Le Burundi a célébré, ce 8 juin 2022 au Stade Ingoma en province Gitega, la Journée nationale du patriotisme. Cette dernière a coïncidé avec la commémoration du 2ème anniversaire de la mort de feu président Pierre Nkurunziza, Guide suprême du patriotisme. Pour le président Evariste Ndayishimiye, des signes encourageants montrent que, malgré quelques défis, les Burundais commencent à afficher un patriotisme développé. Pour nombre d’observateurs, les dirigeants doivent d’abord servir d’exemples, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Par Fabrice Manirakiza et Félix Haburiyakira
« Comme Burundais, nous avons péché. Nous devons revenir dans le droit chemin. A voir comment nos ancêtres défendaient notre pays, il est temps de marcher sur leurs traces », a indiqué le président Evariste Ndayishimiye, au Stade Ingoma de Gitega, lors des cérémonies marquant la célébration de la Journée nationale du patriotisme. « Nous avons oublié notre identité d’être Burundais pour prendre celle des ethnies. Alors, les plus forts se sont empressés de voler le pays et l’unité du peuple burundais en a pâti. Suite aux inégalités qui s’observaient, certains Burundais ont rejeté leur patrie. »
Le président Evariste Ndayishimiye a estimé que même aujourd’hui, certains se targuent d’être patriotes que lorsqu’ils sont en train de piller le patrimoine des Burundais. « Lorsqu’ils ont une parcelle de pouvoir, ils se sentent patriotes. C’est toujours d’actualité. » Toutefois, le président Evariste Ndayishimiye a nuancé les Burundais arrivent à un niveau satisfaisant en rapport avec l’amour du pays. « Le Burundi se trouve dans la phase de la renaissance. Des signes le montrent. »
Des signes encourageants…
D’après le chef de l’Etat, les Burundais commencent à regretter ce qui s’est passé lors des différentes crises qu’a connu le pays. « Nous l’avons déjà remarqué et c’est un signe du patriotisme. Le seul problème, c’est se départir des conséquences engendrées par ce passé. Il a laissé un choc. C’est difficile de s’en sortir. Certains Burundais ont perdu leur humanité à cause de ces différentes crises. »
Un autre signe de cet amour de la patrie, selon le président de la République, est que ceux qui disent du mal du pays ne sont plus nombreux. « D’ailleurs, certains ont déjà abandonné le statut de réfugié. Ils se nomment maintenant des Burundais de la diaspora. Lors de mes visites à l’étranger, ceux qui se disaient réfugiés viennent lors des rencontres avec les Burundais de la diaspora. L’amour du pays renaît de nouveau. »
Le président Ndayishimiye a fait savoir que la renaissance du patriotisme s’observe par le fait que certains Burundais commencent à donner leurs contributions pour le développement du pays et sans contrepartie. Comme exemples, il a cité les Professeurs Pascal Firmin Ndimira, ancien Premier ministre, et l’économiste Léonce Ndikumana.
« Actuellement, les étrangers ont de l’estime pour le Burundi et pour les Burundais. Le Burundi est devenu comme un nouveau-né. » Selon le chef de l’Etat, cela montre que les étrangers ont ouvert les yeux parce que les Burundais ont commencé à dire du bien de leur pays. « La preuve, le Burundi a été élu à la vice-présidence de la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies. »
Un autre signe est que les Burundais commencent à construire dans leur propre pays. « Avant, ce n’était pas le cas. Cet état d’esprit attire les investisseurs étrangers. » Le président Ndayishimiye a évoqué aussi l’unité nationale qui se consolide. « Les Burundais commencent à envisager un avenir commun. Les divisions ethniques n’ont plus de place malgré quelques esprits encore sous l’emprise du passé. Les Burundais mettent désormais en avant le développement communautaire. »
D’après le numéro Un burundais, le fait que les Burundais commencent à respecter les lois du pays est un autre signe du patriotisme. « Ce sont les lois qui gouvernent le pays. C’est pourquoi on dit que personne n’est au-dessus de la loi. » Selon lui, les mots comme « Igihangange » (homme puissant) ou « Amategeko yavuye hejuru » (Les ordres sont venus d’en haut) commencent à perdre leur force de nuisance. « Les gens commencent à comprendre que c’est la loi qui prime et non la personne. »
