Vendredi 22 novembre 2024

Économie

Jus à base de gingembre : les commerçants broient du noir

08/11/2022 2
Jus à base de gingembre : les commerçants broient du noir
Du jus appelé ’’Raha Tangawizi’’

Après la décision interdisant la commercialisation de jus à base de gingembre suivie de la mesure de retrait de la plupart de ces produits des magasins et boutiques, les commerçants disent que les pertes sont énormes.

« Après toutes ces décisions, je n’ai pas envie de parler de l’interdiction de vendre du jus à base de gingembre », lâche Imelda Ndabakunda, une commerçante rencontrée au marché appelé Cotebu ce 7 novembre.

Pour elle, il y a un grand manque à gagner. Elle indique qu’elle a perdu un capital de 10.000.000 BIF suite au retrait des boissons sur le marché. Elle confie que la société Imena a retiré du marché ses produits mais elle n’a pas restitué l’argent.

Cette commerçante informe que les dépenses sont considérables : « La somme déboursée lors de la décharge et de la location de stocks de 500 cartons contenant du jus n’était pas moindre ».

Un autre commerçant déplore son capital de 6.000.000 BIF investi lors de l’achat en gros de 300 cartons. Mais il garde l’espoir que la société Imena va lui acquitter son argent pour boissons qu’elle a récupérées. Il signale que cette société n’a pas précisé la date de remboursement. Pour lui, c’est un capital thésaurisé qui ne génère rien.

Un responsable d’un bar qui s’était spécialisé dans la commercialisation du jus à base de gingembre fait savoir que tous les employés sont désœuvrés. Selon lui, les serveurs sont au chômage. Seul le gérant reste au travail.

Les types de jus à base de gingembre sont retirés sur le marché du fait qu’ils ne remplissaient pas la norme.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Stan Siyomana

    1. Vous écrivez:« Elle confie que la société Imena a retiré du marché ses produits mais elle n’a pas restitué l’argent… »
    2. Mon commentaire
    Ça fait des décennies que l’on a toutes ces institutions comme le Ministère du COMMERCE, du transport, de l’INDUSTRIE et du tourisme, le Bureau burundais de normalisation (BBN), et l’Association burundaise des consommateurs (ABUCO).
    Aujourd’hui, il devrait quand même y avoir des textes/procédures qui expliquent si oui ou non les commerçants vont être remboursés.

    • Yan

      Ensuite il faudrait quelqu’un qui soit capable de vérifier s’il s’agit d’un vrai jus de gingembre. Ou alors quelqu’un qui puisse contrôler la vraie composition de ce fameux breuvage ayant des vertus inégalées.

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