Lundi 23 décembre 2024

Editorial

Jugulons cette spirale de violence politique !

christian-bigirimanaWilly Nyamitwe, conseiller principal en communication du président Nkurunziza vient d’échapper à une tentative d’assassinat à quelques mètres de son domicile.

Et depuis, des accusations fusent de toutes parts. Bujumbura, par le biais du porte-parole de
la police et celui du gouvernement, accuse le Rwanda, Pacifique Nininahazwe et la Belgique.

De son côté, le Rwanda via le lieutenant-colonel René Ngendahimana, porte-parole de l’armée rwandaise, réfute ces accusations et parle de propos sans preuve. Bien plus, il jure que le Rwanda ne s’attend à aucun intérêt dans la mort de Willy Nyamitwe.

Au-delà de la sympathie ou de l’inimitié que l’on éprouve envers le conseiller principal en communication du président, des zones d’ombre, des demi-vérités, des non-dits… C’est la vie d’une personne qui a failli être fauchée. La seule question valable est de savoir si sa mort aurait changé positivement la donne dans la crise que le Burundi traverse depuis plus d’une année.J’en doute vu l’hybris qui caractérise les réactions chez les pro et antitroisième mandat.

De surcroît, cette tentative d’assassinat vient nous rappeler encore une fois que la situation
sécuritaire reste précaire n’en déplaise à ceux qui veulent la peindre en rose.

Il est donc plus qu’urgent de juguler cette spirale de violence politique belligène par un dialogue franc et véritablement inclusif.

Forum des lecteurs d'Iwacu

29 réactions
  1. venant

    @Mio

    Je suis parfaitement d’accord avec votre affirmation:  »Et bien aussi longtemps que la politique reste la seule source de revenus et une assurance de vie, il y aura toujours des conflits pas seulement au Burundi mais aussi partout ailleurs. » J’ajoute ceci:

    1. Depuis que nous sommes petits, nous allons à l’école pour étudier des sciences profanes avec pour objectif à long terme de nous enrichir.

    2. Une fois entrés dans la vie professionnelle, nous luttons par tous les moyens pour nous faire une place, surtout en politique, qui nous permettra de nous hisser toujours plus haut et de faire main basse sur les richesses du pays. Inutile de préciser que nos enfants sont éduqués dans la même vision. En dehors de la politique, il y a peu d’options qui s’offrent pour devenir riche dans notre pays. Nos pensées, nos paroles et nos actions ne sont focalisées que sur la recherche, l’accumulation et la jouissance des choses terrestres. Gare à celui qui se mettra sur notre chemin pour nous empêcher de manger! Ça, c’est le cercle vicieux de la politique.

    4. Comment entrer dans un cercle vertueux? Il faut epérer que parmi les générations futures, il germera un leader qui pourra définir et mettre en oeuvre une nouvelle vision du pays. Cette vision devra marquer une rupture totale avec les situations que nous avons connues à ce jour. A mon humble avis, il faudra que notre créateur, le Dieu Tout-puissant, occupe une première place dans la vie de notre nation. Le leader à venir devra impérativement chercher à connaître et à n’accomplir que la volonté de Dieu sur notre pays. Un tel leader devra être entouré de conseillers sages qui craignent Dieu et ne sont pas motivés par le blé. Le clergé devra execer plus librement son ministère et l’enseignement de la religion devra être réintroduit dans les écoles de manière à ce que nos enfants acquièrent, dès le bas âge, des valeurs conformes à celles des  »enfants de Dieu ». Le maintien de l’ordre et de la justice devront être une préoccupation des dirigeants. La justice sociale orientée vers un soutien plus accru aux populations plus démunies me semble aussi importante.

    5. Nous oublions souvent que Dieu ne nous a pas créés pour accumuler et jouir des richesses de ce monde. Dieu nous a appelés à la vie par amour. Au cours de notre vie, nous devons tout faire pour le servir en utilisant les moyens qu’il nous donne et retourner, in fine, vers lui.

    6. Au futur leader donc et à son équipe de mettre le pays sur un nouveau chemin et de canaliser les ressources mobilisables pour servir les intérêts de Dieu dans notre pays. A cette condition et à cette condition seulement, la violence politique sera jugulée et la prospérité fleurira.

  2. Gacece

    Quand on pointe la lune, ils regardent le doigt qui pointe; quand on montre le doigt, ils regardent vers quoi il pointe.

