Se laver les mains devant les établissements scolaires et les bars, mission impossible. Tel est le constat fait par Iwacu, ce vendredi 18 octobre, dans la zone Kanyosha, dans la commune urbaine Muha.
L’installation des robinets publics dans les endroits les plus fréquentés comme les hôpitaux et les banques est une mesure proposée par le ministère de la Santé publique dans le but de prévenir l’Ebola où des cas sont signalés dans la sous-région.
Il est 10h45. Les bars n’ouvrent qu’à partir de 15 h. «C’est rare voire impossible de trouver des robinets à l’entrée de chaque bar dans le quartier Kanyosha», affirme un des employés du bar ‘’Ku Kayaga’’, situé à la 4e avenue. Le seul bar visité qui dispose d’un robinet public.
L’école fondamentale de Kanyosha I, sur la route en face de la paroisse Kanyosha, compte 4500 élèves et ne dispose pas de robinet public. «Installer des robinets publics à l’entrée de l’école, c’est quasi impossible. Même si on plaçait 10 robinets, cela ne ferait que retarder le commencement des cours», observe un des enseignants de cette école.
Pour D.C, serveur au bar ‘’Kw’iriba’’, «ces robinets sont indispensables car on accueille plusieurs clients sans savoir s’ils souffrent d’une maladie contagieuse ou non».
«De nos jours, nous entendons ici et là des cas de choléra. Les bars comme les établissements scolaires devraient avoir des robinets à leur entrée», précise Donation Hakizimana, un client rencontré au bar ‘’Ku Mubano’’.
Pour ce jeune homme, il faut une sensibilisation à l’endroit des directeurs et des propriétaires de bars sur la nécessité d’installer les robinets publics à l’entrée.