Après 5 ans de bataille pour intégrer la profession d’avocat, les lauréats de la Faculté de Droit du nouveau système d’enseignement supérieur expriment un ouf de soulagement. Leurs dossiers longtemps rejetés par les barreaux viennent d’être reçus.
L’Association des volontaires pour la sensibilisation, la promotion du droit et le développement durable (AVSPDD), s’est dite satisfaite ce jeudi 6 août lors d’une conférence de presse. « Après plusieurs rejets de nos dossiers pour intégrer la profession d’avocat, ils ont été reçus par l’ordre des avocats de Bujumbura ce 5 août. C’est un ouf de soulagement après 5 ans de bataille », s’est félicitée Joséphine Nizigiyimana, vice-présidente de l’AVSPDD.
Pour elle, le pari n’est pas gagné. Il faudra, dit-elle, attendre l’issue du traitement de leurs dossiers. « Nous venons de franchir un pas important. Nous n’allons pas reculer. Le chemin est encore long et parsemée d’embûches. Mais nous allons continuer jusqu’au bout. Ensemble tout est possible».
Mme Nizigiyimana demande au gouvernement de suivre de près les activités des barreaux et surtout le traitement de leurs dossiers. Elle invite l’ordre des avocats à continuer à recevoir les dossiers d’autres jeunes diplômés remplissant les conditions exigées pour garantir un Etat de droit.
Depuis 5 ans, les barreaux de Gitega et Bujumbura avaient refusé d’accueillir les lauréats de la Faculté de Droit du système, BMD dans leurs rangs. Ils considéraient que les bacheliers en droit ne remplissaient pas conditions exigées par la loi. « Pour être admis au barreau, la loi no1/14 du 29 novembre 2002 portant réforme du statut de profession d’avocat exige d’être titulaire d’au moins d’une licence en droit », avait déclaré Jean de Dieu Muhuzenge, bâtonnier de Bujumbura.