    Si vous décidez de cacher vos mains pour qu’il n’y ait plus aucun doigt visible, ils vont dire que « vous êtes coupables de cacher… tous vos doigts!… que vous devriez montrer pour qu’ils n’aient pas à devoir deviner ce dont ils vont vous accuser. »

    Une solution est simple : la peur n’atteint que le peureux et ayez un malin plaisir à les laisser se ridiculiser seuls en déjouant leurs subversions!… Ils font très bien votre boulot!…

    C’EST UN POINT!… TRÈS POINTILLEUX ET POINTILLÉ…

  3. kagabo

    Je ne suis pas du tout d’accord avec le journaliste, que tout le temps qu’un il y a un malentendu politique, qu’on doit recourir au négociation de partage du pouvoir. l’exemple de 1993-1996 et de 2003-2005 ne nous a pas apporté la paix tant voulu? Les pourparles de Kajaga, Kigobe(Partage le pouvoir), Négociation de 2003-2005 et la transition prolongée nous a apporté quoi? Absolument rien. Alors, il faut oublier ces genre de menace car le Burundi n’a jamais eu la paix le spectre de menace de partager du pouvoir. raisons lesquelles nous devrons tourner la page une fois pour toute à vouloir donner les places au parlement et au sénat, à ce que le peuple n’a pas donner l’accord. Fini, peu importe ce que ça va coute le pays. En 1993 ils ont décapités 70% de députés du frodebu, et les soumis ont finis par accepté de partagé. Et voila dans le pays des vaincus, les armées doivent donner les postes que le peuple n’a pas donner. Quel far ouest Burundais? Mama c’est fini, on n’en veut plus c far ouest!!!!

  4. MO

    Oui a un dialogue/pourpalers/negociations,…pour calmer les esprits et faire cesser les hostilities, mais jamais a un dialogue pour trouver les solutions aux vrais problemes du peuple burundais. Seule une politique bien pensee, par une nouvelle generation(d’idees) pourra sauver le pays et non une politique de colere et de bavardage.
    ici je reviens a la bonne question posee par Fofo: Et bien aussi longtemps que la politique reste la seule source de revenus et une assurance de vie, il y aura toujours des conflits pas seulement au Burundi mais aussi partout ailleurs. Apres les Accords d’Arucha, le Burundi avaient acquis tous les atouts pour se developer.Mais helas, ce n’etait pas la grande preoccupation des negociateurs. Faut-il alors continuer la meme chose?C’est ca la question qui se pose? Le Mouvement Orange s’est pose la question il y a deja plus de 10 ans.Poses-toi aussi cette question: Qu’est-ce qu’il faut faire aujourd’hui?

  5. Niyomwungere Jean Michel

    @ Eric, apprenez d’abord à écrire le Français correctement et vous allez divaguer après. D’accord? Cessez de vous ridiculiser sur tout les plans: les propos que vous tenez et la façon dont vous parlez/écrivez sont tous ridicules ?

  6. Fofo

    [Ndlr: De surcroît, cette tentative d’assassinat vient nous rappeler encore une fois que la situation
    sécuritaire reste précaire n’en déplaise à ceux qui veulent la peindre en rose. Il est donc plus qu’urgent de juguler cette spirale de violence politique belligène par un dialogue franc et véritablement inclusif.]
    Jamais un dialogue franc ne peut en aucun cas être motivé par une violence! Par contre, la violence est plutôt une source de haine et de rancune qui pourra se transmettre de génération en génération! Seul la vérité, le pardon et l’amour peuvent sauver notre pays!
    S’agissant du Rwanda, il faut le laisser car son attitude et ses tactiques sont connus de toute l’humanité! Le Burundi n’a qu’à renforcer sa vigilance! Fin de citation!

    • Fofo

      J’ajouterais: Même s’il y a dialogue franc entre les belligérants, celui qui aura perdu le sien l’oublira pour autant? C’est pourquoi j’insiste sur la vérité, le pardon et l’amour! Sinon, l’étranger nous prêtera son arme: diviser pour régner. Posons-nous cette question: Pourquoi tant de fonds pour la promotion de Droit de l’homme, la Démocratie et le VIH/SIDA et moins de financement pour l’Agriculture alors que 90% de la population vit par elle?
      Réponse à qui veut répondre!

  7. eric

    Les rwandais ont tellement peur des burundais depuis longtemps meme au moment de paix.Maintenant il est clair que on aura des problems avec eux car leur peur ne peut pas s’arreter.