Le président de la République a indiqué que la justice burundaise renaît de ses cendres. « Je voulais vous tranquilliser. Nous sommes sur la bonne voie. Dernièrement, nous avons fait une réunion avec les présidents des Tribunaux de grande instance, des Cours d’appel, …Ils sont tous nouveaux. Dans le but de redorer l’image de la justice, ils m’ont demandé de chasser d’abord, parmi eux, les corrompus. C’est une chose qui m’a frappé. » D’après lui, ils sont en train de collecter, avec le Conseil suprême de la magistrature, les dossiers des magistrats corrompus. « L’impunité crée l’anarchie. Des enquêtes ont été faites. Aujourd’hui, ceux que nous avons mis à la tête des juridictions ne sont pas accusés de corruption. Les maux de la justice sont en train d’être corrigés. »
… Les défis restent
« La bonne gouvernance commence s’implanter. C’est le moment de la renaissance nationale. Il faut être des Burundais qui travaillent réellement pour leur patrie. C’est comme renaître une deuxième fois. » Toutefois, le président de la République a regretté que certaines mentalités aient la peau dure. Il a fustigé ceux qui détournent l’argent de l’Etat. « Est-ce que ceux-là peuvent sacrifier leur auriculaire pour défendre leur patrie ? Je ne pense pas. Quelqu’un qui peut détourner 50 millions de son pays, peut-il contribuer à son développement ? Il faut alors suivre l’exemple de nos ancêtres, car ils avaient un sens développé du patriotisme. »
Le président Ndayishimiye a reconnu qu’il y a toujours des défis malgré les avancées du patriotisme burundais. A son avis, le patriotisme n’est pas encore ancré dans l’esprit des fonctionnaires de l’Etat. « Certains passent des heures assis en attendant qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire. Le pays ne peut se développer sans que nous nous ne sacrifiions pas pour lui. Ressaisissons-nous et travaillons pour nos enfants ! »
Pour le président Ndayishimiye, bien que la démocratie soit une réalité, les Burundais ne l’ont pas encore compris. Pour lui, le pouvoir appartient aux citoyens. « Le mal de nos pays est le fait de penser que la démocratie égale le partage du pouvoir. Ce dernier appartient aux citoyens. Au lieu de surveiller ce détenteur du pouvoir, tu veux partager avec lui. C’est ça le mal de notre pays. Certains m’écrivent en disant de se souvenir d’eux. Je leur réponds que je suis là pour 12 millions de Burundais. »
Selon lui, la cause des crises dans un pays est de confisquer le patrimoine de l’Etat et de se l’approprier. « Vous avez déjà entendu d’‘’Akazu’’ (terme qui désigne l’entourage du chef, NDLR). C’est une des causes de l’anarchie. » Et de se poser une question : « Est-ce que je connais 12 millions de Burundais ? Non. Je connais des personnes de ma commune natale avec qui j’ai passé l’enfance, les personnes avec qui j’ai travaillé. Est-ce que vous pensez qu’ils arrivent à 100 mille ? Ce sont eux qui sont censés avoir le droit de m’approcher. Ils te demandent des services et après ils vous amènent un ami à eux et ainsi de suite. La chose publique se retrouve alors dans les mains de l’’’Akazu’’. C’est pourquoi je me méfie de l’Akazu. » Le président de la République a rappelé que fin de fin, les citoyens se révoltent contre l' »Akazu » et l’anarchie s’installe.
Le Chef de l’Etat a indiqué que cette journée nationale du patriotisme va être une journée de discussions, de partage d’expérience afin que le peuple burundais puisse se reconstruire. Il a appelé les hommes politiques à participer dans ce genre de séances afin de contribuer au développement du pays.
Les paroles sages du président Domitien Ndayizeye
Au cours de cette célébration de la Journée nationale du patriotisme, des thèmes relatifs au patriotisme ont été développés par des experts nationaux dans l’objectif d’aiguiser le sens patriotique des leaders présents au Stade Ingoma de Gitega.
