Suite à l’incendie qui a ravagé le marché de Kamenge le 3 octobre de cette année, bon nombre de vendeurs ont décidé de se déplacer vers la 7ème avenue du quartier Songa dans cette même zone pour y installer leurs marchandises et faire du petit commerce. Et les conséquences ne sont pas moindres.
Lundi, vers 10 heures, dans la commune de Ntahangwa en zone de Kamenge, au quartier Songa, une avenue est animée plus que d’habitude. Il est très difficile de se frayer un passage ou dévier de la route principale pour emprunter la 7èmeavenue.
Et pour cause, des marchandises jonchent la rue entravant la circulation et les kiosques nouvellement montés au lendemain de l’incendie du marché de Kamenge ne facilitent pas la tâche aux conducteurs de taxi-motos et aux chauffeurs des véhicules. Il faut se garer ailleurs ou faire des détours à pied pour accéder à cette avenue.
« Difficile de circuler librement dans ce quartier comme auparavant. L’avenue est presque inexistante. A part les piétons, les autres sont obligés de faire de slaloms pour éviter les marchandises étalées à même le sol », explique Nestor Nzisabira, un chauffeur du Tuk-Tuk ayant l’habitude d’emprunter cette avenue. Et d’ajouter que pour s’épargner de tous ces soucis, les clients paient la somme convenue et s’en vont avant de franchir cette avenue très animée.
Anaclet Bizimana est chauffeur de taxi, il affirme que le déménagement des commerçants et vendeurs de l’ancien marché de Kamenge a un grand impact sur la circulation de cette localité. « Depuis le triste événement, à part les piétons, même les cyclistes se déplacent difficilement sur cette avenue. Le peu de véhicules empruntant cette avenue ont adopté le système de sens unique pour essayer de pallier ce problème ».
Pour rappel, l’incendie du marché de Kamenge sera à la base de la création de ce marché improvisé dans cette avenue. Certains commerçants ayant tout perdu n’ont pas les places promises dans le marché de Kinama. Les responsables chargés d’octroyer ces places leur suggèrent de se débrouiller en attendant une solution: « Il faut vous arranger ».
Et bon nombre de ceux-là préféreront louer des petits lopins de terre en face des clôtures des maisons d’habitation pour y implanter des kiosques et redémarrer leur petit commerce. Le loyer est versé mensuellement par des locataires aux propriétaires des maisons jouxtant l’avenue.
Selon des sources rencontrées sur place, ladite avenue servira de marché provisoire jusqu’à ce que l’ancien marché soit reconstruit. Et visiblement, les travaux proprement dits peinent à démarrer.