40000 plants de caféiers ont été distribués aux 435 bénéficiaires du projet KAHAWATU durant la période du 25 Novembre au 12 Décembre 2013. Cette distribution a suivi les formations sur la lutte intégrée contre les maladies et ravageurs du café, la fertilisation, la mise en place et le suivi des jeunes plants.
Dans le but de remplacer progressivement les plantations âgées et non productives, KAHAWATU vient de subventionner 40000 plants aux producteurs de sa zone d’action. Les caféiculteurs devaient contribuer à hauteur de 14% du coût du plant. Cette activité a été réalisée afin de répondre au besoin de renouveler le verger caféicole burundais, au moment où plus de 30% du verger est vieux de plus de 30 ans, et les jeunes plants ne dépassent pas 3%. Les bénéficiaires des plants étaient ceux qui avaient déjà préparé leurs terrains, et disposant de la fumure organique qui sera utilisée lors de l’installation de nouveaux plants. Ils devaient, en outre, avoir suivi les formations sur la fertilisation des caféiers, la mise en place, le suivi des jeunes plants et la lutte intégrée contre les maladies et ravageurs. Ces préparatifs permettront aux caféiculteurs de faire le suivi des jeunes plantations jusqu’à la maturité.
La lutte intégrée contre les maladies et ravageurs
Cette nouvelle technique, comme l’a expliqué Jean Prime KABUKUNDI, agronome de KAHAWATU, «est une combinaison des méthodes incluant la lutte biologique, mécanique, physique et chimique (avec l’emploi réduit et raisonné des pesticides). C’est une méthode qui préserve l’environnement et présente de nets avantages pour les producteurs et le pays. C’est en l’occurrence la diminution des coûts grâce à l’emploi réduit des pesticides commerciaux et une réduction des risques pour la santé, ajoute-il. La formation sur cette nouvelle technique a été organisée à l’intention des caféiculteurs bénéficiaires du projet KAHAWATU. «…J’ai été étonné d’entendre qu’il y a des insectes bénéfiques pour les caféiers ; tout ce que je savais se limitait à l’application des pesticides», s’exclama Charles NDAYIZEYE, caféiculteur de la colline Cihonda de la commune de Gashikanwa. Et d’ajouter, qu’au moment de l’application des pesticides contre la punaise, il a fait attention à ne pas pulvériser les guêpes dans ses caféiers. Au cours de ladite formation, il a été recommandé aux bénéficiaires, voire tous les caféiculteurs, de redoubler d’effort dans l’entretien des caféiers et de surveiller minutieusement leurs caféiers, afin d’empêcher les ravageurs de s’installer.
De l’encadrement des caféiculteurs à l’encadrement des jeunes étudiants
«C’est rare que des institutions locales organisent des stages de ce genre. Il arrive des cas où des étudiants cherchent des stages dans différentes institutions, en vain» révèle Landry KADIGIRI, étudiant de l’Université Lumière de Bujumbura (Faculté des sciences de la communication) qui venait de terminer son stage chez KAHAWATU. Il indique qu’après avoir découvert la réalité sur la filière café au Burundi et les défis à relever notamment la faible production, il a pris part à différentes activités organisées au sein du département de la communication: entre autres la sensibilisation des caféiculteurs à redynamiser la production en adoptant les nouvelles pratiques agricoles initiées par KAHAWATU Burundi. «Cela a été pour moi l’ultime chance de produire une œuvre audio-visuelle (un film court-métrage) en coréalisation avec Thierry NDIKURIYO, un autre stagiaire de ma classe.», se réjouit-il. KAHAWATU organise ce genre de stages pour permettre aux jeunes étudiants de mettre en pratique les théories apprises et de côtoyer le milieu professionnel.
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