D’autres personnalités se sont exprimés dont l’ancien président de la République et membre du Groupe des Sages de l’Union africaine, Domitien Ndayizeye. En prenant la parole, l’ancien président burundais, Domitien Ndayizeye, s’est posé une question : « Pourquoi on ne peut pas gérer 3 ethnies alors que les pays qui ont plus de 40 ethnies cohabitent pacifiquement ? » Pour lui, le mal que tu peux souhaiter à quelqu’un est l’exil. « Je le dis en connaissance de cause, car j’ai connu l’exil. Pourquoi ne pas chérir notre pays, partager ce peu que nous avons, utiliser notre intelligence pour développer notre pays, remplir une assiette et la partager ensemble. »
L’ancien président de la République trouve qu’il y’a toujours un hic : « Comment y arriver alors qu’il y a des gens qui mettent en avant des divisions ethniques, le détournement, des gens qui veulent chasser les autres. Nous devons surpasser cela. Lorsque tu fais du mal à quelqu’un, tu t’attires également des ennuis. Celui qui a été chassé va toujours chercher à revenir chez lui parce qu’il n’a nulle part où aller. Je le sais parce que j’ai vécu cette situation. Arrêtez, je vous en supplie ! Ça fait mal. »
D’après Domitien Ndayizeye, diriger par la force n’est pas une bonne chose et n’apporte rien au pays. « Ne tombons pas dans le piège de la guerre. L’argent prévu pour l’achat des armes peut servir à autres choses. Acceptons ce que nous nous sommes convenus. Nous avons des idées divergentes et c’est pourquoi nous avons opté pour la démocratie. » M. Ndayizeye a appelé les Burundais à sauvegarder leur patrie et à œuvrer pour son développement. « Restons unis. Il y a des gens enclins à la colère. Il faut être tolérant dans la vie. Dans une société, des divergences ne peuvent pas manquer. Avant de punir, réfléchissez deux fois et privilégions le dialogue. Approchons doucement les récalcitrants et ils trouveront un pays paisible. »
Commémoration du 2e anniversaire de la mort de feu président Pierre Nkurunziza
Cette journée nationale du patriotisme a coïncidé avec le 2ème anniversaire de la mort de feu président Pierre Nkurunziza, le Guide suprême du patriotisme. Les cérémonies officielles ont eu lieu au mausolée érigé en son honneur dans la ville de Gitega.
La cérémonie s’est déroulée en présence des hautes autorités du pays, la famille biologique de feu président Pierre Nkurunziza, des hauts cadres de l’Etat et des membres du corps diplomatique et consulaire. Ces derniers n’étaient pas nombreux. Une autre absence remarquée a été celle du Premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni.
Après un moment de prière, le président de la République, la famille du défunt président ainsi que les représentants des diplomates accrédités au Burundi se sont recueillis devant la tombe et ont déposé des gerbes de fleurs.
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Gabriel Rufyiri : « Pas de patriotisme quand il y a de l’injustice et des inégalités sociales »
Selon Gabriel Rufyiri, si le patriotisme il y a, le Burundi ne serait pas classé par les pays les plus pauvres de la planète. « On ne peut pas parler de patriotisme quand il y a de l’injustice et des inégalités sociales. Le Burundi est classé parmi les cinq pays les plus corrompus et premier pays pauvre au monde. »
Pour lui, le pays manque de tout et la population croupit dans la misère. On ne peut pas prétendre avoir du patriotisme au Burundi, indique-t-il, au moment où les produits essentiels sont introuvables. « Pas de sucre, pas de carburant, pas de ciment, pas de produits de la Brarudi. Tous ces derniers sont produits au Burundi. Et pourtant, ceux qui sont dans les sphères privilégiés n’ont pas ces problèmes. ».
D’après le président de l’Olucome, le pays reste gangréné par la corruption généralisée, notamment dans les marchés publics. « La corruption qui tue l’économie, le social, l’indépendance se trouve dans les marchés publics. Avec un budget de plus de 2400 milliards, plus de 70% vont dans des marchés publics. Qui gagnent ces marchés ? ».
Gabriel Rufyiri explique que le patriotisme suppose un certain nombre de valeurs que les Grecs appelaient des vertus morales. Il s’agit notamment de la pratique de la vérité, l’honnêteté, l’intégrité, la pratique de la justice, l’humilité et l’amour du prochain. Pour qu’une personne soit réputée patriote, fait-il savoir, il base ses actes sur ces principes.
Cet activiste de la société civile indique que les discours sont bons mais sans actes concrets c’est très difficile d’avancer. « Pour asseoir le patriotisme, il faut que les dirigeants joignent l’acte à la parole. Ils doivent prêcher par des exemples ».
Hamza Venant Burikukiye : « Il faut des leaders modèles »
« Feu président Pierre Nkurunziza, fervent croyant, nous a laissé comme héritage l’amour de la patrie. Il interpellait les Burundais à aimer leur patrie et à s’atteler aux travaux de développement », indique Hamza Venant Burikukiye, représentant légal de l’Association Capes+.
Selon lui, pour asseoir le patriotisme au Burundi, il faut d’abord que les Burundais soient fiers de leur citoyenneté. Et de marteler : « Il faut que les dirigeants, placés dans différents postes, soient des leaders modèles, des responsables qui sont toujours tout près du peuple, qui écoutent les doléances de dernier ».
