Les membres d’une coopérative des anciens choristes de l’église Rehoboth Holly Church nommée Yakini juge injuste une décision de la direction générale de l’Agence nationale de promotion et de Régulation de régulation des Coopératives (Anacoop) de suspendre ses activités. Celle-ci les reproche d’organiser des activités non autorisées.
Tout commence à partir du dimanche 31 octobre 2021. Les chanteurs de Yakini étaient sur le point de commencer un concert. « La mesure est annoncée par la police alors que nous allions commencer un concert à Kazuba Center, et 4 personnes parmi nous ont été arrêtées. Une autre personne aurait aussi été arrêtée », regrette Fiston Uwimana, président du comité de suivi des activités de Yakini.
D’après lui, la police leur a montré, via un téléphone, un document du directeur général de l’Anacoop leur reprochant d’organiser des activités contraires aux objectifs des coopératives.
Or, poursuit Uwimana, ce genre d’événements ont été autorisés quand l’Anacoop a agréé Yakini. Il demande plutôt qu’elle soit de nouveau autorisée de travailler.
« Quand il a agréé notre coopérative, n’a-t-il pas constaté que les activités comme les concerts, les croisades et l’évangélisation sont concernées ? », se demande Fiston.
Il demande aussi d’être rétabli dans leur droit. « Nous voulons être remboursés des 8 millions BIF dépensés en plus de l’achat des uniformes pour organiser le concert qui n’a pas eu lieu. » Si ces activités n’étaient autorisées, se défend ce chanteur, l’Anacoop n’aurait pas attendu la dernière minute pour empêcher que le concert ait lieu.
Des cris non entendus
Etant chassés de l’Eglise Rehoboth, Fiston Uwimana qui était aussi organisateur du concert pense que lui et ses confrères chanteurs, sont en train d’être déstabilisés par le représentant légale de cette Eglise. « Non, ce n’est pas vrai, ce qu’ils font n’a rien avoir avec les missions de l’Église, nous ne sommes même pas régulés par les mêmes organes, » balaie d’un revers des mains, pasteur Etienne Ntamavukiro. « Ils sont de l’Anacoop, nous nous sommes régulés au ministère de l’Intérieur ».
Evrard Ndayikeje, le directeur général de l’Agence nationale de Promotion et Régulation des coopératives, lui, soutient que l’organisation des concerts et des croisades et les activités d’évangélisation ne sont pas permises pour une coopérative.
Il demande à la coopérative Yakini de se rendre à la direction pour que cette dernière leur explique des activités permis et non permises. « Une coopérative fait des activités génératrice des revenues et paie l’impôt à l’OBR. Est-ce qu’après leur événement, ils allaient payer de l’impôt à l’Office burundais des Recettes ? »
Néanmoins, il reconnaît que ce genre d’activités sont mentionnés dans les statuts de la coopérative. Mais, déplore-t-il, ils ont trompé la vigilance de ceux qui les ont accueillies lors de leur inscription. « Les croisades, la sortie des chansons, les activités d’églises ne sont pas permises ».
Comment ce pays va-t-il se developper si les autorites continuent de decourager l’eclosion d’initiatives privees a caractere associatif?Avec le chomage des jeunes diplomes et/ou en abandon scolaire, il faudrait plutot que le gouvernement et ses departements specialises aident ces jeunes qui veulent initier de petits projets pour sortir du lot des chomeurs et des sans-emplois en constante augmentation.Textes reglementaires, impots sur revenus, etc… tout cela peut se regler sans devoir faire intervenir la police pour arreter d’innocentes personnes qui tentent de survivre.
Mais… laissez les gens « bricoler » pour gagner honnêtement leur vie. S’il le faut, montrez-les comment se mettre en conformité avec la loi, mais s’il vous plaît ne leur coupez pas les ailes. N’est-ce pas que ceux qui chantent pour gagner un peu de sous sont moins dangereux que ceux qui amassent malhonnêtement des milliards? Ces derniers doivent rigoler quand ils vous voient courir derrière des petits groupes inoffensifs, des femmes qui vendent des fruits et légumes, des marchands ambulants… C’est plus facile de s’attaquer aux faibles.
… » ils ont trompé la vigilance de ceux qui les ont accueillies lors de leur inscription.. » : mais les accueillants n’avaient pas de documents écrits de cette coopérative pour les analyser avant l’agrément ? Soyons rigoureux administrativement !