    Mais si l’europe veut que il ya la paix aux grands lacs c’est pas rwanda de revendiquer le respect d’arusha accord au contraire l’arusha accord du burundi si meme appliquer ne sera jamais stable a moins que cette meme arusha accord s’applique au rwanda aussi.

    La realite est que burundi fait peur rwanda et vis versa par consequent la dictature du rwanda faira naitre la dictature au burundi. C’EST LES FAITS DE PROTECTION.
    La dictature du rwanda est une menace et une domination lors de la democratie du burundi.
    nkurunziza avait vu venir une dictature preparer par le rwanda meme si il serait un autre president,le plan de coup d’etat contre le nouveau president aller se faire pour d’autres mensonges.
    On retourne a havyarimana vs micombero
    Mais ce qui est sur hutu-tutsi du burundi ne sont pas extremist que ceux du rwanda
    Et il faut savoir que nkurunziza a eu jalousy de voir l’econmie du rwanda c’est la 1ere raison de vouloir rester au pouvoir et exploiter les minerais que une fois fait couvrira les tous frais de l’etat et plus.
    c’est exactement kagame et belgique jalousy en sachant ce que le burundi attend des minerais.
    « C’EST LA GEURRE DE JALOUSY PAS DE NEZ » L’AFRIQUE EST EN COMPETITION

    PARDON MON FRANCAIS.THANK YOU

    • Murundi

      LOL j’aime ta liberte d’ecrire dans la langue de Moliere. Je me demande si Iwacu comprend ico washaste gushika ko avant d’autoriser ton ecrit ou veut que leurs lecteurs se debrouillent.

    • Bakari

      Rien ne vous empêche d’ecrire dans la langue de Ntare. Sinon nous avons des traducteurs. N’importe quelle langue.
      Défoulez-vous!

    • Natacha

      Les rwandais ont tellement peur des burindais depuis longtemps…..je me demande où t’as lu ou vu que les rwandais ont peur des burundais.

      • John

        @Natasha, cet Eric est un cas special sur ce forum. Faut meme pas lui faire une reponse. Mubabarire kuko atazi ico avuga!

  8. ls

    Mbe kuber’iki kenshi assassinats politiques ziraba les cadres bo kubutegetsi , et très rarement de l’opposition?
    Kandi aho s’ivyubu ga!
    Ubwo piste de recherche s’aho yohera?

    • Nzakaha Zacharie

      Pistes d’investigation ni n yinshi. Ungerako naka: « ababifa n’ababisangiye », c’est une piste à explorer aussi.

  9. Mami

    Quand vous parlez d’un dialogue inclusif, connaissez vous ces tueurs qui endeuillent les familles et qui par conséquent seraient inclus dans ce dialogue? J’entends dire ici et là dialogue inclusif mais je n’ai jamais entendu une seule personne qui revendique haut et fort ces assassinats ciblés et demander d’être inclu dans le dialogue. Une autre chose, quant bien même ces assassins seraient inclus dans ce dialogue, pensez-vous que en fin de compte ils ne repondront pas de leurs actes devant la justice et devant les Burundais? Moi je ne crois pas que c’est en tuant des personalités politiques qu’ils seront crédités de sauveurs de la democratie comme ils aiment le chanter. Moi personnellement si je les connaissais, je leur dirais de s’organiser pour que en 2020 ils puissent gagner les élections et ainsi écarter du pouvoir ceux qui gouvernent aujourd’hui. Ils n’ont qu’à suivrent l’exemple de la Gambie où l’opposition vient de gagner les élections par les urnes alors le président sortant était taxé de dictateur et pouvait par conséquent truquer les éléctions.

  10. Ayuhu Jean Pierre

    Encore une fois un expert de plus, un éditorialiste de plus !
    Cher Monsieur, vous affirmez que « …cette tentative d’assassinat vient nous rappeler encore une fois que la situation
    sécuritaire reste précaire n’en déplaise à ceux qui veulent la peindre en rose. » Et ben, vous vous trompez dans votre affirmation, un peu gratuitement. Au Burundi, aux USA, à Paris, et ailleurs, le citoyen lamda est en sécurité mais il n’est jamais à l’abri des actes des fous, des barbares, des terroristes, des bandits et de tout autre malfaiteur. Mais l’on tire pas pour autant qu’il n y a pas de sécurité à l’instar de ce que vous insinuez et de ce que les Sindumuja et leurs protecteurs veulent faire croire au monde.
    Nous (vous et moi) vivons le quotidien de ce pays. Du Nord au sud, de l’Est à l’Ouest, n’allez pas me dire qu’il n ya pas de sécurité. Que des ennemis de Nyamitwe aient attenté à sa vie est une chose et là, nou sne battons pas encore le record de Marseille où à chaque jour, des hommes et femmes se font descendre mais l’ONU ne propose pas l’envoi des casques bleus!

