Vendredi 22 novembre 2024

Environnement

Kanyosha/Musama : Cinq maisons déjà emportées par un ravin de la rivière Kanyosha

26/04/2023 2
Kanyosha/Musama : Cinq maisons déjà emportées par un ravin de la rivière Kanyosha
Des maisons détruites par un ravin à Musama dans la zone urbaine de Kanyosha

Suite aux glissements des berges de la rivière Kanyosha, un ravin a déjà détruit cinq maisons alors que d’autres sont menacées dans le quartier Musama en zone urbaine de Kanyosha. Des habitants sont dans le désarroi. L’OBUHA appelle au strict respect des mesures de l’urbanisme.

A 11 heures ce 25 avril au quartier Musama tout près de la rivière Kanyosha au sud de la ville de Bujumbura, des habitants viennent constater un ravin qui ne cesse de s’agrandir, menaçant les riverains de cette rivière. En plus des maisons détruites, une route risque d’être coupée à un mètre de ce ravin. Certains locataires des maisons menacées ont déjà quitté le milieu pour s’installer ailleurs.

« Beaucoup de maisons sont menacées par ce ravin. Nous avons peur. La situation s’est empirée avec cette saison pluvieuse. Les administratifs sont passés ici, nous ont rassurés qu’ils ont écrits des lettres aux services habilités de l’Etat pour intervenir, mais rien n’a été fait », se lamente Serges Nsabimana, habitant du quartier Musama, dont la maison est à quelques mètres de ce ravin.

Il demande l’intervention de l’Etat dans les brefs délais pour réhabiliter ce ravin et stabiliser les berges de la rivière Kanyosha avant que d’autres maisons ne soient détruites : « Avec ce ravin qui s’agrandisse chaque jour, on a peur qu’il y ait des dégâts humains, si rien n’est fait dans l’immédiat ».

Pour certains habitants de cette localité, l’extraction du sable et du gravier est parmi les causes de l’effondrement des berges de la rivière Kanyosha. Ils appellent l’administration à collaborer avec la police pour interdire l’extraction des matériaux de construction dans cette rivière.

« Il faut mettre de l’ordre dans la construction »

« Pour l’année budgétaire prochaine, nous avons un budget de plus 5 milliards pour la réparation des ravins et la protection des rivières. Nous allons réparer ces ravins progressivement, selon les moyens financiers disponibles », confie Charles Ntahomvukiye, commissaire général de l’OBUHA (Office burundais de l’urbanisme, de l’habitat, et de la construction).

Il rappelle que construire une maison tout près d’une rivière est dangereux. Selon lui, la première construction devrait être à 50 mètres de la rivière : « Malheureusement, il y a ceux qui construisent à moins de 10 mètres. Ils le font en connaissance de cause et en présence de l’administration. Dès que la maison s’écroule, ils commencent à réclamer l’intervention de l’Etat ».

Concernant l’extraction des matériaux de construction dans les rivières, il explique que l’OBUHA a commencé à signer des contrats avec des coopératives exerçant dans ce secteur pour qu’ils paient l’impôt : « Cet argent va directement dans le trésor public et va aider dans la réparation des ravins. Cependant, ceux qui menacent les berges des rivières sont immédiatement chassés ».

En outre, il déplore des gens qui construisent des maisons dans des espaces verts et des terrains à risque sans autorisation de l’OBUHA. Selon lui, cela constitue un vrai problème dans l’urbanisation de la ville de Bujumbura. Il rappelle que les constructions qui violent les normes de l’urbanisme devraient être démolies.

Pour mettre l’ordre dans la construction, il souligne que toute nouvelle construction dans la ville de Bujumbura doit avoir une autorisation de bâtir. Il appelle l’administration à collaborer avec l’OBUHA et à veiller au strict respect des mesures de l’urbanisme.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Kagabo

    Quand est ce que les Burundais vont respecter la loi? iLs savent bien qu’ils doivent batir une maison à 25 metres d’un cours d’eau ou de riviere, là bas sur les images il n’y apas même deux metres, comment voolez vous qu’on va crier en demandant de l’aider, alors qu’erigeant cette maison, vous n’avez pas demander de l’aider à personne. Ayons l’habitude d’ccepter d’assumer les consequenses. et éviter de crier à gauche et à droite.

    • Yan

      Barundi bubaka aho baronse; urazi ingene parcelle isigaye igoye muri ako gahugu kacu keza? Nizeye ko nawe utamaze kuba déconnecté de la réalité de la vie d’un burundais moyen (nyarucari).

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