Cet activiste de la société civile fait remarquer qu’on ne peut asseoir le patriotisme sans la justice.
Par ailleurs, M. Burikukiye recommande aussi des réformes au niveau de l’octroi des postes de responsabilités, surtout dans le secteur judiciaire. « Des hommes qu’il faut dans les places qu’il faut », a-t-il renchéri. Il interpelle les magistrats à faire preuve d’équité et éviter la corruption. Il invite la population à dénoncer les corrompus et les corrupteurs.
Jean Marie Nshimirimana : « Que les dirigeants soient de véritables serviteurs »
« Nous nous réjouissons du fait que les dirigeants actuels essayent de respecter et de promouvoir les droits de l’homme », fait savoir Jean Marie Nshimirimana, président de l’association Solidarité avec les Prisonniers et leur Famille SPF/Ntabariza. Pour lui, l’on ne peut pas asseoir le patriotisme sans le respect des droits de l’homme et la redynamisation de la Justice.
Il se réjouit de l’annonce du président Evariste Ndayishimiye qui promet de redynamiser le pouvoir judiciaire. Toutefois, il déplore la corruption qui gangrène le corps des magistrats. Il suggère d’affecter dans les juridictions des magistrats de moralité irréprochable.
« Avant toute nomination à la tête d’une telle ou telle juridiction, il faut consulter la population afin qu’elle se prononce sur la probité, l’honnêteté de tel ou tel magistrat ». Pour lui, le népotisme et le clientélisme doivent être mis de côté pour redynamiser le patriotisme.
Ce défenseur des droits des prisonniers demande aux dirigeants de faire preuve de patriotisme en tout et partout. « Il faut qu’ils soient de véritables serviteurs ».
Carina Tertsakian : « J’ai l’impression que ce terme est manipulé par certains dirigeants»
Selon cette chercheuse à l’Initiative pour les Droits Humains au Burundi (IDHB), il y a une nette continuité entre la période de feu président Pierre Nkurunziza et celle d’Evariste Ndayishimiye. « La situation n’a guère changé en ce qui concerne les tendances des droits humains. Même si le président Ndayishimiye présente une image plus ouverte et a promis maintes fois de respecter les droits des citoyens burundais, la plupart de ses promesses n’ont pas été réalisées. » D’après elle, des actes de torture par le Service national de renseignement, des disparitions forcées, de nombreuses arrestations arbitraires surtout de présumés opposants politiques, continuent à être recensés.
« L’attitude du Cndd-Fdd est donc la même aujourd’hui. Il cherche à faire taire ses détracteurs et à se maintenir au pouvoir coûte que coûte. »
Quant au patriotisme, Carina Tertsakian trouve qu’il faut d’abord se demander ce que signifie ce terme « patriotisme » et qu’est-ce qu’un « vrai patriote ». « J’ai l’impression que ces termes sont manipulés par certains dirigeants pour justifier une politique de répression. On l’entend dans les discours de certains leaders du Cndd-Fdd, par exemple lorsqu’ils mobilisent les Imbonerakure en les encourageant à attaquer leurs adversaires soi-disant au nom du “patriotisme”. » D’après elle, les Burundais connaissent bien les conséquences de ce type de discours. « Nous craignons que ces mêmes types de discours pourraient, aujourd’hui, les inciter de nouveau à commettre de tels actes, surtout que ceux qui les ont commis dans le passé ont bénéficié d’une impunité quasi totale. »
Phénias Nigaba : « Il faut une bonne gouvernance »
« C’est normal de célébrer la journée du patriotisme. Il faut avoir l’amour de la patrie », fait savoir Phenias Nigaba, porte-parole du Frodebu. Mais, nuance-t-il, l’amour de la patrie a des exigences. Selon lui, il faut la cohésion sociale, éviter les divisions sociales, politiques, et ethniques. « Il faut qu’il y ait le partage du gâteau national sans exclusion »
Par ailleurs, ajoute le porte-parole du parti de Melchior Ndadaye, héros de la démocratie, le patriotisme est caractérisé par une bonne gouvernance politique, économique et sociale. Et de conclure : « Si ces préalables sont remplis, chaque citoyen aura l’amour patriotique ».
M. Nigaba exhorte les dirigeants à servir de modèle et à servir leurs dirigés. Il les invite à respecter les principes démocratiques et joindre la parole à l’acte. Selon lui, un bon dirigeant doit gérer la chose publique en bon père de famille.
