Avec l’acquisition d’un centre de collecte de lait équipé d’un congélateur d’une capacité de 1.000 litres et d’un groupe électrogène, la coopérative Zirakamwa s’engage à sauver la production de centaines d’agri-éleveurs de la commune Gitaramuka.
C’est en 2010 que plus de 300 paysans reçoivent des frisonnes de la part des programmes d’appui au secteur de l’agriculture et de l’élevage financés par le FIDA (Fonds international de développement Agricole). Mais leur rêve d’auto-développement avec ce coup de pouce devient vite un cauchemar.
Des litres de lait obtenus ne trouvent pas preneur. Ces agri-éleveurs en consomment une partie mais une autre, qui ne tarde pas à s’avarier faute d’équipements pour une longue conservation, finit dans des compostières. « C’est la mort dans l’âme qu’on se retrouvait obligé de renverser des seaux remplis de lait gâté. Un gâchis alors que ces vaches laitières, qui sont trop gourmandes, demandent beaucoup de fourrage, d’énergie et même d’argent pour leur entretien », regrette Candide Manirambona, une veuve qui a obtenu une frisonne pie-rouge. En période de lactation, elle donne plus de 25 litres par jour.
« Nous avons aussi été victimes d’escroquerie de la part des commerçants véreux. Ils sillonnaient toutes les collines en collectant du lait, mais après des mois, ils disparaissaient, on les revoyait plus », déplore Emmanuel Cimpaye, responsable de la coopérative ’’Zirakamwa’’, gestionnaire du centre de collecte de lait à Gitaramuka. « Quand quelques uns de ces commerçants peu honnêtes osaient se pointer à Gitaramuka pour rééditer leur forfait, ils racontaient que le lait s’était dégradé avant livraison », se lamente-t-il.
Ces projets doivent être bien conçus
Selon lui, la coopérative Zirakamwa, qui regroupe une quinzaine d’associations d’agri-éleveurs, collecte environ 150 litres de lait par jour. Elle a démarré ses activités avec ce mois d’avril et a ouvert une cafeteria au chef-lieu de la commune Gitaramuka. Son chiffre d’affaires est de 50.000 Fbu par jour : «Nous comptons nous lancer dans la fabrication de fromage et de lait pasteurisé en sachet », projette Emmanuel Cimpaye.
D’après Désiré Ndikumana, vétérinaire communal à Gitaramuka, ce centre de collecte de lait obtenu grâce au financement du FIDA est une sorte de bouée de sauvetage pour ces agri-éleveurs. « Mais il faut que ces projets soient bien conçus pour qu’ils soient bénéfiques », insiste l’Ir Gustave Majambere, responsable de la direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage (DPAE) à Karusi.
Il trouve que de telles initiatives sont à encourager. «Ces paysans devraient être soutenus pour que leurs prix ne soient pas cassés par des produits laitiers importés. »
Fida Est En Collaboration Avec La Prdefi Dans Ce Programme De Prouvoire L’agro -élevage?
Merci pour cette équipe auteur de ce grand projet, que je peux déjà appeler Espoir!
J’encourage les éleveurs, et surtout à ces bienfaiteurs, ne vous lassez pas, le suivi de près est indispensable!
Le peuple devrait connaître ses héros! Y’a-t-il moyen de savoir l’historique de cette initiative?
Honneur à vous, citoyens ordinaires qui font des choses extraordinaires!
1. Je me rejouis de toute initiative de developpement dans ma commune natale de Gitaramuka.
2. « Les centres de collecte CONSTITUENT UN RELAIS entre les producteurs et l’usine laitiere….
Dans le cas le plus simple OU LA QUANTITE DE LAIT EST FAIBLE (de l’ordre de quelques centaines a 1.000 ou 1.500 litres de lait par jour…. »
(Voir F. Weber: « Refrigeration du lait a la ferme et organisation des transports », http://www.fao.org).
Les bons citoyens de Gitaramuka (et tous les autres eleveurs de vaches sur tout le territoire du Burundi?) ne devraient pas etre laisses a eux-memes pour trouver un debouche pour leur lait.
2. Vu le constant besoin de refrigeration des produits laitiers (alors que seulement 4% de la population du Burundi a acces a l’electricite), et la petite collecte de seulement 150 litres de lait par jour par la cooperative Zirakamwa de Gitaramuka, une usine de lait (capable de concurrencer les produits importes?) ne pourrait etre construite que dans les centres urbains pres des consommateurs eventuels (Buhiga? Karusi? Gitega? Bujumbura?).
Plus le monde evolue, plus le monde rural au Burundi reste le meme: les consommateurs eventuels (= l’enseignant, l’infirmier, l’administrateur/ Musitanteri de la commune, le fonctionnaire communal, le commercant) ont deja quelque famille qui leur vend une ou quelques bouteilles de lait frais chaque matin. Donc le marche doit etre trouve en dehors de la commune de Gitaramuka (au cas ou le probleme ne ce serait pas generalise deja?).
3. Par exemple, Brookside Dairies (= la plus grande laiterie au Kenya et appartient a la famille du president Uhuru Kenyatta):
-a la capacite de 750.000 litres par jour,
-95% de ce lait vient de plus de 100.000 petites fermes familiales/small-scale farmers a travers le pays,
-aide les paysans pour s’organiser en cooperatives et dans l’achat d’equipement de refrigeration de lait.
(Voir « Brookside Dairy Limited: Factsheet » http://www.brookside.co.ke).
Merci.
Combien de médias s’occupe des questions cruciales pour le peuple? Normalement il devrait y avoir une radio ou une tél qui parle de l’économie, qui enseigne comment faire d’élevage, comment cultiver comment manger équilibré, comment consommer nos propres produits…mais tout le mande verse dans la politique comme si on va vivre de la politique seulement.
iyinkuru iraremesha pe
Waouh, nos paysans manquent de vrais dirigeants capables de les orienter positivement sinon ils ont un bon sens de développement.Go ahead my friends surtout que KARUSI est l’une des provinces du pays qui ont connu un grand retard dans le développement.
MUHUTU,
Il ne faut pas mettre tout sur le dos des dirigeants, c’est notre mentalité qu’il faut changer. Voulez-vous que le ministre vienne vous dire comment boire du lait??? Si chaque Burundais savait la valeur nutritive du lait et s’il prenait chaque jour un vers de lait, on aurait pas assez de vaches pour du pour tout le monde. Si tu pouvais plutôt aider les paysans à apprendre ce que c’est le repas équilibré, ce lait aurait un marché à Karuzi même. Vous voulez vendre ce lait où? Vous mêmes vous ne voulez pas le boire localement, quel autre personne va le boire. sachez que dans d’autres région on a des vaches aussi. Créer plutôt un marché intérieur local, dites aux gens l’importance de boire du lait chaque matin et surtout pour les enfants et vous verrez. Au Burundi même si on a un pouvoir d’achat maigre, c’est plus la mentalité qui constitue de frein pour le développement.
Ils meritent des encouragements,et l’appui de tous ceux qui le peuvent. Et merci a iwacu pour de telles nouvelles qui nous permettent de voir qu’il y a des gens qui travaillent jour et nuit pour se developper.