Lors des consultations de Kampala entre les leaders de l’opposition burundaise, les 2 et 3 mai, deux partis invités n’ont pas répondu présent: le Sahwanya Frodebu et le MSD.
Entre autres raisons de son boycott, le Frodebu évoque l’échec d’une vision et d’un leadership communs au sein de l’opposition. «L’opposition a été jusqu’ici incapable de s’unir autour d’une vision commune et d’un leadership unique pour affronter les défis qui assaillent le peuple burundais», fait savoir Léonce Ngendakumana, vice-président du Frodebu.
Pour lui, il faut une «nouvelle génération politique» au Burundi. Elle devrait prendre la relève tant au niveau des partis politiques qu’au niveau national. «Cette démarche reste incomprise par nos frères de l’opposition».
Néanmoins, cet ancien président de l’Assemblée nationale se dit pour toute logique de coalition pour les élections futures. Et aussitôt de nuancer : «Si les tentatives de réunification engagées à Kampala visent les élections de 2020, j’ai peur qu’elles n’aboutissent. Le temps et le contexte sont contre elles»
A Kampala, les leaders de l’opposition burundaise interne et en exil ont convenu de former une plateforme de toute l’opposition. Alors que les coalitions se sont avérées fragiles et inefficaces dans l’histoire récente, Tatien Sibomana, l’un des participants, se dit optimiste. «Il ne faut pas rester figé. Les inquiétudes ne peuvent pas manquer, mais on ne peut pas ne pas envisager un avenir meilleur ».
Pour lui, les hommes doivent changer en fonction des circonstances. Il ne faut jamais désespérer. «Nous avons une base très consistante pour espérer un changement», dit-il, précisant : «Nous avons des gens animés d’un esprit rassembleur».
Tatien Sibomana appelle les Burundais à ne pas céder au découragement. Parmi les ‘‘organisations politiques’’ présentes à Kampala sur les quinze conviées figurent notamment le Cnared, le CNL, le Ranac, le Parena, etc. Dans ce conclave, les politiciens Léonard Nyangoma et Hussein Radjabu se sont aussi fait représenter.