  11. Kibwa Jean

    La bible est claire là-dessus  » vous tuez par l’épée? Vous irez au bout du monde par la même voie!!!!.
    Nyamutwe a échappé hier. Par lui-même et les miliciens qu’il commande, des innocents enfants n;ont pas eu cette chance. Par cette tentative Dieu a voulu secouer pour quelques secondes le coeur de la famille Nyamutwe. Demain ça sera peut être pour toute leur vie!!!.
    Il faut chercher la paix vaille que vaille dans ce pays!!!! J’étais adulte sous Bagaza, sa garde était des plus redoutées. Il est mort dans l’anonymat car, il n’a pas tué. Quand je vois comment on vide la capitale Bujumbura au passage de Nkurunziza j,ai une envie folle de rentrer dans son coeur et de savoir à quoi il pense quand il se voit seul dans les rues de Bujumbura. Pourquoi se protéger tant quand les rapports qui te parviennent chaque soir font état de l’assassinat des enfants du même âge que les tiens en train de regarder CNN, BBC dans l’autre pièce du palais ?????? Quand vous savez qu’ils ont le même sang, le même amour…….les mêmes gentilles blagues, les mêmes bêtes-intelligentes questions et finalement qu’ils font la fierté de leurs parents comme vous????
    N’est-ce pas triste d’être président????? A sa place je ne dormirai jamais!!!!
    KIbwa

    • Bakari

      @Kibwa Jean
      Si la bible s’appliquait comme vous le dites ou le désirez, la terre serait un paradis!
      Nous ne serions pas dans un cycle infernal de violence depuis plus d’un demi-siècle!

    • Toussaint Nkurunziza

      Tres bien dir Mr Kibwa heureusement que dieu , apres avoir sauve les USA le 8/11/2016 , comme dieu me l’ avant revere deja le 2 Mars 2016( et j’ ai plusieurs emails signes Donald Trump que je peux envoyer a quinqonque le desire pour le prouver) le Burundi is next , Gambia’ s case just a divine early sign of what’s coming.Que dieu vous benisse tous et le nouveau Burundi who s’ annonce!

    • Toussaint Nkurunziza

      Tres bien dit Mr Kibwa heureusement que dieu , apres avoir sauve les USA le 8/11/2016 , comme dieu me l’ avait revele deja le 2 Mars 2016( et j’ ai plusieurs emails signes Donald Trump que je peux envoyer a quinqonque le desire pour le prouver) le Burundi is next , Gambia’ s case just a divine early sign of what’s coming.Que dieu vous benisse tous et le nouveau Burundi who s’ annonce!

    • k

      Bien dit.

  12. Kabingo Dora

    @ Bigirimana
    L’essentiel de votre article se résume dans la dernière phrase que je reproduis
    « Il est donc plus qu’urgent de juguler cette spirale de violence politique belligène par un dialogue franc et véritablement inclusif. »
    Allez y donc avec votre proposition! Vous nous laissez sur notre propre faim!
    Eh bien moi je ne fais pas comme vous. Nkurunziza – s’il veut vraiment la paix et le pain pour l’ensemble des Barundi- doit se débarrasser de tous ses va-t-en guerre dans l’appareil administratif et politique de l’Etat du Burundi ainsi que dans son parti politique. Mais je sais qu’il ne fera pas . Donc la paix n’est pas pour demain cher Bigirimana

    • Bakari

      @Kabingo Dora
      « Donc la paix n’est pas pour demain cher Bigirimana »

      Quel optimisme!

      • dora kabingo

        @bakari
        C’est une question de réalisme . En moins de dire comme disait mo ex mari  » tubishire mu minwe y’imana » ( confions la solution à dieu ». Qu’en pensez vous?

        • Bakari

          Je trouve qu’il n’avait pas tort votre mari: c’était une façon pieuse de dire ce que disent les incroyants que « l’espoir fait vivre »!

        • Véve

          Votre ex-mari voyant que vous étiez aux antipodes, il ne pouvait qu’implorer l’inspiration divine pour vous amener à la raison.

          • Natacha

            ???? very funny

          • Véve

            Utwenziki ga Natacha

          • Kabingo Dora

            @Veve
            Natacha se moque de ces manières d’homme qui croient toujours qu’ils ont raison

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