Vendredi 27 décembre 2024

Environnement

Kamenge/Ngagara : Les déchets des latrines menacent les habitants

20/02/2021 et Commentaires fermés sur Kamenge/Ngagara : Les déchets des latrines menacent les habitants
Kamenge/Ngagara : Les déchets des latrines menacent les habitants
Un véhicule traversant les eaux usées mélangées des déchets de latrines qui coulent sur la route

Des eaux usées mélangées des déjections humaines coulent sur la route venant du marché de Kamenge. Elles se déversent devant des maisons du quartier 6 de la zone Ngagara. La population est inquiète et dégoûtée.

Il est 11 h en commune Ntahangwa. Sur la route venant du marché de Kamenge, à quelques dizaines de mètres de la jonction avec le boulevard Mwambutsa, une odeur nauséabonde flotte. Des mouches pullulent. Des passants se couvrent la bouche pour traverser. En cause, des eaux usées mélangées de déchets des latrines provenant d’un regard bouché débordent dans un caniveau et coulent sur la route. Des flaques d’eaux usées se sont créées devant un appartement du quartier 6 en zone Ngagara.

Il y a quelques mois, dans un regard à proximité du monument dit« place de la paix », les tuyaux d’évacuation se sont bouchés. Cela a fait déborder les déchets. Ils coulent comme une source d’eau. Habitants et passants sont inquiets pour leur santé. Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Pour eux, il est inconcevable que les autorités de la mairie restent indifférentes face à cette situation.

« Nous sommes menacés par ces déchets qui se déversent à longueur de journée devant nos maisons. Ils dégagent des mauvaises odeurs. Des mouches pullulent partout et se posent sur les ustensiles de cuisine. Il y a risque d’attraper des maladies des mains sales comme le choléra ou dysenterie», s’indigne une jeune femme.

Des déchets provenant d’un regard bouché

Même sentiment d’indignation chez Jean Minani, un conducteur de vélo. Il emprunte tous les jours cet axe et s’interroge si ses organes de sens sont encore fonctionnels. «Je ne sens plus les mauvaises odeurs, car c’est mon quotidien. C’est par la grâce de Dieu que je suis encore en vie. Les autorités sont au courant de cette situation, mais n’agissent pas».

De son côté, S.M rencontré sur le parking de tricycle communément « Tuk-Tuk» d’en face semble résigné. Pour lui, Dieu seul va s’occuper de leur situation. « C’est notre quotidien. Nous sommes fatigués de nous confier aux autorités administratives indifférentes face à des situations sanitaires alarmantes comme les nôtres.»

Les habitants et usagers de cet axe interpellent les services chargés de l’hygiène et de l’assainissement en mairie de Bujumbura pour déboucher ce regard. Ils les invitent à désinfecter immédiatement les lieux afin de limiter les dégâts.

Iwacu a essayé de contacter les autorités de la mairie de Bujumbura en vain.

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