Ce mercredi 3 février, Christa Kaneza, détenue dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de son époux Thierry Kubwimana, devait être libérée provisoirement par la justice burundaise. Mais elle a passé une nuit de plus en prison.
Selon la décision rendue publique par le Tribunal de Grande Instance de Muha, Christa Kaneza est interdite de sortie du territoire burundais jusqu’à ce qu’elle soit exemptée de toute poursuite. La jeune maman a également l’obligation de se présenter auprès du juge à chaque fois que celui-ci fera appel à elle pour des besoins d’enquête.
Soupçonnée par la police d’avoir trempé dans l’assassinat de son mari, Christa Kaneza était détenue à la prison centrale de Mpimba depuis mi-janvier.
Le 20 janvier, le porte-parole du Ministère de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, avait accusé la jeune femme d’être l’instigatrice de l’homicide de son conjoint. Ce jour-là, deux autres accusés étaient également apparus aux côtés de Mme Kaneza. Il s’agit de Jean Paul Ndibanje et Emmanuel Niyongabo.
Dans son réquisitoire, le haut responsable de la Police avait défendu que Christa Kaneza avait ouvert la porte à ‘’ses deux complices’’ qui s’étaient ensuite introduits dans la chambre à coucher du défunt et l’ont tué.
Néanmoins, de l’aveu même de Pierre Nkurikiye, les deux autres accusés dans l’affaire ne connaissaient pas l’adresse de Thierry Kubwimana. Et au porte-parole de la police d’en déduire que ce crime n’a pu se commettre sans une complicité d’une personne à l’intérieur de la maison.
Signalons que Jean Paul Ndibanje et Emmanuel Niyongabo restent incarcérés.
Thierry Kubwimana, ancien interprète pour la société minière russe au Burundi, ‘’Tanganyika Mining Company’’, a été assassiné à son domicile sis au quartier Gasekebuye dans la nuit du 24 au 25 novembre 2020.