les patients. Le centre de santé s’occupe seulement des maladies qui ne sont pas graves. Les patients qui ont des complications sont envoyés vers les hôpitaux de Mutoyi et Buhiga. Mais à quel prix ? Un ticket dans une voiture est dix mille francs et vingt mille Fbu sur une moto.
Selon Josiane Ntampahwaniro, titulaire de ce centre de santé, la seule ambulance qu’ils utilisaient en cas de nécessité est tombée en panne, il y’a plusieurs mois. Et pourtant les malades qui affluent vers cet unique centre de santé sont nombreux. « La grande majorité de nos patients sont des femmes et des enfants .Malheureusement, nous ne sommes pas capables de les soigner tous. Cinq infirmiers ne peuvent pas faire tout. En plus de ce manque du personnel suffisant et qualifié, le centre n’est pas équipé. Ceux qui ont besoin d’une intervention d’un médecin doivent aller ailleurs », regrette-t-elle.
Les travaux de construction d’un hôpital avaient commencé
Sur le terrain destiné à la construction de l’hôpital, seules les traces des chenilles des bulldozers qui avaient commencé à déblayer le terrain sont encore visibles. Bernard, un patient, indique qu’il n’a plus d’espoir d’avoir cet hôpital. « Ni l’administrateur ni le gouverneur, personne ne veut nous donner des éclaircissements. Peut être qu’ils nous le diront pendant les campagnes électorales », souligne-t-il.
Le médecin chef de district n’a pas voulu s’exprimer sur le sujet. Il nous a envoyés chez le médecin directeur de la province sanitaire. Malheureusement, même ce dernier n’a pas pu communiquer sous prétexte qu’il n’est pas habilité à répondre aux questions des journalistes.
None ko twumva ngo amavuriro yarubatswe mu bikorwa rusangi mu gihugu cose, aho i Nyabikere nta bikorwa rusangi bihakorerwa? Nyakubahwa umukuru w’igihugu ntarahashika? Canke abo banyagihugu ntibavyitaba? Biragoye gutahura!