Dans le quartier Nkenga-Busoro en zone urbaine de Kanyosha, la colline appelée Kumusufe, les maisons sont en train de disparaître. Plus de 45 maisons se sont écroulées suite aux fissures qui se forment et qui finissent par les emporter. Les habitants de cette localité ne savent pas où donner de la tête et demande une délocalisation.
Rémy Ruriryanino, le chef la colline Kumusufe du quartier Nkenga-Busoro, lance un cri d’alarme : « Plus de 45 maisons sont déjà tombées et les autres vont bientôt suivre vu les fissures qui se sont formées, le gouvernement devrait agir dans l’immédiat avant que cela ne soit trop tard si cela ne l’est déjà, je ne suis pas en train de donner des ordres sur ce qui doit être fait, mais notre gouvernement saura ce qu’il faut pour ses citoyens ».
La grande majorité des maisons construites comportent des fissures. Les autres sont des ruines. Les habitants disent que les maisons en ruine sont tombées les unes après les autres à cause d’un phénomène de la terre chancelle, un glissement de terrain. Pour ces habitants, la délocalisation est la seule option avant que le pire ne se produise.
A côté de sa petite maison, Mélanie Nsengiyumva est désespérée. Une partie du mur de sa maison est tombée d’elle-même. Elle fait savoir que le phénomène qui fait que les maisons s’écroulent dans sa localité dépasse l’entendement : « On construit, mais on a l’impression que nos maisons sont construites sur du sable mouvant. Toutes les maisons, du moins celles qui ne sont pas encore tombées, ont des fissures », témoigne-t-elle en montrant des fissures dans le mur de la maison des voisins.
Marcelline Nyabenda montre des crevasses dans le sol : « Voyez cette grande fente dans le sol, elle vient de là-haut et descend jusqu’en bas. C’est cette faille qui cause des dégâts quand elle s’agrandi et quand elle traverse les maisons ».
Dans sa maison, une autre fissure venant du sol jusque dans les murs de la maison. Marcelline fait savoir que la fissure dans le sol a plus de 4 m de profondeur et qu’elle s’agrandi considérablement et dangereusement : « Elle nous donne l’impression que la terre se divise en deux et fend aussi la maison ».
Une femme qui a vécu la localité depuis 1977 assure que c’est la 1ère fois qu’elle assiste à de tels phénomènes : « Ce n’est pas du tout les eaux de pluie parce que la pluie n’a jamais cessé de tomber depuis que je suis là, mais ce que nous observons est très inquiétant ».