Cet envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Burundi recommande au Conseil de sécurité des Nations unies d’appeler à la reprise du dialogue inclusif. C’était ce jeudi 9 août lors du briefing au même organe.
«Les Nations unies restent fidèles au soutien qu’elles apportent à la sous-région pour le règlement définitif de la question». M. Kafando témoigne tout de même d’une amélioration de la sécurité depuis la tenue du référendum : «Mises à part quelques contestations de l’opposition, la situation demeure calme».
Anne Gueguen, représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, abonde dans le même sens : «Face à l’absence d’un réel dialogue inclusif et à la fermeture de l’espace politique, les fractions les plus radicales de l’opposition sont tentées par une lutte armée». Ainsi, le risque de dégradation de la situation ne peut être exclu.
D’après Albert Shingiro, ambassadeur du Burundi auprès des Nations unies, ceux qui demandent à Bujumbura de promouvoir le dialogue défoncent une porte déjà ouverte.
Il rappelle que le Burundi dispose, au-delà du dialogue sous la houlette de la Communauté de l’Afrique de l’Est, d’un Forum permanent des partis politiques. «C’est dans ce cadre que tous les partis politiques se sont réunis au nord du Burundi le 3 août pour échanger à bâtons rompus sur les enjeux importants des élections de 2020».