Juma Rukumbi, directeur de la communication, relations publiques et porte-parole de l’Ombudsman, considère que les gens ont mal interprété les propos du chef de l’Etat : « Le président voulait rappeler à l’ordre tous les membres du gouvernement et les responsables à tous les échelons qui pourraient abuser de leurs pouvoirs. Donc, si tous les dirigeants deviennent justes, cela sera l’accomplissement du mot d’ordre de son gouvernement.» Et de préciser qu’il n’y a pas l’intention de supprimer cette institution.
Il tient à rappeler que l’Institution trouve son origine dans l’Accord d’Arusha avant de figurer dans la Constitution : « La signature de cet accord a vu le jour à cause de l’injustice et la brutalité qui ont caractérisé les régimes de l’époque qui ne faisaient pas grand cas des droits des citoyens. L’institution de l’Ombudsman est consacrée par la Constitution en son article 243 qui stipule clairement ses missions. Donc, ce n’est pas un organe mis en place par un décret ou une loi ordinaire.»
Juma Rukumbi précise que si la suppression de l’Institution de l’Ombudsman est envisagée, il devra nécessairement passer par la modification de la Constitution. Et de conclure : « Si l’Institution de l’Ombudsman est consacrée par la loi fondamentale votée par référendum, sa suppression ne peut intervenir que par la même procédure.»