Dimanche 22 décembre 2024

Environnement

Kanyosha : Les inondations de la rivière Gacanjishi sèment la désolation

30/03/2023 Commentaires fermés sur Kanyosha : Les inondations de la rivière Gacanjishi sèment la désolation
Kanyosha : Les inondations de la rivière Gacanjishi sèment la désolation
Une maison détruite par les débordements de la rivière Gacanjishi à Kanyosha

Des maisons détruites, d’autres sur le point de s’écrouler, des biens emportés, les inondations de la rivière Gacanjishi causées par les pluies diluviennes de ce 28 mars ont occasioné des dégâts dans le quartier Nkenga-Busoro au sud de la ville de Bujumbura. La population appelle l’administration et tout âme charitable à leur venir en aide.

Au lendemain des débordements de la rivière Gacanjishi, certaines familles restent sans abri. Certains habitants sont hébergés par leurs voisins, d’autres dorment à la belle étoile. Certains cherchent encore leurs biens dans les restes des maisons détruites alors que d’autres essaient d’aménager des abris pour leurs familles. En pleine saison pluvieuse, la population craint le pire.

« Il était vers 3 heures du matin. Suite aux fortes précipitations, cette rivière a débordé et a dévié de son lit. Nous avons été réveillés par des eaux qui passaient partout, dans les fenêtres, dans les portes », raconte un habitant de Nkenga-Busoro dont la maison a été détruite.

Pour une habitante de la même localité, sa famille n’a pas pu sauver ses biens : « Les matelas sont mouillés. Les uniformes et les cahiers de mes enfants ont été emportés par les eaux. Alors qu’on est en période des examens, ils ne peuvent pas bien réviser les cours. Je ne sais pas à quel saint me vouer ».

Avec ses dix enfants, elle est pour le moment hébergée par ses voisins, ce qui, pour elle, n’est pas facile avec une si grande famille. Elle demande à l’Etat de venir au secours : « J’ai besoin des matériels scolaires pour mes enfants, des couvertures, matelas, des ustensiles de cuisine ainsi que des tentes pour aménager un abri en attendant la réhabilitation de nos maisons ».

Même son de cloche avec son voisin. Pour lui, les dégâts causés par ces débordements de la rivière Gacanjishi sont énormes. En plus des toilettes détruites, une de ses maisons s’est effondrée, l’autre présente des fissures et risque de s’écrouler d’un moment à l’autre : « Les ustensiles, les habits, les cahiers, les uniformes, ont tous été emportés par les eaux ».

Il regrette que rien n’a encore été fait par l’administration pour que la vie reprenne dans cette localité. Il appelle l’Etat et les âmes charitables à aider pour la réhabilitation des maisons détruites : « Nous avons aussi besoin d’une aide de nourriture et du matériel scolaire pour nos enfants ». Et de demander à l’Etat de canaliser cette rivière pour que ses eaux n’envahissent plus les habitations pendant la saison pluvieuse.

Selon ces habitants du quartier Nkenga-Busoro, cela fait la troisième fois que cette localité se retrouve inondée par les eaux de la rivière Gacanjishi : « Cela s’est aussi passé en 2009 et en 2015. On n’a rien fait pour éviter que cela se répète. Et voilà ça revient cette année ». Certains demandent au gouvernement la délocalisation pour éviter le pire.

Contactée, l’administratrice de la commune urbaine de Muha, Dévote Ndayisenga fait savoir qu’elle compte effectuer une descente sur les lieux pour constater les dégâts et prendre des mesures.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 1 583 users online