« Si l’argent, la chose publique est bien gérée, les citoyens auront l’amour du pays et participeront à son développement », souligne-t-il. Mais, regrette-t-il, la réalité sur terrain est tout autre. « La corruption gangrène tous les secteurs de la vie nationale. »
Olivier Nkurunziza : « Il faut voir ce que tu vas y mettre et non ce que tu vas y tirer »
« Les sens de cette journée dédiée au patriotisme est de conscientiser les Burundais surtout les hauts cadres de combattre toutes les choses qui peuvent faire retomber les Burundais dans les crises qu’a connues le Burundi », indique Olivier Nkurunziza, président de l’Uprona.
Selon lui, c’est une occasion de sensibiliser les Burundais d’aimer leur patrie, de travailler pour que le pays soit développé, de lutter contre la corruption et l’injustice.
Le président du parti du prince Louis Rwagasore fait savoir qu’il faut de la bonne gouvernance pour redynamiser le patriotisme au Burundi. Il est du devoir du gouvernement, ajoute-t-il, de sensibiliser les cadres du gouvernement, de servir les Burundais et non leurs propres intérêts. « En travaillant, il faut voir ce que tu vas y mettre et non ce que tu vas y tirer », martèle-t-il.
Kassim Abdoul : « Il n’y a pas d’éducation sans modèle »
« La journée est une occasion offerte aux Burundais de réfléchir comment on pourrait bâtir une vraie réconciliation nationale et comment on pourrait penser à un développement durable du pays », indique Kassim Abdoul, président de l’UPD-Zigamibanga.
Au niveau du parti, précise-t-il, c’est une occasion d’autoévaluation pour voir ce qui a été fait au pays pour que ce dernier puisse décoller économiquement.
Le président du parti UPD-Zigamibanga apprécie les différents orateurs qui ont donné des témoignages montrant comment le Burundi peur sortir du cycle infernal de violences. « Il faudrait peut-être améliorer davantage pour que tout le monde soit imprégné de comment, ensemble, on pourrait se défaire des querelles politiques et ethniques qui ont miné notre pays ».
Selon ce politique, Il faut redynamiser le patriotisme par l’éducation des enfants dès le bas âge en famille et à l’école. Et de renchérir : «Si les générations futures grandissent dans la paix, dans la réconciliation, l’amour de la patrie va se renforcer.»
L’intellectuel et sage Wole Soyinka a dit: » Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il saute sur sa proie et la dévore ». Le nigérian voulait dire qu’au lieu des paroles, il faut montrer des actions. Et au Burundi on dit aussi ko » Umwami ahaze, igihugu cose kiba gihaze ».
Le Président se donne une très bonne note des réalisations à son actif: croissance du sentiment patriotique, recul de la corruption, …..Mais c’est une auto-évaluation, influencé par « un certain conflit d’intérêt » ou une certaine dose de partialité. S’il s’évalue, c’est normal qu’il se donne une TB note. A vous chers citoyens et internautes de l’évaluer à votre tour. Vous donnez combien sur 100? Evaluer c’est parti!
Slogans et Slogans abarundi tuzotungwa n’amaslogans , ngo « turikumwe twese vyose birashoboka » ryari?? Kuja hanwe n’abaDD bahaze natwe dushonje turi pauvres?? Ngo turi muri Rennaissance en tant que pays le plus pauvre de la planète??! Wapi kabisa
Il ne faut pas chanter des slogans badakoresha.
Corruption ni vols. Les lois devraient être appliquées. Full stop.
Nos dignitaires bafise des milliards ayakura hehe?
Tant que vous devez être membre du parti gouvernemental pour être embauché dans n’importe quel emploi ou corrompre le recruteur, tant qu’il y a des jeunes qui ont le droit d’arrêter et de frapper d’autres citoyens, même de les mettre en prison,tant que les personnes qui occupent des postes dans le système gouvernemental ont le droit d’être corrompues sans aucune poursuite judiciaire, tous ces bons objectifs de notre président pour la réconciliation et le développement du pays ne seront pas atteints. l’excellent président, laissez les mots aller avec les actes. nous entendons toujours vos merveilleux discours, mais nous ne voyons pas le changement sur le terrain.
Que fait le président pour combattre la corruption?
L’exemple qui nous déshinore est là. Le Mpanda Gates
Notre guide en a juste parlé une seule fois.
Est ce moi seulement que ça fâche ?
Ewe Burundi?